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Accueillir le Christ ?

Guido RYCHEN

En ce début d’année 2020, sommes-nous disposés à accueillir le Christ dans notre quotidien, dans notre demeure ou,  mieux encore, dans nos cœurs ? Si nous chantons facilement « Oui tu es digne de régner sur notre cœur », qu’en est-il de notre cœur ? Est-il prêt pour cet accueil ? Comment comprenons-nous les versets de Jean 15 :5 « …Celui en qui je demeure… » ou 1 Jean 4:16 « … et Dieu demeure en lui… » ? Il est bon de se souvenir que le projet de Dieu consiste à offrir au plus grand nombre l’accueil du Christ : « ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits » (Matthieu 18:14).

Le jour de Noël, le texte ci-dessous de Karl Barth, pasteur et théologien suisse (1886-1968), m’a interpellé et m’a rappelé qui nous sommes et qui est Dieu. Je vous invite à le découvrir :

« S’il s’agit pour le Sauveur de s’installer chez nous, Dieu soit béni qu’il existe aussi dans notre vie un recoin où le Sauveur puisse entrer sans avoir à demander, à se tenir dehors et à frapper ; un lieu où secrètement il est déjà descendu et où il attend simplement que nous le reconnaissions et que nous nous réjouissions de sa présence. Quel est cet endroit dans notre vie ? Ne pense pas à quelque chose de distingué, de beau ou de bien qui pourrait te servir de référence vis-à-vis du Sauveur, pour te rendre recommandable à Ses yeux et prêt à l’accueillir. Pas du tout, le lieu de notre vie où le Sauveur vient s’installer a ceci de commun avec l’étable de Bethléem qu’il est loin d’être beau, qu’il a même assez mauvaise apparence, n’a rien d’accueillant ni d’intime, n’est même pas rassurant, pas humain, tout proche des bêtes… C’est là que nous, les hommes, nous vivons, tous sans exception, pauvres comme des mendiants, des pécheurs perdus, des créatures gémissantes, des mourants, bref, des gens en plein désarroi. Or c’est là que Jésus-Christ vient loger, bien plus, c’est là qu’il a déjà choisi Sa demeure. Dieu soit loué pour ce lieu obscur, pour cette crèche, pour cette étable dans notre vie. C’est là que nous avons besoin de Lui et que Lui peut se servir de nous, de chacun de nous. Nous y sommes les gens qu'il Lui faut. Il attend seulement que nous Le voyons, que nous reconnaissions, que nous croyons en Lui, que nous L’aimions. Il nous y accueille. Il ne nous reste qu’à L’accueillir à notre tour et à Lui souhaiter la bienvenue. N’ayons pas honte de nous trouver en ce bas-fonds en compagnie du bœuf et de l’âne. C’est là précisément qu’Il se met tout à fait de notre côté ».

En ce début d’année, il est plus que rassurant de se rappeler que « L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère ; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16:7).

Dans l’Évangile nous sont rapportés les témoignages d’hommes et de femmes qui ne se sentaient pas dignes d’être considérés par Dieu, tellement leur cœur et leurs attitudes n’étaient pas recommandables. Zachée était un truand, le publicain reconnaissait son état de pécheur, la femme adultère n’avait rien pour se défendre. Pourtant ce sont ces personnes qui ont été justifiées, pardonnées, graciées.

Comme l’évoque Karl Barth, quel que soit l’état de notre cœur en ce début d’année 2020, sachons que le Christ veut y faire sa demeure. Il saura remplacer la crainte par la paix, le mal par le bien, la rupture par la réconciliation. Ouvrons-lui grand la porte de notre cœur !