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Les mages, ces sages

Les fêtes de Noël et du nouvel an passées, c’est au tour de la célébration de la visite des mages à Jésus ! Il peut paraître curieux que l’évangile parle si longuement et complètement de ces hommes d’Orient, qui ne vénéraient pas l’Eternel puisque extérieurs au peuple d’Israël, ils étaient ce que l’on appelle des païens. Comme tous les païens ils avaient leurs idoles à qui ils faisaient des offrandes. Ils adoraient en particulier l’eau, l’air, la terre et le feu et faisaient office de prêtres médiateurs entre leurs dieux et les hommes.

Et pourtant ils sont cités pour sages dans l’Evangile pour avoir accordé de l’importance à cette croyance juive de la venue d’un Messie, qui était connue dans tout l’Orient, et avoir reconnu le signe de l’étoile brillante. Ils sont encore aujourd’hui l’exemple de païens qui ont cru en Jésus et sont venus de très loin s’approcher de Lui pour l’adorer.

D’autres hommes ne connaissant pas Jésus peuvent aussi être pris en exemple dans notre société pour leur défense de valeurs qui sont communes au christianisme.

Nous avons l’exemple de Nelson Mandela dont les medias ont beaucoup parlé à l’occasion de sa disparition le 05 décembre. Les deux mots qui revenaient le plus souvent dans la bouche des personnes interrogées sur cet homme étaient « Combat », et « Pardon ».

Le combat d’un Sud-Africain noir contre un système injuste et profondément enraciné qui refusait l’égalité entre noirs et blancs, l’Apartheid. Un combat remarquable de persévérance qui ne fut pas découragé par les 27 années passées en prison dont il a écopé, après lesquelles il a été victorieux l’Apartheid ayant été aboli.

Le pardon d’un homme qui a refusé de faire la guerre à ses opposants déchus, mais a encouragé les noirs à ne pas exclure les blancs de la société comme eux avaient été exclus par eux. Le pardon que cet homme a voulu voir tous les noirs adopter pour faire cesser les guerres internes de ce peuple divisé.

Le combat et le pardon d’un sage ouvrier de paix qui nous enseigne aujourd’hui, tout comme les mages depuis deux millénaires.

Serions-nous si téméraires une fois jetés en prison pour notre amour du Christ ? Aurions-nous le pardon intact après avoir vu tués plusieurs des nôtres ? Oui, si nous nous inspirons de cet exemple qui se prolonge en pointant l’exemple suprême de Christ. Lui qui a prié pour les hommes qui l’avaient battu, et cloués sur la croix «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23 :34)

Jésus lui aussi a pris pour exemple les bonnes conduites des païens afin de nous encourager à faire encore mieux qu’eux à Son exemple « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez pour ceux qui vous maudissent, priez  pour ceux qui vous maltraitent » (Luc 6 :27-28).« Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même » ? (Mat 5 :46-47).

Dans notre consécration à Dieu, notre idéal, dans la persévérance de notre foi, et dans l’exercice de la recherche du pardon envers nos ennemis et encore plus envers nos frères, Dieu nous montre des exemples humains qui accrochent nos yeux vers le doigt qui pointe Son exemple parfait .

Ne détournons donc pas trop vite nos yeux de ces païens qui nous enseignent, à l’image des mages à fixer nos regards sur Jésus.