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Pierre qui roule...

Lecture proposée : Jean 11 (la résurrection de Lazare)

C’est le miracle auquel j’aurais voulu assister ! Rien qu’à la lecture du texte, je frissonne quand j’entends Jésus dire : « Lazare, sors !» Ces deux mots (et bien sûr le miracle qui s’ensuit) suffisent à prouver la divinité de Jésus. Tout comme deux autres mots suffisent à montrer son humanité (« Jésus pleura » verset 35). J’aime ce passage car Jésus prend soin d’expliquer le but du miracle à venir : montrer qu’il est la « résurrection et la vie », le « fils envoyé par Dieu » et la « gloire de Dieu » (versets 25, 40, 42).

Jésus passe de la théorie à la pratique, de l’explication à l’action. Le verset 39 m’interpelle : Jésus dit « ôtez la pierre ». C’est le point de non-retour. Jusque là Jésus avait prononcé des paroles qui ne l’engageaient pas à agir mais cette fois-ci, il prend la foule à témoin et ne peut plus faire demi-tour. Soit il est le fils de Dieu, soit c’est un imposteur ou un fou. Face aux paroles de Jésus, toi aussi lecteur tu es à un point de non-retour. Comme Pilate tu dois te demander « que ferais-je de ce Jésus ? » (Matt 27 : 22). Que croire à son sujet ?

Marthe semble avoir des doutes. Elle objecte à faire rouler la pierre. Je ne lui jette pas la pierre. Sa foi me semble même remarquable. Aux versets 22 à 27, elle affirme sa croyance en la résurrection, que Dieu exauce Jésus et qu’il est le Messie, le fils de Dieu, celui qui devait venir dans le monde. De nos jours, elle passerait avec mention son test doctrinal d’admission dans l’église. Mais voilà elle bute sur la dernière pierre et cette pierre est le dernier obstacle au miracle. Symboliquement, Marthe est même devenue cette pierre, car pour Jésus l’obstacle n’est pas la mort de l’autre côté de la pierre mais la foi devant la pierre.

Pourtant les paroles de Marthe sont sensées : « Seigneur il (Lazare) sent déjà car c’est le 4ème jour ». Et si Marthe c’était toi ou moi ? Quelles sont les pierres que l’on roule nous-mêmes à l’entrée de notre vie pour empêcher le miracle de nouvelle naissance de Jésus ou son œuvre de sanctification dans notre vie ? Quelles sont les excuses que l’on trouve pour dire à Jésus de ne pas rouler la pierre ?

Serait-ce que « je sens déjà », comprenez à un stade trop avancé de décomposition morale et spirituelle, pour que Jésus puisse faire quelque chose ? Serait-ce que cela fait 4 jours, comprenez 4 ans, 40 ans que je me bats avec tel ou tel péché, et qu’il serait trop tard pour que Jésus puisse faire quelque chose dans ma vie ?

La réponse de Jésus traverse les siècles et s’adresse aussi à nous. « Si tu crois tu verras la gloire de Dieu. » (verset 40) Et c’est ce qu’il se passe. Verset 44 : « Et le mort sortit ». Même le texte a du mal à le croire car ce n’est pas un mort qui sort mais un vivant ! Suite au miracle certains croient, d’autres pas (versets 45 et 46). De nos jours il en est de même. Certains doutent de l’historicité de ce miracle puisqu’il n’est relaté que dans l’évangile de Jean.

Je pense à une autre pierre, roulée cette fois-ci non plus par des hommes, mais par des anges (Jean 20 : 1). Et c’est Jésus lui-même, le fils de Dieu, qui ressuscite. Là encore c’est un point de non-retour. Impossible de rester de marbre face à la pierre roulée. Que crois-tu ? Pour ma part : pierre qui roule… chasse le doute.