Mémoire...
Si vous utilisez un ordinateur, vous avez forcément déjà rencontré ces mots : méga, giga et même tera. Ces petits mots décrivent par exemple la taille de la mémoire de la clé USB où vous enregistrez vos photos, vos musiques favorites – ou peut-être la dernière prédication que vous voulez ré-écouter à la maison…
Une clé USB de 128 méga, c’était fantastique il y a 15 ans. Ça représentait environ deux heures de musique. Aujourd’hui, on peut facilement trouver une clé USB de 128 giga, soit une mémoire mille fois plus grande. Pour les disques durs, on compte couramment en téra, et bientôt en péta. Et comme, fin 2016, les utilisateurs de Youtube y déposaient 400 heures de vidéo à chaque minute, il va falloir nous habituer à compter en exa, en zetta puis en yotta. Mais là, c’est un nombre tellement grand (un 1 suivi de vingt-quatre 0), ça dépasse largement mon imagination !
Ces mémoires informatiques sont bien pratique mais elles sont fragiles : vous pouvez d’un coup perdre toutes les photos ou les documents que vous aviez soigneusement archivés. Si vous n’en aviez pas une autre copie ailleurs, il ne vous reste plus que vos souvenirs…
Les thèmes de la mémoire, du souvenir et de l’oubli apparaissent dans la Bible. Par exemple, plusieurs versets nous commandent de nous souvenir de qui est Dieu, combien Il est merveilleux et puissant :
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Souviens-toi de tout le chemin que l'Éternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces 40 années dans le désert […] Veille bien à ne pas oublier l'Éternel, ton Dieu, au point de ne pas respecter ses commandements, ses règles et ses prescriptions [...] Souviens-toi de l'Éternel, ton Dieu, car c'est lui qui te donnera de la force » (Deut. 8.2,11,18) ;
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« Souviens-toi de ton créateur durant ta jeunesse, avant l’arrivée des jours mauvais » (Eccl 12.1)
Se souvenir n’est pas forcément une chose facile. C’est vrai, parfois, il y a des choses magnifiques, ou au contraire choquantes, qui s’inscrivent d’un coup dans notre mémoire pour toute la vie. Mais généralement, pour mémoriser une chose dans la durée, il faut entraîner notre mémoire et la faire travailler régulièrement. Les tables de multiplication, combien de fois les avons nous répétées pour les inscrire dans notre tête ? Et si nous ne les utilisons plus, elles s’effacent (la table de 7 par exemple, on ne l’utilise pas souvent : 7x8 ?). Mais cet effort n’était pas inutile, et il nous aide encore des années après. Il en va de même pour la Parole de Dieu : l’auteur du Psaume 119 se répète la Parole du Seigneur (Ps 119.13), la serre dans son cœur (v. 11, 31), la médite régulièrement (v.15, 48), pour son plus grand bien : « Je me souviens de tes sentences passées, Éternel, et c’est ce qui me console » (v. 52).
Notre mémoire nous joue aussi parfois des tours parce qu’elle n’est pas infinie, même à court terme. Pouvez-vous répéter 10 chiffres dans l’ordre juste après les avoir entendus ? Moi pas ! Il faut faire un choix. Pour les souvenirs, c’est pareil, il faut choisir. Que garder, le pire ou le meilleur ? Luther a écrit : « on oublie plus volontiers un bienfait qu'une offense ». C'est malheureusement vrai, et c'est profondément humain, ce côté ingrat et sombre de chacun(e) de nous. Et Dieu, lui, a t-il des souvenirs ? Que garde-t-il en mémoire, lui qui vit d'éternité en éternité ? La Bible nous annonce des promesses extraordinaires :
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Le Seigneur ne garde pas le souvenir des péchés que nous lui confessons : « Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de tout mal » (1 Jn 1.9) ; sinon, nous n’aurions aucune espérance : « Si tu gardais le souvenir des fautes, Éternel, Seigneur, qui pourrait subsister ? » (Ps 130.3) ;
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Le Seigneur n’oublie pas celui ou celle qui fait appel à Lui : « L'Éternel n’oublie pas le cri des malheureux ! » (Ps 9.12), « Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'a-t-elle pas compassion du fils qui est sorti de son ventre? Même si elle l'oubliait, moi je ne t'oublierai jamais. Vois! Je t'ai gravée sur mes mains » (Es 49.15-16), « Dieu n'est pas injuste pour oublier votre œuvre et votre amour » (Héb 6.10).
Ce sont des encouragements fantastiques, non ? Mais parfois, nous sommes tellement dans le doute ou l'épreuve que nous pouvons perdre cela de vue. Si tu es dans ce cas, alors approche toi du Seigneur pour Lui dire ta souffrance, Il t’entend, Il t’attend. Et si tu es dans une situation plus paisible, sa Parole t’invite à soutenir celles et ceux qui traversent l’épreuve :
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« Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez prisonniers avec eux, et de ceux qui sont maltraités comme si vous étiez dans leur corps » (Héb 13.3) ;
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« Je vous salue, moi Paul, de ma propre main. Souvenez-vous de ma condition de prisonnier » (Colossiens 4:18).
Toutes ces exhortations s’adressent à nous, alors ce mois-ci, comme la Bible nous y invite, faisons travailler notre mémoire :
« Mon âme, bénis l'Éternel ! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom !
Mon âme, bénis l'Éternel, Et n'oublie aucun de ses bienfaits ! » (Psaume 103:1-2)