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Un exemple à suivre...

Dans le Guide de la Ligue de la Lecture de la Bible, nous lisons et méditons actuellement sur le livre de Samuel, l’un des grands prophètes de l’Ancien Testament. Le début de ce livre de l’ancien testament nous parle d’Anne, la maman de Samuel : les deux premiers chapitres de 1 Samuel lui sont consacrés. L’attitude d’Anne, son témoignage, sa vie de foi et son exemple d’engagement m’ont à nouveau interpellé. Il s’agit sans aucun doute d’un exemple à suivre pour chacune et chacun d’entre nous.

Une situation difficile

La Bible nous dit qu’Anne était une des deux femmes d’Elkana, fils de Jehoram ; qu’elle était stérile et qu’elle vivait de fortes tensions au sein de sa famille. Ainsi, avant d’être la mère de Samuel, le prophète, elle a vécu des humiliations importantes, à un point tel qu’elle n’avait pas d’autres options que de se confier directement à son Créateur, dans le temple de l’Éternel à Silo : « Et, l'amertume dans l'âme, elle pria l'Éternel et versa des pleurs. Elle fit un vœu, en disant : Éternel des armées ! si tu daignes regarder l'affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n'oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête » (1 Samuel1:10-11). Sa prière était si intense que même le prêtre en exercice était perturbé et marqué de son insistance à recourir à l’intervention du Dieu.

Une démarche étonnante

Oui, il est des situations où Dieu est notre seul recours et notre unique refuge où il fait bon se retrouver. C’est ce qu’a vécu Anne à Silo. La prière d’Anne, cependant, a été singulière. Elle a demandé un enfant, non pour le garder, mais pour le consacrer à Dieu et le mettre à disposition du peuple de Dieu. Il s’agit ainsi d’une prière qui vise non ses propres besoins, mais la gloire de Dieu. En effet, faire naître un enfant pour le voir partir au bout de trois années est sans aucun doute très douloureux pour un parent. Étonnant comme démarche, n’est-ce pas ? Faire part au Seigneur de ses besoins les plus profonds pour chercher à glorifier Dieu ? Que pouvons-nous apprendre ou retenir de cette attitude ? Nous arrive-t-il de nous épancher devant Dieu pour qu’à travers nos questions ou souffrances, sa gloire rayonne ? Pour le moins, il apparaît qu’Anne avait inscrit sa vie dans celle de son peuple, dans celle d’une vie vécue pour la gloire de Dieu.

Exaucée et reconnaissante !

Le texte de 1 Samuel 1 nous indique que Dieu a répondu favorablement à ses prières. Et voici que la femme stérile va enfanter Samuel, cet enfant tant attendu et souhaité : « Dans le cours de l'année, Anne devint enceinte, et elle enfanta un fils, qu'elle nomma Samuel, car, dit-elle, je l'ai demandé à l'Éternel. » (1 Samuel 1 : 20). Et là, Anne se souvient de son engagement envers son Dieu. Cet enfant, qui répond profondément à ses attentes et à ses souhaits, va être confié définitivement au prêtre Éli pour le service dans le Temple : « Aussi je veux le prêter à l'Éternel : il sera toute sa vie prêté à l'Éternel » (1 Samuel 1 : 28). Anne n’a pas oublié son engagement et elle va sans aucun doute vivre un réel déchirement. Et pourtant, son cœur déborde de reconnaissance et de confiance : « Anne pria, et dit : Mon cœur se réjouit en l'Éternel, ma force a été relevée par l'Éternel ; ma bouche s'est ouverte contre mes ennemis, car je me réjouis de ton secours » (1 Samuel 2:1). Je déduis de l’engagement d’Anne qu’elle avait véritablement été touchée et saisie de l’amour et de la grâce de Dieu pour vivre ces événements. Elle avait sans doute compris que rien ne la séparera de l’amour du Dieu qu’elle honore, et que son Dieu allait conduire toutes choses pour elle, pour son fils et pour son peuple.