Après quoi courons-nous ?
Alain
Je croise souvent le dimanche matin en venant au culte des « coureurs », je parle d’hommes ou de femmes qui courent pour entretenir leur forme physique, et la pensée qui me vient à l’esprit est : « s’il savait le salut que Jésus a obtenu pour lui (elle), il ne serait pas en train de courir à ce moment mais de venir à l’église pour le célébrer avec nous ».
Ce dernier dimanche, sur le chemin vers Ligny-en-Barrois pour le culte en commun j’en ai vu un qui passait en contrebas d’un pont, le long d’une berge, et il m’est venu la phrase « après quoi court-il »?
Sans doute inspiré par Raymond Devos, habile humoriste du siècle passé qui dans son sketch « Où courent-il ?», que je vous recommande, passait en revue les raisons de toute une ville où tout le monde courrait : « Il y en a qui courent au plus pressé, celui-ci court pour la gloire, celui-là court à sa perte…le reste du temps ils courent faire leurs courses au marché » !
En ce moment ce sont les mondiaux d’athlétisme à Budapest (Hongrie), où l’on court pour des médailles et pour la performance. S’inspirant des performances semblables des athlètes des jeux de Corinthe, l’apôtre Paul disait aux
chrétiens locaux : « Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ »(Philippiens: 3.14), et l’auteur de l’épître aux Hébreux : « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans l’épreuve qui nous est proposée » (Hébreux: 12.1). Voilà une bonne raison de courir, pour « rester dans la course », dirais-je, rester dans la foi en Jésus-Christ notre Sauveur, jusqu’à la fin comme Paul : « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi » (2 Tim 4 :7). Voilà la seule course qui compte vraiment, celle qui a de la valeur aux yeux de Dieu et « nous entraîne » à la suite de Christ vers son royaume dans une suite logique et éternelle !
Seulement le risque, quand on court, c’est de rater…la marche ! (Encore Raymond Devos). D’ailleurs la marche est aussi une course des épreuves d’athlétisme qui a tout autant sa récompense prévue, alors pas de panique, chacun peut avoir la cadence qui lui convient dans sa vie chrétienne, l’important c’est d’avancer vers Christ. Le même Paul écrivait d’ailleurs : « Au reste, frères, puisque vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, et que c'est là ce que vous faites, nous vous prions et nous vous conjurons au nom du Seigneur Jésus de marcher à cet égard de progrès en progrès ».( 1 Thess 4 :1)
L’important avec Dieu n’étant pas la vitesse mais la qualité, il dit encore en Ephésiens: 4.1-3 « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec amour, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix ». Voilà la bonne manière de marcher, car en effet comme le dit l’apôtre Jean : « Celui qui dit qu'il demeure en lui (Jésus) doit marcher aussi comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:6).
Voilà un bon mot d’ordre pour cette rentrée 2023, que chacun de nous marche, ou coure, dignement dans la foi et dans les missions que Jésus notre maître a donné et donnera à chacun, dans la prière pour qu’Il nous préserve de la chute. Bonne rentrée à tous !