Par Jean-Maurice

Qu’est-ce qu’éduquer ? Selon le dictionnaire, c’est développer chez quelqu'un, un groupe, certaines aptitudes, certaines connaissances, une forme de culture. C’est également le fait de faire acquérir à quelqu'un les usages de la société.

En appliquant l’éducation aux enfants, il est question de transmission de valeurs sociales et chrétiennes pour nous chrétiens. Le parent étant la première référence de moralité pour l’enfant, il est cohérent qu’on attende de ce dernier d’être, pour lui, un modèle à tous les niveaux. Prétentieux ? Peut-être bien. Mais pas tout à fait.

Transmission des valeurs sociales

Dans la société, nous avons forgé une aspiration commune axée sur le vivre ensemble : il s’agit là de créer une atmosphère respectant les différences. Le tout porté par un désir profond d’atteindre un idéal de vie commune dans l’honneur et la dignité de chacun (entraide, solidarité, fraternité, amour de la nation). Pour que l’enfant trouve le chemin menant à cette oasis, le rôle de conseil, de moniteur, de pédagogue, d’enseignant du parent est primordial.

Banaliser un tel enjeu aurait pour conséquence, faut-il encore le préciser, à l’arrivée, d’avoir des adultes sans aucun sens du respect de l’autre : la défiance de l’autorité, le vol, le cambriolage, des incivilités, etc. En revanche, confondre l’éducation à la tyrannie a pour conséquence la détestation des parents par leurs enfants. Il suffit d’observer autour de soi pour s’en apercevoir. Un spécialiste des enfants a dit : «nous détestons chez nos enfants ce qu’ils ont hérité de nous». L’entêtement, la mauvaise foi, la violence, le mensonge, le manque de confiance, le détachement émotionnel, etc.

Transmission des valeurs chrétiennes

Après l’éducation de manière générale, vient après une autre forme d’éducation particulière. Il s’agit de l’éducation sur les valeurs chrétiennes par des parents croyants et porteurs de ces-dites valeurs. Dans Proverbes 22:5-6, il est écrit ceci : «Des épines, des pièges sont sur la voie de l'homme pervers ; Celui qui garde son âme s'en éloigne. Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre ; Et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas». Nous comprenons par-là que les parents qui se réfugient dans l’océan de « grâce » de Dieu, ont tort de penser qu’ils ne sont pas responsables directs de l’éducation spirituelle de leurs enfants. Deutéronome 11:18–19 évoque une action active. Éphésiens 6:4 vient encadrer et rappelle aux parents que l’éducation, ce n’est pas « un centre de redressement correctionnel », mais que tout doit se faire dans le respect de la dignité de l’enfant: «Et vous, pères, n'irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur». L’éducation spirituelle psychorigide fait que certains enfants, devenus adultes, ont détesté la parole de Dieu et leurs parents. En rejetant la violence, la négligence qu’ils ont subies de
la part de leurs parents chrétiens, ils rejettent Dieu par association. C’est triste, mais c’est un fait. Heureusement que ce n’est pas ainsi dans toutes les familles. Gloire à Dieu!

Notons que certains parents doivent se rattraper et s’excuser devant leurs enfants pour certaines situations... à chacun de voir.

Aux autres, que Dieu nous donne sagesse dans nos rapports avec nos enfants petits et grands. On est parents à vie !