D’où me viendra le secours ?
Guido Rychen
Cette question est posée dès le premier verset du psaume 121. « Rien de nouveau sous le soleil » disait déjà l’ecclésiaste. Il est vrai que cette question nous habite lors des tempêtes que nous avons ou aurons à affronter. Ainsi, au cours des derniers mois, plusieurs membres de nos églises ont perdu des êtres chers, d’autres ont perdu leur activité professionnelle, d’autres encore ont perdu le confort d’un environnement familial serein, d’autres encore ont été atteint d’une maladie grave. D’où me (nous) viendra le secours ? Je nous invite à revisiter le psaume 121 et ses richesses. A six reprises, le psalmiste rappelle que c’est l’Eternel qui nous garde et que c’est lui qui nous offre sa protection.
Dans les deux premiers versets du psaume le texte met l’accent sur le caractère très personnel de la relation à Dieu : «Je lève les yeux vers les montagnes, d’où me viendra le secours ? Mon secours vient de l’Eternel ». Il est important de se poser la question à soi-même. En effet, nous avons nos propres questions et nos propres anxiétés. Puis je répondre comme le psalmiste « Mon secours vient de l’Eternel, qui a fait les cieux et la terre » ? Le Créateur de l’univers peut et veut être ce secours dont j’ai besoin.
Les versets 3-6 du psaume 21 nous indiquent la nature de la protection promise à ceux qui cherchent secours auprès de l’Eternel. Le psalmiste utilise plusieurs images parlantes :
- Le pied qui chancelle. « Il ne permettra pas que ton pied chancelle. » (v. 3). Perdre pied est une de ces expressions bien connue dans le langage quotidien. Oui il nous arrive à tous de réaliser que nos pieds chancellent, que nos appuis deviennent incertains, risqués… Du temps du psalmiste comme aujourd’hui il nous arrive de trébucher sur des cailloux, de se prendre les pieds dans des racines, de glisser sur un rocher… Les racines et les cailloux peuvent avoir toute sorte de synonymes (relations professionnelles ou de voisinage tumultueuses, relations familiales abimées, projets qui n’aboutissent pas, échecs de tous ordres…). Comprenons bien l’image poétique. « Il ne permettra pas que ton pied chancelle. » Cela signifie que nous n’allons pas déraper au point de faire une chute fatale et nous perdre pour toujours. L’Eternel est toujours là pour nous relever et nous affermir. Sa protection est certaine et acquise pour qui s’appuie sur lui.
- Le sommeil. « Celui qui te garde ne sommeillera pas. Voici, il ne sommeille ni ne dort celui qui garde Israël. » (v. 3b). Non, l’Eternel ne sommeille pas. Souvenez-vous du défi lancé au mont Carmel, qui a opposé l’Eternel à Baal « Elie se moqua des prophètes de Baal et dit : Criez à haute voix, puisqu’il est dieu, il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort et qu’il se réveillera. » (1 R 18.27) Baal dormait peut-être. Notre Dieu, lui, ne dort jamais. Il est vigilant. Il nous assure d’une protection constante. Imaginez un enfant qui commence à marcher. Il a toujours besoin de quelqu’un pour le surveiller, sinon il va tomber. Et ses parents sont là ! A combien plus forte raison, le Seigneur est et sera là !
- les astres célestes. « L’Eternel est ton ombre à ta main droite, pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit. » (v. 5 et 6) Comme il est apaisant de se mettre à l’ombre quand il fait chaud et que le soleil tape fort ! C’est rafraîchissant, reposant de trouver de l’ombre en plein midi. « L’Eternel est ton ombre à ta main droite », Il est là, tout près, juste à côté, toute la journée. Il veille aussi toute la nuit « Pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit ». Dieu nous protège en toute circonstance. N’est-ce pas réconfortant.
Combien de temps durera cette protection ? (Ps 121.7-8). N’y a-t-il pas des clauses d’exception écrites en tout petits caractères, une date de péremption ? Le texte est clair : « L’Eternel te gardera de tout mal, il gardera ton âme (ou ta vie) ; l’Eternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et à toujours. » (v. 7 et 8). Peu importe le temps qui reste à courir jusqu’au terme du voyage, l’engagement du Seigneur est acquis.
Prenons courage ! Continuons à marcher et comptons sur celui qui nous gardera de tout mal, de notre départ à notre arrivée, dès maintenant et à toujours.
CROIRE C'EST PRIER
« Croyez en Dieu, croyez aussi en moi » (Jean 14 :1) R.Delforge
L’évangile de Jean a été écrit par un intime du Seigneur qui nous explique qu’il a dû faire des choix dans ce qu’il a écrit tant il y aurait eu de choses à raconter. Il précise toutefois que ce qu’il a écrit est suffisant pour nous conduire à la foi en Jésus, une foi qui nous conduit à la vie (Jean 20 : 30-31).
Réfléchissons quelques instants à notre attitude si nous avions été à la place de Jean. N’aurions-nous pas été tentés de montrer l’abondance de choses incroyables que le Seigneur a faites ? Assurément nous aurions pensé que cela susciterait la foi.
Ce n’est pas le choix inspiré de Jean ! Il nous a laissé 5 chapitres (près d’1/4 de son évangile) qui sont consacrés à quelques heures de la soirée du Seigneur et des disciples lors du dernier repas (chapitres 13 à 17). Dans ces moments, aucun miracle visible. Même si l’omniscience, l’amour, la patience et la sagesse du Seigneur sont visibles, et vraiment miraculeuses !
Mais c'est ce partage tellement important qui a bouleversé ce disciple. Vraiment ça vaut la peine de lire et relire ces chapitres. Après avoir lavé les pieds de ses disciples pour leur donner une leçon de vie, leur montrer qu’il va partir, après avoir désigné Judas comme celui qui allait le trahir et avoir annoncé que Pierre le renierait (chapitre 13), Jésus va consoler ses disciples en les informant sur des vérités essentielles qui feront toute la différence (chapitres 14 à 16). Puis il priera pour eux et pour nous (chapitre 17) qui croyons (ou croirons).
Il y aurait tant de choses à ajouter encore que, quelque part, ça donne le tournis. Mais la réaction des disciples en dit long sur le cœur humain:
Thomas : « Seigneur nous ne savons pas... » (Jean 14 : 5).
Jésus lui dit : « Mais enfin c’est moi... ». Le problème de Thomas n’est pas dans ce qu’il ignore, mais dans ce qu’il croit ! Car savoir n’est pas croire ! Thomas ne vient pas de rencontrer Jésus. Il a passé du temps à écouter le Seigneur, il sait beaucoup de choses. Dans sa réaction, comme celle d’un porte-parole du groupe, il montre qu’en réalité, il a besoin de vivre vraiment ce qu’il a appris, de saisir concrètement les vérités absolues pour sa vie.
Combien souvent je constate des décalages entre ce que nous sommes capables d’affirmer sur Dieu – Dieu nous aime, nous connaît, nous entend, prend soin de nous, nous préserve... – et ce que nous croyons réellement lorsque nous sommes un peu secoués, découragés : est-ce que vraiment Il m’entend ? Prend soin de moi, m’a pardonné, libéré, me protège, m’aime, veille... ?
Philippe : « Seigneur montre-nous... » (Jean 14 : 8).
Jésus lui dit : « mais enfin, je suis ! ». Le problème de Philippe n’est pas qu’il n’a pas vu mais dans ce qu’il croit réellement ! Car voir n’est pas croire ! Réfléchissez quelques instants à tout ce que ce disciple a déjà vu en plus de 3 ans au contact de Jésus, lui qui est un des disciples de la première heure (Jean 1 : 43). Il était là à Cana, lors de la multiplication des pains, lors des délivrances, des guérisons, lorsque Jésus a calmé la tempête, marché sur l’eau,
parlé avec autorité... lui-même a été un instrument entre les mains du maître comme les autres disciples. Mais là il est troublé alors il demande à voir le Père... sans comprendre qu’il en a déjà vu assez et que la seule manière de voir le Père, c’est de regarder à Jésus – son enseignement, son exemple, son intimité avec le Père sont pour nous l’exemple de ce que Dieu veut aussi que nous vivions... La vie entière est un miracle mais le voyons-nous ?
Croyez en Dieu – croyez aussi en Jésus
Croire c’est donc prier et agir : « Celui qui croit en moi fera [...] parce que je m’en vais au Père [...] tout ce que vous demanderez en mon nom [...] afin que le Père soit glorifié » (Jean 14 : 12-14). Il ne s’agit pas ici de faire n’importe quoi... mais de croire ce que Jésus nous a dit.
La foi c’est une décision et un cheminement : je choisis de faire confiance, de saisir Ses promesses et ensuite j’apprends à les vivre par Sa grâce en regardant à Lui : par qui, pour qui et en qui sont toutes choses.
Que le Seigneur nous vienne en aide.
Accueillir le Christ ?
Guido RYCHEN
En ce début d’année 2020, sommes-nous disposés à accueillir le Christ dans notre quotidien, dans notre demeure ou, mieux encore, dans nos cœurs ? Si nous chantons facilement « Oui tu es digne de régner sur notre cœur », qu’en est-il de notre cœur ? Est-il prêt pour cet accueil ? Comment comprenons-nous les versets de Jean 15 :5 « …Celui en qui je demeure… » ou 1 Jean 4:16 « … et Dieu demeure en lui… » ? Il est bon de se souvenir que le projet de Dieu consiste à offrir au plus grand nombre l’accueil du Christ : « ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits » (Matthieu 18:14).
Le jour de Noël, le texte ci-dessous de Karl Barth, pasteur et théologien suisse (1886-1968), m’a interpellé et m’a rappelé qui nous sommes et qui est Dieu. Je vous invite à le découvrir :
« S’il s’agit pour le Sauveur de s’installer chez nous, Dieu soit béni qu’il existe aussi dans notre vie un recoin où le Sauveur puisse entrer sans avoir à demander, à se tenir dehors et à frapper ; un lieu où secrètement il est déjà descendu et où il attend simplement que nous le reconnaissions et que nous nous réjouissions de sa présence. Quel est cet endroit dans notre vie ? Ne pense pas à quelque chose de distingué, de beau ou de bien qui pourrait te servir de référence vis-à-vis du Sauveur, pour te rendre recommandable à Ses yeux et prêt à l’accueillir. Pas du tout, le lieu de notre vie où le Sauveur vient s’installer a ceci de commun avec l’étable de Bethléem qu’il est loin d’être beau, qu’il a même assez mauvaise apparence, n’a rien d’accueillant ni d’intime, n’est même pas rassurant, pas humain, tout proche des bêtes… C’est là que nous, les hommes, nous vivons, tous sans exception, pauvres comme des mendiants, des pécheurs perdus, des créatures gémissantes, des mourants, bref, des gens en plein désarroi. Or c’est là que Jésus-Christ vient loger, bien plus, c’est là qu’il a déjà choisi Sa demeure. Dieu soit loué pour ce lieu obscur, pour cette crèche, pour cette étable dans notre vie. C’est là que nous avons besoin de Lui et que Lui peut se servir de nous, de chacun de nous. Nous y sommes les gens qu'il Lui faut. Il attend seulement que nous Le voyons, que nous reconnaissions, que nous croyons en Lui, que nous L’aimions. Il nous y accueille. Il ne nous reste qu’à L’accueillir à notre tour et à Lui souhaiter la bienvenue. N’ayons pas honte de nous trouver en ce bas-fonds en compagnie du bœuf et de l’âne. C’est là précisément qu’Il se met tout à fait de notre côté ».
En ce début d’année, il est plus que rassurant de se rappeler que « L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère ; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16:7).
Dans l’Évangile nous sont rapportés les témoignages d’hommes et de femmes qui ne se sentaient pas dignes d’être considérés par Dieu, tellement leur cœur et leurs attitudes n’étaient pas recommandables. Zachée était un truand, le publicain reconnaissait son état de pécheur, la femme adultère n’avait rien pour se défendre. Pourtant ce sont ces personnes qui ont été justifiées, pardonnées, graciées.
Comme l’évoque Karl Barth, quel que soit l’état de notre cœur en ce début d’année 2020, sachons que le Christ veut y faire sa demeure. Il saura remplacer la crainte par la paix, le mal par le bien, la rupture par la réconciliation. Ouvrons-lui grand la porte de notre cœur !
UN VIEIL HOMME À LA BARBE BLANCHE ET SA LISTE DE CADEAUX
J.Savin
Si vous n’avez pas collé la vignette « Stop pub » sur votre boite aux lettres, vous avez certainement déjà reçu plusieurs catalogues de jouets de Noël, de la part des grandes enseignes des environs. Chaque années, on en imprime près de 10 millions d’exemplaires ! Du coup, s’ils sont encore jeunes, vos (petits) enfants (ou neveux ou nièces, ou vos petits voisins, ou vos petits élèves, au choix) se sont certainement déjà emparés de leur paire de ciseaux et de leur bâton de colle pour préparer la liste en image des cadeaux qu’ils aimeraient découvrir sous le sapin au soir du Réveillon de Noël. Ah, il y en a, des rêves et des espoirs, sur cette liste, et de l’impatience aussi ! D’ailleurs, vous aussi, vous avez certainement pensé à ce qui pourrait vous faire plaisir...
Des cadeaux pour qui, pour quoi ?
Dans la Bible, un homme aussi avait préparé une « liste » de souhaits qu’il attendait. En fait, cette liste ne contenait qu’une seule chose, qui ne le concernait même pas seulement lui, mais plutôt tous ses voisins et ses compatriotes : qu’ils puissent bientôt tous connaître le Messie ! Mais il lui en a fallu, de la patience ! Vous voyez à qui je pense ? Dix versets seulement nous parlent de lui, pourtant, c’est un homme attachant, et exemplaire à tous égards. Voyez-vous de qui il s’agit ? Si vous donnez votre langue au chat, ouvrez votre Bible dans Luc 2 versets 25 à 35 (ou lisez ce passage en ligne, par exemple ici). Ne trichez pas, lisez d’abord avant de passer à la suite…
Un vieux barbu hors du commun
Voilà, vous avez fait connaissance avec Siméon. On ne sait pas grand-chose de lui, mais il semble âgé, « rassasié de jours ». D’ailleurs, les tableaux ou vitraux le représentent généralement barbu. Mais rien à voir avec un célèbre barbu vêtu de rouge, généralement associé à Noël…
Le récit est court, mais voici quelques points qui décrivent ce personnage hors du commun :
- son nom signifie « il écoute » : Dieu parle à Siméon par son Saint Esprit, Siméon parle à Dieu dans la prière et la louange : chacun écoute l’autre, une relation forte existe entre les deux.
- c’est un homme juste et pieux. Siméon aime son Dieu et ça se voit dans sa vie quotidienne.
- Siméon a une vision lucide sur son époque, et un cœur plein de compassion : il sait que le peuple d’Israël (sa famille, ses amis, ses voisins, tous ses compatriotes) est éloigné de Dieu, et que tous ont besoin de l’intervention de Dieu dans leur vie : consolation, Salut. Le texte ne le dit pas expressément, mais je pense comprendre que Siméon a constamment prié Dieu pour qu’Il se révèle et que Ses promesses s’accomplissent. Cette prière est certainement revenue si souvent et si intensément dans son cœur que Dieu lui a promis qu’il verrait de ses propres yeux le Sauveur promis. Quel exemple de persévérance !
- Siméon a bien compris les prophéties des Écritures : le Messie sera la Lumière du monde, la manifestation visible de la gloire de Dieu parmi les hommes (v. 32), celui qui révèle le cœur des humains, et par qui viendra le jugement (v.34). En quatre versets, il annonce tout l’Évangile, la Bonne Nouvelle pour tous les peuples (v. 31). Et cela, 33 ans avant la Croix et la Résurrection !
- Siméon déborde de reconnaissance et d’amour : à peine son attente se termine qu’ il loue Dieu de tout son cœur. Et aussitôt après, il bénit l’enfant Jésus et ses parents. Et puisqu’il connaît les souffrances à venir, alors il explique et il encourage !
Un exemple à suivre pour ce Noël
J’aime Siméon comme nous en parle l’Évangile de Luc : fidèle à Dieu, paisible, plein d’espoir, rempli de l’Esprit Saint, annonçant l’Évangile et prêt à bénir ! Je veux m’inspirer de son exemple, et revenir au sens du premier Noël : ce petit enfant, Jésus, est « le Sauveur qui vient de Dieu, suscité en faveur de tous les peuples : il est la lumière pour éclairer les nations ».
Et toi, est-ce comme cela que tu connais Jésus ? Si non, pourquoi ne pas lire la suite du récit de Luc et découvrir ce qu’Il a fait pour toi ? Si oui, comme Siméon, que l’Esprit de Dieu te remplisse pour partager le message de Noël auprès de ceux qui t’entourent, pour la gloire de Dieu !
« A quelque chose malheur est bon »
A.Berno
Qui n’a jamais entendu ce proverbe français ? Qui l’a reçu comme une consolation après un échec, une déception plus ou moins lourde ? On l’entend souvent pour souligner que l’un de ces tristes événements a permis à quelque chose de bon de se produire en contrepartie. Je repensais à ça en lisant la biographie du célèbre « Nile Rogers », guitariste, auteur-compositeur et producteur qui marqua la musique DiscoFunk dès la fin des années 70, encore aujourd’hui incontournable dans l’industrie de la musique tant il a produit d’artistes célèbres comme « Daft Punk » auprès desquels il apparaît d’ailleurs à la guitare dans le clip de « Get Lucky » aux côtés de Pharrel Williams. Il reconnait encore aujourd’hui que l’une de ses plus dures déceptions fût à l’origine de sa carrière internationale fulgurante. Il a en effet écrit et composé avec son associé le célèbre morceau « Le Freak », un soir de frustration et de colère, après que tous deux aient été refoulés le soir du nouvel an 1977 aux portes du célèbre « Studio 54 » où se produisait ce soir-là Grace Jones avec qui ils avaient pourtant rendez-vous. Il dit à un journaliste : « Nous n'avions pas eu ce que nous désirions ardemment sur le moment, ce qui nous a finalement permis d'obtenir plus que ce que nous n'avions jamais
imaginé ».
Une réalité spirituelle
Avant que l’on croie que j’anime dans ce journal une chronique musicale, j’en viens à la réalité spirituelle que ça m’a rappelé : La Bible nous montre que Dieu sait utiliser les divers échecs, déceptions ou mésaventures de ceux qui lui restent fidèles pour accomplir son plan merveilleux pour leurs vies. Dans mon adolescence, le personnage biblique qui m’a frappé et m’a fait comprendre ça est Joseph, l’un des douze fils du patriarche Jacob. Alors qu’il était tombé très bas à cause des plans malsains de ses frères, Dieu a merveilleusement retourné sa situation. Ses frères, par jalousie le jetèrent dans une profonde citerne et le firent passer pour mort auprès de leurs parents. De là, des vendeurs d’esclaves l’ont capturé et vendu en Egypte. Puis il fut jeté en prison par son maître suite à un faux témoignage. Et c’est là, au plus bas, parmi les plus faibles et les plus opprimés, que Dieu l’a relevé en lui faisant gagner les bonnes grâces même de Pharaon par le don d’expliquer ses rêves, ce dernier le hissant finalement au plus haut rang des ministres du pays en tant que "Haut intendant de Pharaon". Non seulement sa situation s’améliora fortement, mais grâce à sa position, il put constituer des réserves de grain afin que l’Egypte subsiste pendant les sept années de famine, et aussi aider son peuple Israël (et d’autres) en leur en vendant. Il comprit alors que toute son humiliation et son passage par "la case prison" avait un sens et que c’est Dieu qui s’en servit pour sauver son peuple de la famine. Il pardonna à ses frères et leur dit : « Vous aviez médité de me faire du mal : Dieu l'a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux » (Genèse 50 : 20).
Une réalité dans nos vies
Pour chaque fidèle de Jésus-Christ aujourd’hui encore, cette parole est une réalité et un encouragement à se confier en Lui avec persévérance. Etes-vous en colère parce qu’un patron vous a licencié injustement? Dites-vous que Dieu peut changer ça en bien pour trouver un meilleur travail. Pensez-vous avoir raté une vocation professionnelle à cause d’un échec à un examen d’entrée à une grande école ? Dieu peut changer ça en bien pour un métier qui convient le mieux à votre personnalité, vos possibilités et qui vous rendra plus heureux. Etes-vous déprimé par une déception sentimentale, en vous disant que cette personne était vraiment faite pour vous et la seule qui pouvait vous convenir aussi bien et que vous pouviez aimer autant ? Tournez la page et dites-vous que Dieu a une autre carte en main, une personne qui vous conviendra encore mieux, qui vous rendra heureux et vous fera oublier la précédente car tout Lui est possible. Tous ces cas et bien d’autres encore sont réels, j’en ai moi-même vécus, mais ils impliquent de rester fidèle au Divin Maître pour le laisser changer les choses selon ses plans pour notre bonheur, de rester patient et persévérant pour L’honorer, de se relever de sa peine en continuant de vivre en cherchant Sa volonté. Ainsi, prenez courage et croyez fermement que rien ne peut échapper au contrôle de votre Seigneur dans votre vie qui, de votre malheur, peut créer quelque chose de bon. Il est « Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons » (Eph 3 :20).
L’accueil dans l’église
« Accepter l'autre, c’est lui donner la possibilité de découvrir Jésus en toi »
Les termes « acceptation » et « acceptabilité » viennent du verbe français « accepter ». Cependant, selon la situation, l'un ou l'autre peut renvoyer à un sens plus spécifique. Tandis que « acceptation » peut être appliqué au domaine juridique dans le cadre de l’établissement d'un contrat, ou tout simplement d'une offre et d'une demande avec toutes les règles que cela implique, « acceptabilité », quant à lui, renvoie au domaine social : la part de la société d’une localité donnée dans la mise en place d’un projet sur le territoire, tout en considérant l'impact environnemental et social que ce projet aurait. D'une manière plus simple mais non simpliste, on utilise également l'acceptation pour parler de la décision qu’un groupe de personnes prend de s'ouvrir à un autre, en assumant bien sûr les clivages socio-culturels qui peuvent survenir. En langage familier, on parlerait de l'intégration d'un loup, d'un chien, d'un lion, d'un tigre, etc. dans une meute.
En appliquant le terme acceptation à l'église, il s'agira, pour les membres qui la composent, de s'ouvrir aux autres, de sorte qu'il y ait un « vivre ensemble » agréable. Mais ce n'est pas tout : ceux qui sont là depuis plus longtemps sont encouragés à accueillir les nouveaux. Cela implique de les guider, de leur expliquer des choses, d'aller vers eux en premier, de les présenter à d'autres, en bref, de faciliter leur intégration, tout en gardant une dose de patience. L'acceptation dans l’église doit se faire dans une impartialité la plus totale.
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« Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ soit exempte de toute acception de personnes. Supposez, en effet, qu'il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d'or et un habit magnifique, et qu'il y entre aussi un pauvre misérablement vêtu ; si, tournant vos regards vers celui qui porte l'habit magnifique, vous lui dites : Toi, assieds-toi ici à cette place d'honneur ! et si vous dites au pauvre : Toi, tiens-toi là debout ! ou bien : Assieds-toi au dessous de mon marchepied ! Ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas sous l'inspiration de pensées mauvaises ? […] » (Jacques 2 : 1 – 4)
Que ce message nous accompagne tout au long de cette année académique et ouvre notre perspective de manière à comprendre notre rôle dans l'avancement de l’Évangile dans l'église locale à Nancy, à Épinal, à Mulhouse et partout ailleurs. Que Dieu nous bénisse et nous donne la force d'y arriver !
Bonne rentrée à tous, bonne arrivée aux nouveaux à Nancy !
J.M. Diédhiou
Connaissons, cherchons à connaître l'Éternel
R.Delforge
C’est bientôt ou déjà la rentrée ! La reprise de l’école, des cours, du travail, la course pour les fournitures, les inscriptions aux activités, la reprise du sport, des études bibliques et autres réunions de semaine… Nous avons sans doute des projets, des aspirations, peut-être certaines résolutions : « cette année c’est décidé, j’irai, je ferai, je m’inscrirai… » mais peut-être aussi que certains se diront simplement : je ne suis pas ou plus concerné par tout ça, avec nostalgie, tristesse ou… détachement. Mais pourquoi ne pas se donner un objectif sur le plan de la foi, de notre relation avec Dieu ? A moins de se croire parvenu… Personnellement, je vais vous faire un aveu, plus je découvre Dieu, plus je réalise que je le connais encore si mal,
plus je prends conscience de certains mensonges à son sujet imprimés dans mon cœur… Plus je parle avec des amis, plus je découvre aussi combien de fausses idées sur Dieu peuvent entraver leur vie, de faux enseignements qui font des ravages. L’histoire d’Adam et Eve n’est-il pas un bon exemple des ravages du mensonge sur Dieu ?
En réfléchissant à cette rentrée de septembre et à cette méditation qui ouvre l’année, il me semble que pour ma vie il est plus que jamais important de mieux connaître Dieu pour pouvoir mieux vivre ma relation avec Lui et pour pouvoir mieux le faire connaître.
Au centre du message biblique se trouvent ces 3 vérités et la bonne nouvelle associée :
- • L’homme ne peut connaître Dieu sans sa révélation (à travers Sa Parole) : on peut bien sûr savoir qu’Il existe, découvrir sa sagesse dans la nature, sa grandeur, sa puissance… avoir reçu une éducation spirituelle de qualité. Connaître même la bonne manière de prier… On peut aussi avoir notre idée sur Lui, mais la révélation intime de sa personne à travers Sa Parole est nécessaire : Qui est Dieu ? Que veut-il de moi, pour moi ? Qui est Jésus vraiment ? Pierre croyait qu’Il était le Christ (Jean 1 : 41) avant de savoir intimement qu’Il est le Christ par une révélation du Père (Mat 16 : 16) qui change tout… même si juste après il démontre qu’il n’a pas encore compris grand-chose ! La bonne nouvelle, c’est que Dieu veut se révéler à nous. Jésus-Christ est le reflet de sa gloire, l’empreinte de sa personne à travers laquelle Dieu veut nous parler. Le Saint-Esprit nous a été donné pour connaître les bienfaits de Dieu (1 Co 2 : 12) : « La Vie Eternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu » (Jean 17 : 3). Cette vérité est valable pour l’incroyant, l’incrédule, le religieux, mais aussi pour celui qui a déjà découvert Dieu, en partie… si quelqu’un refuse Dieu dans sa vie c’est qu’il ne Le connaît pas (1 Co 12 : 8), si nous luttons, doutons, craignons, nous débattons dans nos soucis, nos luttes, nos peurs, nos rébellions… c’est que nous avons besoin de mieux le connaître. Paul dira qu’autrefois il était dans l’ignorance et agissait par incrédulité (pourtant il était croyant, engagé et bien instruit !). Moïse a eu la vision du buisson ardent, il savait que Celui qui l’appelle c’est « Le Dieu de son père, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » (Gen 3 : 6), « Celui qui est » (Gen 3 :14), mais il a encore eu besoin de découvrir une autre réalité de Son Nom : « L’Eternel, L’Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité […] » (Exo 34 : 6-7)
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Nous avons besoin de découvrir qui nous sommes réellement sans Lui et en Lui : il est tellement plus facile de considérer comment La Bible décrit l’humanité : les hommes sont égoïstes, amis de l’argent, vantards… (2 Tim 3) plutôt que d’accepter que La Bible soit un miroir qui nous montre l’état de nos cœurs et notre besoin de changement profond. La bonne nouvelle c’est que Dieu nous connaît et veut changer nos vies… pas seulement une fois pour nous donner un cœur nouveau mais aussi progressivement pour nous conduire à cette restauration conforme à l’image de son fils… et il y a du boulot !! Paul dira : « je n’ai pas encore atteint la perfection mais je cours » (Phil 3 : 12). Une transformation qui se fait aussi à travers la compréhension de son œuvre, la foi dans ses promesses… mais aussi la plus grande révélation de qui Il est (2 Cor 3 : 18). Oui Dieu gagne à être connu !!
- • Nous avons besoin de réaliser la vanité de la vie sans Dieu pour comprendre comment Dieu veut nous donner de trouver notre place dans son œuvre, mais pour cela il faut qu’Il nous prépare… La bonne nouvelle c’est que nous avons été sauvés pour de bonnes œuvres, des œuvres préparées d’avance… pour devenir des vases d’honneur, sanctifiés, utiles au maître, propres à toute bonne œuvre (2 Tim 2 : 21). Car Dieu dans sa sagesse a choisi de se révéler aux hommes à travers le témoignage d’autres hommes, transformés à son image…
Alors que pour cette année nous puissions connaître et chercher à connaître Dieu et à Le faire connaître !