"Fais de l'Éternel tes délices, et Il te donnera ce que ton cœur désire"
Psaume 37:4
Raphaël Delforge
J'imagine que nous sommes nombreux à connaître ce passage et cette belle promesse ! Et pour celles et ceux qui la découvriraient, j'imagine qu’elle est aussi très agréable à entendre et à serrer sur leur cœur ! Un beau programme dans lequel le Seigneur s'engage pour débuter cette nouvelle année probablement pleine de surprises ! La suite est aussi intéressante à considérer : « Recommande ton sort à l'Éternel, mets en lui ta confiance, et Il agira ». (verset 5) ; wahou génial, je signe !
Pour autant, il ne faudrait pas faire dire à ce texte ce qu’il ne dit pas… Parce que sinon c’est la déception assurée ! Je vous invite d'ailleurs à lire le Psaume 37 en entier, car le contexte montre que le psalmiste rencontrait quelques difficultés. Il était visiblement insatisfait de son sort et éprouvait sans doute un peu de colère qu’il avait du mal à contrôler. Il était probablement choqué, dans le questionnement, peut être aussi dans le doute et le découragement, en considérant sa vie et ce qu'il pouvait observer autour de lui. Est-ce que cela vous est déjà arrivé ?
En fait, on a tellement facilement envie de retenir seulement la fin du verset : il me donnera ce que mon cœur désire (bien sûr si c’est honnête). Sauf que c’est Lui le Seigneur, et que l’engagement dont il est question ici nous invite à un changement d’attitude d’abord, c’est-à-dire d’une certaine manière à nous repentir.
Rassurez-vous : il y a bien dans ce texte un encouragement. Car, oui, Dieu est bien Celui qui s'engage, qui agit, qui est digne de toute notre confiance, et c’est important qu'on s'adresse à Lui dans nos besoins. Alors qu'est-ce que tout cela veut dire ?
Un des plus grands soucis de notre cœur c’est la difficulté à être satisfait, à regarder pleinement à Lui pour lui faire confiance (pour le présent et pour l’avenir, et même pour la gestion du passé), et à nous réjouir en Lui, en considérant qui Il est et ce qu’Il fait quotidiennement. En fait c’est le « Dieu d’abord » ; c’est l’acceptation de sa pleine Seigneurie sur nos vies.
Personnellement j’ai encore du mal à me réjouir pleinement en Lui, et à me réjouir toujours alors que, pourtant honnêtement, il y a de multiples raisons: sa fidélité dans le passé et le présent, sa grâce, sa bonté, l'espérance extraordinaire qu'Il nous a donnée, sa Toute-puissance, sa fidélité, même si je ne le suis pas, son amour prouvé en donnant son propre fils, pas uniquement pour un événement (la croix qui ne durerait que quelques heures) mais c'est le don d'une vie entière avec tout ce qu'il y a autour, pour nous qui étions très très très loin de lui, bref, des pécheurs. Dans la lettre aux Romains, Paul explique que l’Évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit… et que l’Évangile révèle la justice de Dieu par la foi et pour la foi, ainsi que le principe de la relation avec lui: « Le juste vivra par la foi » (Romains 1:16-17).
La suite est également très intéressante et explicite: la colère de Dieu se révèle contre toute impiété et toute injustice… l'homme ne cherche pas à connaître (ou reconnaitre) Dieu, ne le glorifie pas et ne lui rend pas grâces, c’est-à-dire ne déborde pas de reconnaissance. La suite c’est que ce comportement le conduit à toutes sortes de péchés. Mais cela veut également dire que lorsque je crois en l'évangile, j'apprends à connaitre Dieu (et à le reconnaitre), je vis pour cela (la vie Éternelle, c’est qu’ils te connaissent), je le glorifie et je suis reconnaissant… C'est donc bien ma mentalité qui n'est plus la même… Je fais de Lui mes délices… et je le laisse guider mon cœur vers de saines et de justes préoccupations et aspirations… et clairement cela change tout !
Qu'est-ce qu'on peut retenir alors de tout cela comme « mot d’ordre pour débuter l’année » ? Probablement que nous avons besoin d'apprendre à connaître le Seigneur et à bien lire Sa parole dans son contexte. Probablement aussi que nous devons apprendre à nous réjouir en Lui toujours et surtout lorsque nous avons des sujets de colère ou de frustration (c’est aussi tout le cheminement de Paul dans Philippiens 4 : Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur (notamment Évodie et Syntiche qui se disputent)… le Seigneur est proche, ne vous inquiétez de rien mais faites connaitre vos besoins… Sa paix qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs… et puis que tout ce qui est vrai, honorable, juste… soit l'objet de vos pensées.
En somme, fais de l’Éternel tes délices, recommande ton sort, mets en Lui ta confiance… Il te donnera ce que ton cœur désire et Il agira.
L'ennemi de nos âmes
Alain BERNO
Il est important pour nous préserver du mal d’avoir une idée juste de qui est le diable. Dans la culture de ce monde, beaucoup sont convaincus qu’il n’existe tout simplement pas, ce qui est la plus grande réussite de ses ruses: comment résister à un ennemi qui n’existe pas ? Il est pourtant une personne réelle et non un concept, appelé dans la Bible « Satan » ce qui veut dire en Hébreu « adversaire ».
Sa deuxième ruse la plus réussie est de donner de lui une image effrayante afin de se dissimuler derrière ce qui est beau, attirant, lumineux pour briser toute méfiance et nous attirer à lui. Souvent représenté avec une tête cornue, une queue fourchue et des pieds de biche comme s’il était une créature terrestre, cet héritage du Moyen-Âge suggère l’idée qu’il est moche, repoussant, effrayant, alors qu’en vérité il est beau, attirant, lumineux, c’est pourquoi la Parole nous encourage à lui résister (1 Pi 5:9). Si notre cœur n’était naturellement attiré que par ce qui est bon, pur et parfait selon Dieu, nous ne serions pas encouragés par les apôtres à résister au diable, et le mot même de « tentation » n’existerait pas, il n’aurait aucun sens. Il était en réalité le plus bel ange de la création de Dieu avant de se laisser dévorer par son désir de devenir plus grand que Dieu (Esaïe 14:13-14), son nom de « Lucifer » signifie « astre brillant » en Hébreu et « porteur de lumière » en Latin. Il lui est donc aisé de se déguiser en « ange de lumière » (2 Cor 11:14), pour que nous confondions le bien et le mal et soyons attirés à faire sa volonté qui est de nous éloigner de Dieu et de nous détruire. Le terme de « séduction » liée à son œuvre prend tout son sens (Apo 12:9).
Il se fait passer pour notre ami car il peut satisfaire nos convoitises - les mauvais désirs (Jac 1:15) - si nous lui obéissons, et nous apporter une sensation de satisfaction et de bien-être. Mais c’est un leurre, il est l’ennemi juré de la création de Dieu, dont nous faisons partie, et ne veut que l’entraîner dans la perdition éternelle avec lui car il a déjà été vaincu à la croix. Il a promis à Jésus de lui offrir toutes les richesses de ce monde s’Il se prosternait devant lui, et donc se détournait de Son Père pour l’adorer lui. Jésus l’a repoussé grâce à Sa connaissance parfaite des écritures, et de sa personne malfaisante quand Il a été tenté par lui au désert.
Le diable est notre adversaire, l’ennemi de nos âmes, et ne veut que notre mal. Il est appelé dans la Bible meurtrier et menteur (Jean8 :44), l’accusateur (Apo 12:10, Zac 3:1). Jésus dit à Pierre « Simon, Simon, Satan vous a réclamé pour vous cribler comme du froment, mais j’ai prié pour que ta foi ne défaille point » (Luc22 :31). Dans la parabole du semeur, c’est bien Satan qui vient enlever la parole qui a été semée, il veut détourner les croyants de leur foi. Pierre écrit « Votre adversaire le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde » (1 Pi 5:8-9).
Ne nous faisons donc pas avoir par ses ruses (Eph 6 :11) et ses manoeuvres de séduction bien ancrées dans ce monde qui est le sien. Tout ce qui nous attire n’est pas forcément bon, nous devons être vigilants et baser nos choix sur la Parole de Dieu, sur les enseignements de Jésus et des apôtres. Et mettre à l’épreuve de cette vraie lumière tous les principes humains à l’apparence juste, comme la vengeance, le mensonge arrangeant (voire « pieux » !) et l’attrait naturel de notre cœur et de notre corps à toute sorte de péché, afin d’être victorieux en Jésus-Christ qui nous donne toutes les armes pour résister, se préserver du mal, demeurer dans la communion du Père, et protéger l’église.
Scandale !
Jonathan SAVIN
Il faisait beau et doux. Un bel après-midi de printemps. Le temps idéal pour aller me dépenser en profitant du paysage, pourquoi pas aller courir sur les "chemins blancs" des alentours (vous savez, ces chemins entre les champs, avec cette couleur typique des terres calcaires du Toulois)... Je me suis donc lancé avec plaisir, avec comme panorama les Côtes de Toul, les forêts, les vignes.
Il était là, au milieu du chemin. Les yeux sur l'horizon, goûtant le paysage, je ne lui avais pas prêté attention. Il n'était pas particulièrement visible, mais il était d'une belle taille. Un gros caillou, clair comme le chemin. Quand j'ai posé mon pied dessus, il a roulé, et ma cheville s'est pliée et tordue. Douleur fulgurante ! J'ai évité la chute de justesse, mais plus possible de poser le pied par terre : une bonne entorse ! Je n'avais plus qu'à rentrer tant bien que mal, en clochant piteusement jusqu'à la maison...
Heureusement, cette histoire est imaginaire, même si elle aurait pu m'arriver plus d'une fois. En tout cas, elle décrit parfaitement le sens premier du mot grec "scandale" : un "piège sur le chemin" selon le dictionnaire Bailly, un caillou qui fait tomber. Et puis le sens du mot a évolué, pour désigner aujourd'hui "une affaire retentissante qui soulève l'indignation de l'opinion publique". Tout cela nous conduit aussi à l'actualité de ce début d'avril : Pâques.
La Croix de Pâques : un scandale
Le mot scandale est utilisé plusieurs fois dans la Bible. En particulier, Paul parle de la mort de Jésus sur la Croix comme d'un *scandale* pour les juifs : "nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs" (1 Cor 1:23).
Les juifs du temps de l'apôtre attendaient un Messie victorieux pour redresser leur pays et repousser les Romains. Jésus et ses disciples font des miracles, et s'Il était le Messie ? Ils auraient accouru de partout pour participer à cette aventure, pour le retour de la fierté nationale ! Et puis ce Jésus est mort sur la Croix. Déception totale. Notre héros *meurt* comme un esclave, dans la honte, comme un maudit.
Tout devait être visible, terrestre, concret, tangible. Mais ce que Jésus était vraiment, la Vérité et la Vie divine, ils ne l'ont pas vu. Un peu comme le coureur qui regarde au loin, sans voir le caillou sur le chemin. La course victorieuse est stoppée nette, comme par une entorse pour le marathonien ou une déchirure musculaire pour le sprinter. Retour au vestiaire. On n'ira pas plus loin. C'est fini. On nous a menti. Indignation publique.
La Croix de Pâques : une folie
L'apôtre Paul écrit dans ce même passage aux Corinthiens que la Croix de Pâques est une *folie* pour les grecs.
Eux recherchaient la sagesse, la philosophie. Ce qui les choquait, c'est l'idée même de la résurrection (Actes 17:32). Puisque la matière et le corps sont "mauvais", que seul l'esprit et les idées sont "nobles", qu'est-ce que cette absurdité, un dieu qui voudrait _revivre_, en plus dans un corps humain ?
Leur raisonnement borné ne sait pas voir que même la Sagesse Parfaite, Jésus, l'image du Père, peut être contenue et rayonner dans ce qu'il y a de plus commun. Quoi, Dieu aurait fait l'homme en son image, Dieu serait venu à la rencontre des humains en devenant Lui-même un homme, Jésus ? Ils sont fous ce qui croient de telles bêtises ! Indignation publique, mépris.
Et aujourd'hui ?
Dans quelques jours (au moment où j'écris ces lignes), nous allons fêter Pâques : la résurrection de Jésus, Dieu lui-même venu parmi les hommes pour les sauver, pour _nous_ sauver, de la colère que nous méritons à cause de notre rébellion contre Lui.
Sur le chemin de la vie, où en es tu? Pour toi, la Croix est-elle un scandale ou une folie ? Elle est le plan que Dieu a choisi pour que nous soyons en paix avec Lui, et par laquelle Jésus devient Le guide sur le chemin de notre vie. Jésus, mort en esclave sur la Croix, est ressuscité, Il est Roi ! La mort a perdu sa force, elle n'a pu Le retenir et ne nous retiendra pas non plus.
C'est vrai, parfois, Dieu nous choque, surtout quand nous essayons de le faire rentrer dans nos "cases", dans les chemins étroits de notre petite intelligence. Mais son plan est parfait, Il nous aime, Il t'aime ! Alors Joyeuse fête de Pâques à tous : Jésus est ressuscité !
Le débat eschatologique (suite)
Jean-Maurice Diedhiou
Partie 2 : la position mi-tribulationniste.
Comme nous l'avons déjà introduit dans la première partie, dans le débat eschatologique, il est important de garder à l’esprit que presque tous les chrétiens s’accordent sur trois points :
- il y aura à l’avenir un temps de tribulation tel que le monde n’en a jamais connu;
- Jésus-Christ reviendra ( Jean 14.1-3);
- les croyants passeront de la mortalité à l’immortalité lors d’un événement connu sous le nom d’Enlèvement (1 Corinthiens 15.51-52, 1 Thessaloniciens 4.16-17).
Se pose seulement la question : quand l’Enlèvement aura-t-il lieu par rapport à la Tribulation et au retour de Christ ? Les trois théories principales à ce sujet sont :
- le pré-tribulationnisme - la croyance que l’Enlèvement aura lieu avant le début de la Tribulation;
- le mi-tribulationnisme - la croyance que l’Enlèvement aura lieu au milieu de la Tribulation;
- le post-tribulationnisme - la croyance que l’Enlèvement aura lieu à la fin de la Tribulation.
Intéressons-nous aujourd’hui au mi-tribulationnisme.
Quelques points forts
La position mi-tribulationniste enseigne que l’Enlèvement aura lieu au milieu de la Tribulation. Les mi-tribulationnistes mettent en avant la chronologie de 2 Thessaloniciens 2.1‐3 comme un argument en faveur de leur théorie. Voici selon eux l’ordre des événements :
- apostasie;
- révélation de l’Antéchrist;
- Jour de Christ.
Selon la théorie mi-tribulationnaliste, l’Antéchrist ne sera pas clairement révélé avant « l’abominable dévastation » (Matthieu 24.15), qui surviendra au milieu de la Tribulation (Daniel 9.27). Par ailleurs, les mi-tribulationnalistes interprètent « le jour de Christ » comme l’Enlèvement. Par conséquent, ils pensent que l’Église ne sera pas enlevée au ciel avant la révélation de l’Antéchrist. Un autre enseignement fondamental du mi-tribulationnisme est que la trompette d’1 Corinthiens 15.52 est celle mentionnée en Apocalypse 11.15. La trompette d’Apocalypse 11 est la dernière d’une série de trompettes. Par conséquent, cela a du sens de l’assimiler à « la dernière trompette » d’1 Corinthiens 15. Mais les deux ne sonnent cependant pas dans le même objectif : la trompette qui sonnera à l’Enlèvement est « la trompette de Dieu » (1Thessaloniciens 4.16), tandis que celle en Apocalypse 11 est porteuse de jugement. La première est l’appel de la grâce pour les élus de Dieu, la deuxième annonce la fin des méchants. De plus, la septième trompette de l’Apocalypse n’est pas la « dernière » dans l’ordre chronologique : Matthieu 24.31 parle d’une autre trompette qui sonnera au commencement du Royaume de Christ.
Quelques faiblesses
1 Thessaloniciens 5.9 dit que l’Église n’a pas été destinée « à la colère, mais à la possession du salut », ce qui semble indiquer que les croyants ne subiront pas la Tribulation. Le mi-tribulationnalisme interprète cependant la « colère » comme faisant référence seulement à la deuxième moitié de la Tribulation, plus spécifiquement aux coupes de jugement. Cette interprétation est cependant difficilement défendable : il est clair que les terribles jugements des sceaux et des trompettes, comme la famine, les fleuves empoisonnés, la lune qui s’obscurcit, le sang, les tremblements de terre et les tourments, sont également l’expression de la colère de Dieu. Une dernière faiblesse de la théorie mi-tribulationnaliste concerne aussi les autres théories : la Bible ne donne pas de chronologie claire des événements à venir. Les Écritures n’enseignent pas explicitement l’une ou l’autre de ces positions, ce qui permet une diversité d’opinions concernant les temps de la fin et une variété d’harmonisations possibles des diverses prophéties. Positionner donc l’enlèvement dès Apocalypse 11, serait incohérent au regard des chapitres 6 :17 (grande tribulation) et 7 :14 (grand jour de colère).
Extraits de : Got questions ?
Et toi c’est quoi ton espérance ?
Raphaël Delforge
Il y a quelques temps, j’ai été contacté par Bastien - un jeune chrétien qui est engagé dans une association qui fait de l’évangélisation par internet. Le principe est de proposer de petites vidéos d’environ une minute, qui arrivent comme une publicité lorsqu’une personne est devant son écran. Elle a pour but de faire réfléchir pour ensuite proposer à ceux qui le souhaitent d’être en relation avec un chrétien qui pourra répondre à leurs questions. Cela fait donc un peu plus d’un mois que j’échange avec des personnes... et je peux dire que la détresse, les besoins, les questions, les blessures, la colère sont immenses.
Des questions sans réponses ?
Parfois je tombe sur des personnes plus agressives, qui manifestent du mépris vis-à-vis de la foi. Mais même là, avec certaines d’entre-elles, il est possible d’avoir des échanges. Car derrière chaque réaction, il y a une personne avec ses besoins et son histoire.
Récemment je disais à un monsieur : je suis d'accord pour dire que la religion fait beaucoup de tort... Et puis, comme il me disait que la Science permettra un jour de tout expliquer et qu’on verra alors que tout cela c’est des foutaises, je lui ai fait ces remarques :
- imaginons un instant qu'on puisse régler le problème du virus, du chômage, de la pollution, de la maladie, de la faim, du vieillissement, du handicap... est-ce que tout irait bien? Non il y aurait toujours la haine, la jalousie, la tromperie, le mépris, l'intolérance, les abus de pouvoir, la manipulation... parce que le problème de l'homme, c'est le cœur de l'homme ;
- quelle réponse apportez-vous à celui qui vient de perdre un être cher? Quelle réponse apportez-vous à celui qui est tourmenté dans sa conscience? À celui qui a un mal-être inexpliqué ? À celui qui est seul, malheureux, désespéré ? À celui qui s'interroge sur le sens de la vie? Sur le bien et le mal? Quel est votre espoir? Puis je lui ai posé cette question: j'aimerais comprendre votre histoire pour savoir ce qui provoque en vous autant de colère sur le sujet de Dieu ?
Et toi c’est quoi ton espérance?
Voilà qui nous amène au cœur de ce petit message: et toi c’est quoi ton espérance? On ressent bien aujourd’hui une aspiration à ce que les choses changent... Un profond désarroi. Ici ce sont des étudiants isolés, là des parents qui ne savent pas comment rassurer leurs enfants ou inquiets pour ceux qui sont loin et avec lesquels les contacts sont limités... Quelle tristesse s’il n’y a pas d’espérance, ou si l’espérance s’appuie sur quelque chose d’hypothétique: cet été ou cet automne, la covid ce sera finie...??? Et après ???
Je suis très attaché à ce verset : "cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du voile" (Hébreux 6-19). L’image que j’en ai, c’est celle d’un petit bateau battu par la tempête, agité et secoué de toutes parts par les éléments déchaînés, mais son ancre solidement établie ne bouge pas d’un poil!
L’un des amis de Job disait: "l’espérance soutient le malheureux". Nous avons par la foi en Jésus une espérance extraordinaire: un jour, nous le verrons face à face et il nous sera favorable, nous en aurons fini avec le péché et tout le mal, plus de deuil, de larmes, de cris, de mort, de maladie... Nous serons transformés pleinement à son image, nous serons pour toujours avec Lui, il y aura une résurrection des justes et des injustes, nous partagerons sa gloire que rien ne pourra altérer... Nous reverrons ceux qui nous ont précédés dans la gloire, nous connaîtrons pleinement les choses... Il y aurait tant à dire ! Alors en attendant:
- que le Seigneur illumine les yeux de notre cœur pour que nous sachions "quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est, envers nous qui croyons, l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force" (Éphésiens 1-18/19);
- que nous puissions "sanctifier dans nos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à nous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque nous demande raison de l'espérance qui est en nous" (1 Pierre 3-15)
- purifions-nous car "quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur" (1 Jean 3-3).
Avoir à coeur de nous engager sincèrement pour servir le Seigneur
Soungalo ZAGRÉ
Moïse et Paul n’étaient pas des jeunes quand ils ont répondu à l'appel de Dieu. En décidant de suivre Dieu, ils ont fait le bon choix qui les a fortement engagés et mis plusieurs fois à dures épreuves. Mais ils ont tenu bon et ferme. C'est ce que le Seigneur attend aussi des chrétiens. Le choix pour Dieu suppose un renoncement d'avec le passé, une nouveauté de vie et un dévouement pour le Seigneur, une consécration qui n'est d'ailleurs pas réservée qu'aux seuls responsables des églises mais à tout chrétien qui est par définition serviteur de Christ.
Cela doit se faire sans hypocrisie, dans l'amour et dans la vérité.
Un serviteur de Dieu écrivait que l’hypocrisie, c’est la forme sans le fond, la notoriété sans l’authenticité, l’aspect extérieur sans l’intégrité intérieure, le spectacle sans la vie. Être hypocrite, c’est faire semblant, c’est porter un masque, se déguiser en cachant la réalité. Comment peut-on être ainsi et plaire à Dieu, ou rendre gloire à Dieu ? Comment le Seigneur peut-Il approuver cela et nous bénir dans des situations pareilles ?
Une telle hypocrisie peut facilement s’infiltrer dans la vie de l’Église, notamment dans la louange, dans nos relations et dans notre culte si notre cœur est loin de Dieu et si notre esprit est enclin au mal, aux mensonges, à la dissimulation, à la désobéissance,… Le Seigneur ne l’a-t-Il pas rappelé aux Israélites par la bouche du prophète Ésaïe : « Ce peuple se tourne vers moi, mais ce n’est qu’en paroles, et il me rend hommage mais c’est du bout des lèvres car au fond de son cœur, il est bien loin de moi » (Ésaïe 29.13). Dans sa 2ème lettre à Timothée, Paul évoquait cette hypocrisie quand il parlait de ceux qui sont attachés aux pratiques extérieures de la religion mais qui en réalité, ne voudront rien savoir de ce qui en fait la force (2 Tim. 3.5)...
Être un disciple authentique, vrai, c’est craindre Dieu, rester fidèle à Dieu, être des témoins perspicaces et persévérants de Christ, et c’est chercher à Lui ressembler. Cela s'apprend, se cultive pour se développer en nous. C’est pour cela que nous devons régulièrement nous examiner et voir essentiellement la qualité de notre relation à Dieu qui conditionne notre relation aux autres, à commencer par celles et ceux qui partagent la même espérance que nous. C’est en nous plongeant dans sa Parole que nous pourrons saisir le sens de ses mises en garde, de ses exhortations aussi de même que ses promesses pour chacun de nous. Le Seigneur prendra plaisir à nous voir engagés à ses côtés avec dévouement, que ce soit un nouvel engagement ou un engagement renouvelé !
N’oublions pas l’importance de nous édifier les uns les autres, de nous exhorter les uns les autres, de prendre soin les uns des autres, de porter les fardeaux les uns des autres, et de prier les uns pour les autres. Cela fera plaisir au Seigneur.
Je vous souhaite une Bonne Année 2020 sous le regard du Seigneur.
L'Avent, et l'après
Alain Berno
Noël est certainement la fête chrétienne la plus exaltante pour les chrétiens, et la plus fêtée par les non-chrétiens. Elle est la seule qui prend ses marques aussi longtemps avant sa date et qui marque encore longtemps après. Des souvenirs d’enfance de Noëls heureux restent pour toujours dans les mémoires, que l’on soit chrétien ou pas.
Comme le dit Pierre Lachat dans une de ses chansons :
« Il ya quelque chose dans le cœur, qui bouge quand on dit Noël».
Dès la première semaine de Novembre les décorations apparaissent dans les magasins, et les rayons de jouets et de chocolats se multiplient, tout près de l’entrée. Mais à partir de la deuxième semaine de Janvier, nous les voyons disparaître avec leurs lumières clignotantes, donnant à nos yeux un sentiment d’ambiance festive qui s’étiole.
Et après?
Cette ambiance festive rend joyeux dès les signes du départ et jusqu’au jour « N », après lequel toute cette attente joyeuse laisse trop
vite place à la fin d’une période qui perd sa saveur. Et après ? Vivre Noël en tant que croyant en Jésus fait une grande différence. La période de 4 semaines précédant le 25 décembre est appelée « Avent » et commence le quatrième dimanche avant Noël. Elle porte donc bien son nom à une lettre près mais son vrai sens est toujours mal connu
car elle a en vérité une portée bien plus grande que la temporalité d’une ambiance de passage et vient des premiers siècles de l’église catholique: c’est une préparation spirituelle à célébrer la venue de Jésus avec toute sa portée ultérieure pour l’humanité et pour Lui-même.
Célébration de l’Avènement
Le mot vient du latin « Adventus », qui signifie « avènement ». Le temps liturgique de l’Avent est consacré à une ardente préparation de la première venue du Seigneur, la naissance de Jésus, mais aussi de sa seconde venue, son avènement en gloire à la fin des temps. On célèbre ainsi l’avant Noël et l’après, Sa naissance mais aussi sa mort et sa résurrection qui nous donne la victoire sur le diable et nous ouvre les portes de l’Eternité de Dieu. Une telle préparation doit conserver notre joie d’après, car l’attente de notre vie éternelle avec Dieu demeure, et en est même ravivée.
Dans ces temps d’Avent, ne nous bornons donc pas à méditer les évènements liés à la naissance de Jésus, mais aussi les suivants, Ses œuvres, Ses paroles, Ses rencontres, Sa rencontre avec chacun de nous qu’il souhaite vivement, et son retour annoncé pour emmener les Siens dans un royaume au décor infiniment plus beau, plus réjouissant et
plus durable que celui de l’Avent. Considérons Noël et sa préparation lumineuse comme l’ombre des choses à venir, et vivons l’Avent tout en regardant devant, pour ne pas laisser s’envoler le bonheur avec son ambiance éphémère.
Je souhaite à tous une belle période de l’Avent, un Joyeux Noël et un bel après !