Scandale !
Jonathan SAVIN
Il faisait beau et doux. Un bel après-midi de printemps. Le temps idéal pour aller me dépenser en profitant du paysage, pourquoi pas aller courir sur les "chemins blancs" des alentours (vous savez, ces chemins entre les champs, avec cette couleur typique des terres calcaires du Toulois)... Je me suis donc lancé avec plaisir, avec comme panorama les Côtes de Toul, les forêts, les vignes.
Il était là, au milieu du chemin. Les yeux sur l'horizon, goûtant le paysage, je ne lui avais pas prêté attention. Il n'était pas particulièrement visible, mais il était d'une belle taille. Un gros caillou, clair comme le chemin. Quand j'ai posé mon pied dessus, il a roulé, et ma cheville s'est pliée et tordue. Douleur fulgurante ! J'ai évité la chute de justesse, mais plus possible de poser le pied par terre : une bonne entorse ! Je n'avais plus qu'à rentrer tant bien que mal, en clochant piteusement jusqu'à la maison...
Heureusement, cette histoire est imaginaire, même si elle aurait pu m'arriver plus d'une fois. En tout cas, elle décrit parfaitement le sens premier du mot grec "scandale" : un "piège sur le chemin" selon le dictionnaire Bailly, un caillou qui fait tomber. Et puis le sens du mot a évolué, pour désigner aujourd'hui "une affaire retentissante qui soulève l'indignation de l'opinion publique". Tout cela nous conduit aussi à l'actualité de ce début d'avril : Pâques.
La Croix de Pâques : un scandale
Le mot scandale est utilisé plusieurs fois dans la Bible. En particulier, Paul parle de la mort de Jésus sur la Croix comme d'un *scandale* pour les juifs : "nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs" (1 Cor 1:23).
Les juifs du temps de l'apôtre attendaient un Messie victorieux pour redresser leur pays et repousser les Romains. Jésus et ses disciples font des miracles, et s'Il était le Messie ? Ils auraient accouru de partout pour participer à cette aventure, pour le retour de la fierté nationale ! Et puis ce Jésus est mort sur la Croix. Déception totale. Notre héros *meurt* comme un esclave, dans la honte, comme un maudit.
Tout devait être visible, terrestre, concret, tangible. Mais ce que Jésus était vraiment, la Vérité et la Vie divine, ils ne l'ont pas vu. Un peu comme le coureur qui regarde au loin, sans voir le caillou sur le chemin. La course victorieuse est stoppée nette, comme par une entorse pour le marathonien ou une déchirure musculaire pour le sprinter. Retour au vestiaire. On n'ira pas plus loin. C'est fini. On nous a menti. Indignation publique.
La Croix de Pâques : une folie
L'apôtre Paul écrit dans ce même passage aux Corinthiens que la Croix de Pâques est une *folie* pour les grecs.
Eux recherchaient la sagesse, la philosophie. Ce qui les choquait, c'est l'idée même de la résurrection (Actes 17:32). Puisque la matière et le corps sont "mauvais", que seul l'esprit et les idées sont "nobles", qu'est-ce que cette absurdité, un dieu qui voudrait _revivre_, en plus dans un corps humain ?
Leur raisonnement borné ne sait pas voir que même la Sagesse Parfaite, Jésus, l'image du Père, peut être contenue et rayonner dans ce qu'il y a de plus commun. Quoi, Dieu aurait fait l'homme en son image, Dieu serait venu à la rencontre des humains en devenant Lui-même un homme, Jésus ? Ils sont fous ce qui croient de telles bêtises ! Indignation publique, mépris.
Et aujourd'hui ?
Dans quelques jours (au moment où j'écris ces lignes), nous allons fêter Pâques : la résurrection de Jésus, Dieu lui-même venu parmi les hommes pour les sauver, pour _nous_ sauver, de la colère que nous méritons à cause de notre rébellion contre Lui.
Sur le chemin de la vie, où en es tu? Pour toi, la Croix est-elle un scandale ou une folie ? Elle est le plan que Dieu a choisi pour que nous soyons en paix avec Lui, et par laquelle Jésus devient Le guide sur le chemin de notre vie. Jésus, mort en esclave sur la Croix, est ressuscité, Il est Roi ! La mort a perdu sa force, elle n'a pu Le retenir et ne nous retiendra pas non plus.
C'est vrai, parfois, Dieu nous choque, surtout quand nous essayons de le faire rentrer dans nos "cases", dans les chemins étroits de notre petite intelligence. Mais son plan est parfait, Il nous aime, Il t'aime ! Alors Joyeuse fête de Pâques à tous : Jésus est ressuscité !
Le débat eschatologique (suite)
Jean-Maurice Diedhiou
Partie 2 : la position mi-tribulationniste.
Comme nous l'avons déjà introduit dans la première partie, dans le débat eschatologique, il est important de garder à l’esprit que presque tous les chrétiens s’accordent sur trois points :
- il y aura à l’avenir un temps de tribulation tel que le monde n’en a jamais connu;
- Jésus-Christ reviendra ( Jean 14.1-3);
- les croyants passeront de la mortalité à l’immortalité lors d’un événement connu sous le nom d’Enlèvement (1 Corinthiens 15.51-52, 1 Thessaloniciens 4.16-17).
Se pose seulement la question : quand l’Enlèvement aura-t-il lieu par rapport à la Tribulation et au retour de Christ ? Les trois théories principales à ce sujet sont :
- le pré-tribulationnisme - la croyance que l’Enlèvement aura lieu avant le début de la Tribulation;
- le mi-tribulationnisme - la croyance que l’Enlèvement aura lieu au milieu de la Tribulation;
- le post-tribulationnisme - la croyance que l’Enlèvement aura lieu à la fin de la Tribulation.
Intéressons-nous aujourd’hui au mi-tribulationnisme.
Quelques points forts
La position mi-tribulationniste enseigne que l’Enlèvement aura lieu au milieu de la Tribulation. Les mi-tribulationnistes mettent en avant la chronologie de 2 Thessaloniciens 2.1‐3 comme un argument en faveur de leur théorie. Voici selon eux l’ordre des événements :
- apostasie;
- révélation de l’Antéchrist;
- Jour de Christ.
Selon la théorie mi-tribulationnaliste, l’Antéchrist ne sera pas clairement révélé avant « l’abominable dévastation » (Matthieu 24.15), qui surviendra au milieu de la Tribulation (Daniel 9.27). Par ailleurs, les mi-tribulationnalistes interprètent « le jour de Christ » comme l’Enlèvement. Par conséquent, ils pensent que l’Église ne sera pas enlevée au ciel avant la révélation de l’Antéchrist. Un autre enseignement fondamental du mi-tribulationnisme est que la trompette d’1 Corinthiens 15.52 est celle mentionnée en Apocalypse 11.15. La trompette d’Apocalypse 11 est la dernière d’une série de trompettes. Par conséquent, cela a du sens de l’assimiler à « la dernière trompette » d’1 Corinthiens 15. Mais les deux ne sonnent cependant pas dans le même objectif : la trompette qui sonnera à l’Enlèvement est « la trompette de Dieu » (1Thessaloniciens 4.16), tandis que celle en Apocalypse 11 est porteuse de jugement. La première est l’appel de la grâce pour les élus de Dieu, la deuxième annonce la fin des méchants. De plus, la septième trompette de l’Apocalypse n’est pas la « dernière » dans l’ordre chronologique : Matthieu 24.31 parle d’une autre trompette qui sonnera au commencement du Royaume de Christ.
Quelques faiblesses
1 Thessaloniciens 5.9 dit que l’Église n’a pas été destinée « à la colère, mais à la possession du salut », ce qui semble indiquer que les croyants ne subiront pas la Tribulation. Le mi-tribulationnalisme interprète cependant la « colère » comme faisant référence seulement à la deuxième moitié de la Tribulation, plus spécifiquement aux coupes de jugement. Cette interprétation est cependant difficilement défendable : il est clair que les terribles jugements des sceaux et des trompettes, comme la famine, les fleuves empoisonnés, la lune qui s’obscurcit, le sang, les tremblements de terre et les tourments, sont également l’expression de la colère de Dieu. Une dernière faiblesse de la théorie mi-tribulationnaliste concerne aussi les autres théories : la Bible ne donne pas de chronologie claire des événements à venir. Les Écritures n’enseignent pas explicitement l’une ou l’autre de ces positions, ce qui permet une diversité d’opinions concernant les temps de la fin et une variété d’harmonisations possibles des diverses prophéties. Positionner donc l’enlèvement dès Apocalypse 11, serait incohérent au regard des chapitres 6 :17 (grande tribulation) et 7 :14 (grand jour de colère).
Extraits de : Got questions ?
Et toi c’est quoi ton espérance ?
Raphaël Delforge
Il y a quelques temps, j’ai été contacté par Bastien - un jeune chrétien qui est engagé dans une association qui fait de l’évangélisation par internet. Le principe est de proposer de petites vidéos d’environ une minute, qui arrivent comme une publicité lorsqu’une personne est devant son écran. Elle a pour but de faire réfléchir pour ensuite proposer à ceux qui le souhaitent d’être en relation avec un chrétien qui pourra répondre à leurs questions. Cela fait donc un peu plus d’un mois que j’échange avec des personnes... et je peux dire que la détresse, les besoins, les questions, les blessures, la colère sont immenses.
Des questions sans réponses ?
Parfois je tombe sur des personnes plus agressives, qui manifestent du mépris vis-à-vis de la foi. Mais même là, avec certaines d’entre-elles, il est possible d’avoir des échanges. Car derrière chaque réaction, il y a une personne avec ses besoins et son histoire.
Récemment je disais à un monsieur : je suis d'accord pour dire que la religion fait beaucoup de tort... Et puis, comme il me disait que la Science permettra un jour de tout expliquer et qu’on verra alors que tout cela c’est des foutaises, je lui ai fait ces remarques :
- imaginons un instant qu'on puisse régler le problème du virus, du chômage, de la pollution, de la maladie, de la faim, du vieillissement, du handicap... est-ce que tout irait bien? Non il y aurait toujours la haine, la jalousie, la tromperie, le mépris, l'intolérance, les abus de pouvoir, la manipulation... parce que le problème de l'homme, c'est le cœur de l'homme ;
- quelle réponse apportez-vous à celui qui vient de perdre un être cher? Quelle réponse apportez-vous à celui qui est tourmenté dans sa conscience? À celui qui a un mal-être inexpliqué ? À celui qui est seul, malheureux, désespéré ? À celui qui s'interroge sur le sens de la vie? Sur le bien et le mal? Quel est votre espoir? Puis je lui ai posé cette question: j'aimerais comprendre votre histoire pour savoir ce qui provoque en vous autant de colère sur le sujet de Dieu ?
Et toi c’est quoi ton espérance?
Voilà qui nous amène au cœur de ce petit message: et toi c’est quoi ton espérance? On ressent bien aujourd’hui une aspiration à ce que les choses changent... Un profond désarroi. Ici ce sont des étudiants isolés, là des parents qui ne savent pas comment rassurer leurs enfants ou inquiets pour ceux qui sont loin et avec lesquels les contacts sont limités... Quelle tristesse s’il n’y a pas d’espérance, ou si l’espérance s’appuie sur quelque chose d’hypothétique: cet été ou cet automne, la covid ce sera finie...??? Et après ???
Je suis très attaché à ce verset : "cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du voile" (Hébreux 6-19). L’image que j’en ai, c’est celle d’un petit bateau battu par la tempête, agité et secoué de toutes parts par les éléments déchaînés, mais son ancre solidement établie ne bouge pas d’un poil!
L’un des amis de Job disait: "l’espérance soutient le malheureux". Nous avons par la foi en Jésus une espérance extraordinaire: un jour, nous le verrons face à face et il nous sera favorable, nous en aurons fini avec le péché et tout le mal, plus de deuil, de larmes, de cris, de mort, de maladie... Nous serons transformés pleinement à son image, nous serons pour toujours avec Lui, il y aura une résurrection des justes et des injustes, nous partagerons sa gloire que rien ne pourra altérer... Nous reverrons ceux qui nous ont précédés dans la gloire, nous connaîtrons pleinement les choses... Il y aurait tant à dire ! Alors en attendant:
- que le Seigneur illumine les yeux de notre cœur pour que nous sachions "quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est, envers nous qui croyons, l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force" (Éphésiens 1-18/19);
- que nous puissions "sanctifier dans nos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à nous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque nous demande raison de l'espérance qui est en nous" (1 Pierre 3-15)
- purifions-nous car "quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur" (1 Jean 3-3).
Avoir à coeur de nous engager sincèrement pour servir le Seigneur
Soungalo ZAGRÉ
Moïse et Paul n’étaient pas des jeunes quand ils ont répondu à l'appel de Dieu. En décidant de suivre Dieu, ils ont fait le bon choix qui les a fortement engagés et mis plusieurs fois à dures épreuves. Mais ils ont tenu bon et ferme. C'est ce que le Seigneur attend aussi des chrétiens. Le choix pour Dieu suppose un renoncement d'avec le passé, une nouveauté de vie et un dévouement pour le Seigneur, une consécration qui n'est d'ailleurs pas réservée qu'aux seuls responsables des églises mais à tout chrétien qui est par définition serviteur de Christ.
Cela doit se faire sans hypocrisie, dans l'amour et dans la vérité.
Un serviteur de Dieu écrivait que l’hypocrisie, c’est la forme sans le fond, la notoriété sans l’authenticité, l’aspect extérieur sans l’intégrité intérieure, le spectacle sans la vie. Être hypocrite, c’est faire semblant, c’est porter un masque, se déguiser en cachant la réalité. Comment peut-on être ainsi et plaire à Dieu, ou rendre gloire à Dieu ? Comment le Seigneur peut-Il approuver cela et nous bénir dans des situations pareilles ?
Une telle hypocrisie peut facilement s’infiltrer dans la vie de l’Église, notamment dans la louange, dans nos relations et dans notre culte si notre cœur est loin de Dieu et si notre esprit est enclin au mal, aux mensonges, à la dissimulation, à la désobéissance,… Le Seigneur ne l’a-t-Il pas rappelé aux Israélites par la bouche du prophète Ésaïe : « Ce peuple se tourne vers moi, mais ce n’est qu’en paroles, et il me rend hommage mais c’est du bout des lèvres car au fond de son cœur, il est bien loin de moi » (Ésaïe 29.13). Dans sa 2ème lettre à Timothée, Paul évoquait cette hypocrisie quand il parlait de ceux qui sont attachés aux pratiques extérieures de la religion mais qui en réalité, ne voudront rien savoir de ce qui en fait la force (2 Tim. 3.5)...
Être un disciple authentique, vrai, c’est craindre Dieu, rester fidèle à Dieu, être des témoins perspicaces et persévérants de Christ, et c’est chercher à Lui ressembler. Cela s'apprend, se cultive pour se développer en nous. C’est pour cela que nous devons régulièrement nous examiner et voir essentiellement la qualité de notre relation à Dieu qui conditionne notre relation aux autres, à commencer par celles et ceux qui partagent la même espérance que nous. C’est en nous plongeant dans sa Parole que nous pourrons saisir le sens de ses mises en garde, de ses exhortations aussi de même que ses promesses pour chacun de nous. Le Seigneur prendra plaisir à nous voir engagés à ses côtés avec dévouement, que ce soit un nouvel engagement ou un engagement renouvelé !
N’oublions pas l’importance de nous édifier les uns les autres, de nous exhorter les uns les autres, de prendre soin les uns des autres, de porter les fardeaux les uns des autres, et de prier les uns pour les autres. Cela fera plaisir au Seigneur.
Je vous souhaite une Bonne Année 2020 sous le regard du Seigneur.
L'Avent, et l'après
Alain Berno
Noël est certainement la fête chrétienne la plus exaltante pour les chrétiens, et la plus fêtée par les non-chrétiens. Elle est la seule qui prend ses marques aussi longtemps avant sa date et qui marque encore longtemps après. Des souvenirs d’enfance de Noëls heureux restent pour toujours dans les mémoires, que l’on soit chrétien ou pas.
Comme le dit Pierre Lachat dans une de ses chansons :
« Il ya quelque chose dans le cœur, qui bouge quand on dit Noël».
Dès la première semaine de Novembre les décorations apparaissent dans les magasins, et les rayons de jouets et de chocolats se multiplient, tout près de l’entrée. Mais à partir de la deuxième semaine de Janvier, nous les voyons disparaître avec leurs lumières clignotantes, donnant à nos yeux un sentiment d’ambiance festive qui s’étiole.
Et après?
Cette ambiance festive rend joyeux dès les signes du départ et jusqu’au jour « N », après lequel toute cette attente joyeuse laisse trop
vite place à la fin d’une période qui perd sa saveur. Et après ? Vivre Noël en tant que croyant en Jésus fait une grande différence. La période de 4 semaines précédant le 25 décembre est appelée « Avent » et commence le quatrième dimanche avant Noël. Elle porte donc bien son nom à une lettre près mais son vrai sens est toujours mal connu
car elle a en vérité une portée bien plus grande que la temporalité d’une ambiance de passage et vient des premiers siècles de l’église catholique: c’est une préparation spirituelle à célébrer la venue de Jésus avec toute sa portée ultérieure pour l’humanité et pour Lui-même.
Célébration de l’Avènement
Le mot vient du latin « Adventus », qui signifie « avènement ». Le temps liturgique de l’Avent est consacré à une ardente préparation de la première venue du Seigneur, la naissance de Jésus, mais aussi de sa seconde venue, son avènement en gloire à la fin des temps. On célèbre ainsi l’avant Noël et l’après, Sa naissance mais aussi sa mort et sa résurrection qui nous donne la victoire sur le diable et nous ouvre les portes de l’Eternité de Dieu. Une telle préparation doit conserver notre joie d’après, car l’attente de notre vie éternelle avec Dieu demeure, et en est même ravivée.
Dans ces temps d’Avent, ne nous bornons donc pas à méditer les évènements liés à la naissance de Jésus, mais aussi les suivants, Ses œuvres, Ses paroles, Ses rencontres, Sa rencontre avec chacun de nous qu’il souhaite vivement, et son retour annoncé pour emmener les Siens dans un royaume au décor infiniment plus beau, plus réjouissant et
plus durable que celui de l’Avent. Considérons Noël et sa préparation lumineuse comme l’ombre des choses à venir, et vivons l’Avent tout en regardant devant, pour ne pas laisser s’envoler le bonheur avec son ambiance éphémère.
Je souhaite à tous une belle période de l’Avent, un Joyeux Noël et un bel après !
Un temps pour tout...
Jonathan Savin
Pour plusieurs, novembre n'est pas une période appréciée : il y a la Toussaint, le "blues" de l'automne et des jours plus courts. À l'heure où j'écris ces lignes, nos pensées sont aussi marquées par la crise du COVID et la mort tragique de Samuel Paty, victime d'une haine fanatique et aveugle. Plusieurs familles de notre assemblée sont dans le deuil et la douleur de l'absence d'êtres chers. De toutes parts, la mort se rappelle à notre souvenir. Et, chose pas si habituelle, le cinéma aussi s'en mêle, avec 3 films à l'affiche en novembre. Alors, si nous osions prendre du temps pour réfléchir à cette question ?
"Mourir peut attendre"... ou pas !
C'est vrai que la mort est un sujet que l'on préfère souvent repousser à plus tard : d'ailleurs, le titre du prochain James Bond n'est-il pas "mourir peut attendre", comme si ce héros survitaminé pouvait repousser l'heure de sa mort, lui ? Dans "30 jours max", le héros veut justement essayer de ressemble à James Bond dans le mois qui lui reste à vivre. Dans "Adieu les cons", le personnage de Virginie Efira veut réparer une erreur du passé tant qu'il en est encore temps.
"Si on devait mourir demain..."
En 2004, Natasha Saint-Pierre et Pascal Obispo chantaient "si on devait mourir demain, qu'est-ce qu'on ferait de plus, qu'est-ce qu'on ferait de moins ? et toi, qu'est-ce que tu ferais ?". La chanson n'a pas trop vieilli, et j'aime cette interpellation directe : même si certaines réponses paraissent dérisoires ou égoïstes (voyager, faire la fête, s'en ficher), la question est posée, t'est posée : toi, tu ferais quoi ? moment de notre mort ? C'est l'objet d'intenses débats éthiques.
Au ciné ou en chanson, cette question est moins pressante que quand c'est le corps médical qui vous la pose en direct : si vous avez été hospitalisé(e), on vous a probablement remis un formulaire de "directives anticipées". Peut-on maitriser le moment de notre mort ? C'est l'objet d'intenses débats éthiques.
Aujourd'hui, la balle est dans ton camp
Dans une parabole, Jésus pose la même question : que fais-tu de ta vie ? C'est essentiel d'y réfléchir dès aujourd'hui, car tu n'en maîtrises pas la fin (Luc 12:20-21). Où en es-tu avec Dieu ? Le Psaume 95 lance cet appel : "Aujourd’hui, si vous entendez Sa voix, ne vous endurcissez pas. Dieu dit : vos ancêtres m’ont défié voulant me forcer la main, bien qu’ils m’aient vu à l’action. C’est pourquoi, j’ai fait ce serment : Ils n’entreront pas dans mon repos. ». Ces paroles sont toujours d'actualité puisqu'elles ont été reprises mot pour mot dans la lettre aux Hébreux (Hé. 3). De même, Paul adresse au nom de Dieu cet appel à tous les hommes : "C’est au nom du Christ que nous vous en supplions : soyez réconciliés avec Dieu" (2 Cor 5:20). Et toi, es-tu réconcilié avec Dieu ou bien est-ce que tu préfères le défier ou l'ignorer - ce qui revient au même ? La question t'est posée aujourd'hui !
Que faire de mes "aujourd'hui" ?
Si tu fais partie de celles et ceux qui ont déjà répondu "oui" à l'appel de Dieu, cette question est aussi d'actualité : que fais-tu de tes "aujourd'hui" ? Jésus nous rappelle son Royaume nous est promis et que nous n'avons rien à craindre (Lc 12:32) mais, en attendant, nous devons rester actifs pour Lui, chaque jour (Lc 12:35-48) ! Lisez ce passage percutant, le défi est grand ! En plus, vous prendrez de l'avance pour une prochaine étude biblique ;-).
Le but de notre vie sur terre est que la gloire de Dieu soit visible au travers de nous : "Vous êtes la lumière du monde. Que votre lumière brille devant les hommes afin qu'ils voient votre belle manière d’agir et qu’ainsi ils célèbrent la gloire de votre Père céleste." (Mt 5:14,16). "Par notre union avec le Christ, Jésus, Dieu nous a créés pour une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées à l’avance afin que nous les accomplissions" (Eph 2:10).
Victoire au Seigneur de la Vie
"Il y a un temps pour mourir, un temps pour pleurer" (Eccl. 3:2,4). La mort est bien présente dans notre réalité, nos larmes et nos questions sont légitimes. Mais elles vont cesser, le Seigneur l'a promis (Ap 7:17). Jésus est ressuscité et il nous promet Sa vie : "Je suis la résurrection et la vie, lui dit Jésus. Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt" (Jn 11:25).
Jésus, tu es le Seigneur de ma vie. Je te prie d'essuyer mes larmes, de me donner ta consolation, et de me conduire du temps du deuil à celui de Ta joie. Que mes "aujourd'hui" ne soient que pour Toi, pour répandre ta lumière et la vie qui vient de Toi. Amen !
Le débat eschatologique
Partie 1 : la position pré-tribulationniste.
Jean-Maurice Diedhiou
D’un point de vue eschatologique, il est important de garder à l’esprit que presque tous les chrétiens s’accordent sur trois points :
- il y aura à l’avenir un temps de tribulation tel que le monde n’en a jamais connu;
- Jésus-Christ reviendra ( Jean 14.1-3);
- les croyants passeront de la mortalité à l’immortalité lors d’un événement connu sous le nom d’Enlèvement (1 Corinthiens 15.51-52, 1 Thessaloniciens 4.16-17).
Se pose seulement la question : quand l’Enlèvement aura-t-il lieu par rapport à la Tribulation et au retour de Christ ? Les trois théories principales à ce sujet sont :
- le pré-tribulationnisme (la croyance que l’Enlèvement aura lieu avant le début de la Tribulation);
- le mi-tribulationnisme (la croyance que l’Enlèvement aura lieu au milieu de la Tribulation);
- le post-tribulationnisme (la croyance que l’Enlèvement aura lieu à la fin de la Tribulation).
Intéressons-nous aujourd’hui au pré-tribulationnisme. Cette interprétation enseigne que l’Enlèvement surviendra avant le début de la Tribulation. À ce moment-là, l’Église rencontrera Christ dans les airs, puis, peu de temps après, l’Antéchrist se révélera et ce sera le début de la Tribulation. Autrement dit, l’Enlèvement aura lieu au moins sept ans avant le retour de Christ (pour établir son Royaume). D’après cette théorie, l’Église ne subira pas la Tribulation.
Quelques points forts
Le pré-tribulationnalisme dispose de solides appuis bibliques. Par exemple, l’Église n’est pas destinée à la colère (1 Thessaloniciens 1.9-10, 5.9) et les croyants ne seront pas surpris par le jour du Seigneur (1 Thessaloniciens 5.1-9). L’église de Philadelphie a reçu la promesse qu’elle serait gardée de « l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier » (Apocalypse 3.10). À noter que cette promesse ne dit pas que l’Église sera préservée à travers l’épreuve, mais qu’elle en sera délivrée. Le pré-tribulationnalisme est la seule théorie qui maintient une distinction claire entre Israël et l’Église, ainsi qu’entre les plans de Dieu pour chacun d’eux. Les soixante-dix « semaines » de Daniel 9.24 sont décrétées pour le peuple de Daniel (les Juifs) et sa ville sainte (Jérusalem). Cette prophétie montre clairement que la soixante-dixième semaine (la Tribulation) sera un temps de purification et de restauration pour Israël et pour Jérusalem, pas pour l’Église. Il dispose également d’appuis historiques. Jean 21.22-23 semble attester que l’Église primitive croyait que le retour de Christ était imminent, qu’il pouvait revenir à tout moment, d’où la rumeur qu’il reviendrait du vivant de Jean. L’imminence, incompatible avec les deux autres théories de l’Enlèvement, est un élément-clé du pré-tribulationnalisme. Enfin, le pré-tribulationnalisme semble le plus en phase avec le caractère de Dieu et son désir de délivrer les justes du jugement du monde. On peut citer notamment les exemples bibliques de Noé qui a été délivré du Déluge, de Lot qui a été délivré de Sodome et de Rahab qui a été délivrée de Jéricho (2 Pierre 2.6-9).
Quelques points faibles
Le développement assez tardif du pré-tribulationnalisme, cette doctrine n’ayant été développée de manière détaillée que pendant les années 1800, est parfois perçu comme une faiblesse. Une autre faiblesse de cette théorie est qu’elle divise le retour de Jésus-Christ en deux « phases » : l’Enlèvement et le retour de Christ, que la Bible ne délimite pas clairement. Une difficulté supplémentaire est qu’il y aura clairement des saints pendant la Tribulation (Apocalypse 13.7, 20.9). Les pré-tribulationnalistes font la distinction entre les saints de l’Ancien et du Nouveau Testament, et l’Église du Nouveau Testament : les croyants en vie au moment de l’Enlèvement seront enlevés avant la Tribulation, mais certains viendront à Christ pendant la Tribulation.
Alors, convaincu(e)s ?