Perles de lait...
Il y a des années, en Inde, un non-croyant dit à un évangéliste :
- comment se fait-il, si l’Évangile est vrai, que vous, les chrétiens, soyez obligés d’aller l’annoncer de lieu en lieu ? Les gens ne devraient-ils pas venir en foule vers vous ?
L’évangéliste répondit :
- qu’est-ce qui est le meilleur pour la santé, le lait ou l’alcool ?
- le lait, bien sûr !
- très juste… Mais avez-vous remarqué que le vendeur d’alcool reste toujours au même endroit et que les gens viennent le trouver ? Par contre, le marchand de lait est obligé d’aller de porte en porte avec sa petite voiture pour proposer sa marchandise…
Cette courte histoire (tirée du recueil « Anecdotes qui font réfléchir » de André Thomas-Bres) nous rappelle que seul l’Évangile répond aux vrais besoins des hommes, même si le plus grand nombre préfère l’ignorer. Et, pour illustrer cette vérité, cet évangéliste a utilisé l’image du lait qui, depuis des siècles et à travers les cultures, porte l’image d’un produit essentiel à la vie, sain, précieux et pur. On retrouve cette image même dans nos publicités ou le nom de certains produits laitiers (« l’envie du vrai », « des sensations pures », « perles de lait ») ! D’ailleurs, lorsque du lait est contaminé ou frelaté, cela entraîne un scandale qui ne laisse personne indifférent : affaire Lactalis en janvier dernier, affaire du lait à la mélanine en 2008 en Chine… Ceux qui se sont compromis en dénaturant du lait pour leur profit en ont perdu leur réputation !
Papa, c’est quoi cette bouteille de lait ?
Il y a bientôt 2000 ans, les auteurs du Nouveau Testament utilisaient déjà l’image du lait pour se faire mieux comprendre de leurs lecteurs. L’apôtre Pierre écrit à ses destinataires : « comme des enfants nouveau-nés, désirez le lait pur de la parole. Ainsi, grâce à lui, vous grandirez pour le salut, si du moins vous avez goûté que le Seigneur est bon. Approchez-vous de Christ » (1Pi 2:2-4). C’est la Parole de Dieu qui nous donne une Vie nouvelle (1 Pi 1:23) et qui nous fait grandir dans la foi, pour notre salut (1 Pi 2:2). Il faut pour cela qu’elle soit « pûre » : ni diluée , ni « additivée » de quoi que ce soit (2 Pi 2:1, 2 Cor 2:17, Apo 22:18-19).
Une image des promesses à venir
Dans l’Ancien Testament on trouve également l’image du lait. Dieu promet à son peuple, alors esclave en Égypte, de le conduire « vers un pays beau et vaste, vers un pays qui regorge de lait et de miel » (Ex 3:8). C’était la promesse faite à Abraham, renouvelée à ce peuple rebelle qui ne méritait pourtant que la colère de Dieu (Ex 33:3)… Le lait, promesse de liberté, de sécurité et de bénédiction. Joël aussi annonce que le Jour du Seigneur sera un jour de ruine pour les ennemis de Dieu mais, pour son peuple, un jour d’abondance en boissons de vie et de fête : « À ce moment-là, le vin nouveau ruissellera des montagnes, le lait coulera des collines et il y aura de l'eau dans tous les torrents de Juda. Une source sortira aussi de la maison de l'Éternel et arrosera la vallée de Sittim » (Joël 4:18). Belle image qui se prolonge jusque dans les dernières pages de la Bible (Apo 22:1-5).
Buvons et partageons le lait pur de la Parole !
Pour revenir à notre anecdote de départ, que ces quelques versets nous encouragent à nous nourrir régulièrement de la Parole de Dieu, en évitant toute imitation diluée ou frelatée, et osons aller de porte en porte et de lieu en lieu pour la partager avec ceux qui nous entourent !
« Comme des enfants nouveau-nés, désirez le lait pur de la parole » (1 Pi 2:2)