Lequel des deux agriculteurs es-tu?
Jean Maurice DIEDHIOU
La plupart des gens pensent que le travail de l’agriculteur consiste seulement à deux choses : semer et récolter.
Mais la réalité est telle que cela n’est que la partie visible de l’iceberg. En réalité, ce à quoi doit faire face un agriculteur au quotidien est plus complexe que c’en a l’air. En effet, le travail de l’agriculteur demande beaucoup d’être proactif, de savoir anticiper, savoir agir au bon moment suivant le type de semence et le comportement du climat.
Un jour, alors dépassés par l’incertitude et impuissants face au manque de pluie menaçant ainsi la qualité de leur saison agricole, deux agriculteurs se mirent à prier. En attendant l’action de Dieu pour répondre à leur demande d’abondance d’eau, les deux cultivateurs adoptèrent deux attitudes complètement opposées :
Le premier commença à nettoyer son champ, car se disait-il, lorsque la pluie tombera, il n’aura plus qu’à semer directement sur un champ déjà prêt.
Et pendant ce temps, le second agriculteur décida qu’il attendrait que la pluie tombe d’abord avant de se lancer à faire quoi que ce soit. Car se disait-il, à quoi bon se donner de la peine à nettoyer son champ, à le préparer, sans la certitude que la pluie viendra ?
Ce qui nous amène à nous poser les questions suivantes en tant qu’individu et également en tant qu’église :
Lequel des deux agriculteurs a cru vraiment en Dieu ? Lequel des deux a vraiment cru que Dieu leur donnerait de l’eau ? Si tu étais l’un des deux, lequel serais-tu ?
Et en tant qu’Église, lequel des agriculteurs reflète notre manière de faire ? Notre attitude face aux situations qui nous dépassent ?
Quel est l’homme qui, voulant demander sa bien-aimée en mariage, dira : je vais lui demander d’abord de m’épouser. Si elle accepte, alors j’irai et j’achèterai une belle bague de fiançailles. Mais, si elle refuse de m’épouser, tant mieux, je n’aurais pas dépensé de l’argent dans une magnifique bague pour rien ? Prendriez-vous un tel homme au sérieux ?
Qu’attendons-nous de Dieu cette année ? Allons-nous accepter d’apprendre à laisser notre foi s’exprimer ? Cessons d’avoir peur ! Prenons le courage de faire un pas de plus cette année !
En attendant, que ces versets gardent nos cœurs et guident nos pensées :
« Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. » Hébreux 11 : 1
Chers frères et sœurs, ne permettons à aucune situation de nous voler la joie de servir notre Dieu. A Aucune circonstance de venir emporter la paix que Christ nous a laissée. A Aucun événement de s’introduire dans nos cœurs pour tenter de nous mener hors-piste. Car il est écrit à propos de nous : « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. » Romains 8 : 37
Amen !
*L’histoire des deux agriculteurs est tirée du Film « Facing the Giants ».
Que la grâce et la paix vous soient multipliées
R.Delforge
Une année vient de s’achever, une autre débute avec l’espoir qu’elle sera bonne, voire meilleure que celle qui s’est terminée.
Lorsque j’ai fait la conférence « Et vous trouverez du repos ! », je me souviens avoir entendu cette réflexion : ça, on en a bien besoin !
Qui pourrait dire qu’il n’a pas besoin de paix ?! Un besoin décuplé lorsqu’on voit la colère qui gronde un peu partout, le ras-le-bol, le sentiment d’incompréhension, la violence déplacée et gratuite, l’insécurité face à l’avenir ou tout simplement les nombreux soucis et inquiétudes qui nous assaillent si facilement.
Janvier sera le mois des « bons » vœux, moment de sympathie ou de devoir, un exercice spontané ou un exercice imposé, l’occasion de se souhaiter des choses sympathiques ou bien un moment d’hypocrisie redouté. « Je n’aime pas cette période » diront certains…
En tant que chrétiens, nous sommes appelés à bénir afin d’hériter la bénédiction (1 Pierre 3 : 9).
Je me suis souvent dit, en entendant certains souhaits, que cela n’a pas beaucoup de sens, on vous souhaite ce qu’on ne peut pas donner ou des choses sur lesquelles on n’a aucune prise, voire des choses qu’on ne pense pas ou qu’on ne mesure pas… le paradoxe, c’est que le langage populaire appelle cela des vœux pieux (souhaits irréalisables) ! Mais en tant que chrétien, cela change tout puisqu’on peut prier, s’attendre à l’intervention divine, encourager et nous-même être une source de bénédiction…
Le titre de cet édito renvoie à plusieurs textes bibliques :
• « que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient » (Apocalypse 1 : 4)
• « que la grâce et la paix vous soient multipliées » (1 Pierre 1 : 2)
• « que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu Notre Père et du Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 1 : 3 ; 2 Corinthiens 1 : 2 ; 2 Thessaloniciens 1 : 2 ; Ephésiens 1 : 2 ; Galates 1 : 3 ; Tite 1 : 4)
Mais en fait j’ai plutôt pensé au texte de 2 Pierre 1 : 2 qui nous donne des clefs très intéressantes : « que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! »
Savez-vous que la connaissance de Dieu et de Jésus est associée à la grâce et la paix ?!
Nous savons que la vie et la vie chrétienne, c’est une affaire de grâce (de faveur imméritée), mais avons-nous conscience de cette abondance : « nous avons tous reçu de sa plénitude, grâce sur grâce » (Jean 1 : 16) ?
Il me semble donc comprendre que si nous voulons plus de grâce et plus de paix, il nous faut aussi apprendre à mieux le connaître ! Bien sûr, nous ne parlons pas seulement de savoir beaucoup de choses, mais de la connaissance qui passe par l’expérience, la proximité, la connaissance du cœur, la maturité.
Pharaon agissait mal car il ne connaissait pas l’Eternel (Exode 5 : 2) ; une génération complète s’est levée et a fait ce qui déplaît à Dieu car… elle ne connaissait pas l’Eternel (Juges 2 : 10) ; Les fils d’Eli étaient des hommes pervers car… ils ne connaissaient pas l’Eternel (1 Samuel 2 : 12).
Alors oui connaissons et cherchons à connaître mieux le Seigneur… parfois on entend dire de certaines personnes qu’elles gagnent à être connues. Ici je pense que nous devrions plutôt dire : nous gagnons – et gagnerons – à plus le connaître !
Tout un programme… qui vaut plus qu’une année puisque Jésus nous dit que « la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17 : 3).
La grâce de Dieu, suffisante face aux nombreux défis !
S.Zagré
En écoutant à la radio ou à la télé les "gilets jaunes", on se rend compte que les choses couvaient depuis un certain temps. Car en fait, c'est le constat de la cristallisation de multiples facteurs ou causes : souffrances, peurs, craintes, frustrations, mécontentements, déceptions, sentiments d'injustice, sentiments que le gouvernement fait des cadeaux aux riches et taxe les pauvres et les faibles, difficultés de joindre les deux bouts, aussi bien pour les bénéficiaires de minima sociaux que pour les travailleurs pauvres et les retraités qui ont une très faible pension, etc. Nos concitoyens attendent de leurs dirigeants politiques qu'ils leur apportent juste ce dont ils ont besoin pour améliorer leur quotidien, c'est pourquoi leur réaction est à la mesure de leur déception tellement leur attente est grande!
Le Seigneur Jésus a bien dit à ses disciples qu'ils sont dans le monde mais ne sont pas du monde. Nous, les chrétiens, avons aussi des attentes des autorités, et nous pouvons aussi être déçus et avoir des frustrations, souffrir d'injustice, etc. Nous ne devons pas être indifférents aux revendications légitimes ou fondées de nos concitoyens, pour lesquels il faut avoir même, à leur égard, de la compassion. Nous ne devons pas non plus oublier que des frères et sœurs dans la foi connaissent les mêmes souffrances et veulent voir leur situation s'améliorer.
Mais surtout, nous devons avoir à l'esprit la Parole de Dieu qui dit notamment :
-
« Éternel, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers. Conduis-moi dans la vérité et instruis-moi, car tu es le Dieu de mon salut, tu es toujours mon espérance... Quel est l'homme qui craint l'Éternel ? L'Éternel lui montre la voie qu'il doit choisir. »
(Psaumes 25:4-5,25)
L'auteur de ce Psaume est le roi David, qui fut un dirigeant, un homme d'État, mais aussi l'ami de Dieu. Ce qu'il a dit, inspiré par l'Esprit, est encore et toujours d'actualité. Cela me rappelle que nos autorités d'abord et nos concitoyens ont eux aussi besoin de la grâce suffisante de Dieu pour mener à bien ce qu'ils entreprennent, sous le regard de Dieu qui est Dieu de notre espérance, de leur espérance. S'ils mettaient la Parole de Dieu en pratique en Lui faisant confiance, les problèmes actuels seraient vécus autrement et le cours des événements prendrait une autre direction.
Dieu, par la bouche du prophète Jérémie, dit :
- « Le cœur de l'homme est tortueux par-dessus tout, et il est méchant. Qui peut le connaître ? »
(Jérémie 17 : 9)
Lisons ce qu'écrit l'évangéliste Luc, citant le prophète Jean-Baptiste :
- « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées, ce qui est tortueux sera redressé, et les chemins raboteux seront aplanis. Et toute chair verra le salut de Dieu. »
(Luc 3 : 4-6)
Jean-Baptiste prédit ce que fera Jésus dans la vie des êtres humains, en redressant tout ce qui est tortueux, à commencer par le cœur qui est le centre de tous les sentiments et d'où sortent toutes les souillures !
En ce mois de décembre où nous, les chrétiens du monde entier, fêterons la naissance de notre Divin Sauveur et Seigneur Jésus-Christ, ma prière est que nous ayons continuellement à l'esprit que nous sommes sauvés pour Le servir en attendant Son retour. Notre devoir est de témoigner autour de nous de Son amour, en aimant notre prochain, quel qu'il soit, et en nous aimant les uns les autres. Jésus n'a-t-Il pas déclaré
- « C'est à l'amour que vous aurez les uns pour les autres que l'on reconnaîtra que vous êtes mes disciples » ?
(Jean 13 : 25)
Avec plusieurs semaines d'avance, je me permets de souhaiter à toutes et tous JOYEUX NOËL dans la Paix et la Joie de Christ.
Apprendre à nager
G.Rychen
Récemment j’ai été interpellé par une méditation issue du recueil « Dans ses pas » de C. Tiegreen. La méditation du 30 octobre débutait par le paragraphe suivant « un vieux manuel de natation montre aux novices comment nager. On y trouve des images de la position du corps dans l’eau, les techniques des mouvements des bras pour différentes nages, les techniques de respiration pour conserver de la vitesse… Mais personne n’a jamais appris à nager à la seule lecture de cette brochure. Ses lecteurs ont pu acquérir les connaissances nécessaires, mais pas la technique elle même. Certaines choses ne s’apprennent que par la pratique ».
Il y a deux semaines, nous étions avec plusieurs collègues en mission aux Antilles françaises et nous profitions du lever du jour pour aller nager en mer avant le début du travail. Plusieurs des collègues antillais de ma génération ne nous rejoignaient pas car ils n’avaient pas appris à nager dans leur jeunesse et gardaient une forme d’appréhension de la mer des Caraïbes. Le fait de voir des milliers de touristes profiter des plages somptueuses ne leur avait pas conféré la pratique de la natation.
Cet exemple de la pratique de la natation peut évidemment être étendu à toutes les activités : il m’a été nécessaire de pratiquer souvent pour enfin réussir le kouglof alsacien qui semble être une évidence pour certains. Lors des séances de conduite accompagnée avec mes enfants, j’ai réalisé combien la maîtrise de la voiture n’était pas une évidence et qu’il fallait beaucoup de pratique et de répétitions avant qu’ils ne deviennent des as de la conduite. Je vis également ce type de situation dans mon travail : j’ai suivi une formation pour la maîtrise de l’outil informatique Arche, mais ne l’ayant jamais pratiqué depuis, je suis aujourd’hui au même stade qu’avant la session de formation. Je réalise aussi au quotidien que les étudiants ne s’approprient réellement les concepts qu’au moment de leur mise en œuvre sur le terrain. Ainsi, je confirme pleinement le texte de C. Tiegreen : « certaines choses ne s’apprennent que par la pratique ».
Le texte de Jacques 1 : 21b-27 nous révèle qu’il en est exactement de même sur le plan de la foi chrétienne. L’apôtre Jacques a repris sévèrement ceux qui écoutaient la Parole mais ne la traduisaient pas en actes. Ce n’est pas uniquement une question de discipline mais c’est aussi une question d’entraînement, de pratique ! La foi chrétienne consiste donc en un apprentissage concret et quotidien. Un chrétien authentique « scrute la loi parfaite qui donne la liberté, il y conforme ses actes » (Jacques 1 : 25). Dans le Psaume 119 : 56, le psalmiste disait déjà « La part qui me revient c’est de me conformer à tes commandements »
Voulons-nous apprendre à conformer nos actes à la loi parfaite enseignée par Jésus-Christ ? Sommes-nous avides de pratiquer notre foi à l’image de l’enfant qui veut apprendre à nager, de l’apprenti conducteur qui veut réussir son permis de conduire, de l’étudiant qui veut acquérir les notions utiles à son développement professionnel ? Dans l’affirmative nous pourrons individuellement et collectivement vivre le dernier verset de Jacques 1 : « la religion authentique et pure aux yeux de Dieu consiste à aider les orphelins et les veuves dans leur détresses et à ne pas se laisser corrompre par le monde »
La tête dans les étoiles
Jonathan Savin
Avez-vous pu profiter des belles nuits de l’été ? Cette année, elles étaient exceptionnelles ! Le 27 juillet, c’était l’éclipse de Lune des records, la plus longue du XXIème siècle. La planète Mars, de son côté, est passée au plus près de la Terre, ce qui ne se reproduira pas avant 2035. Du coup, ces nuits estivales ont été un magnifique écrin où ont brillé 4 planètes étincelantes, d’un bout à l’autre du ciel. À la vue de ce spectacle nocturne, un enfant demanda un soir à son père : "d'accord, Papa, les planètes tournent autour du soleil, mais le soleil tourne bien autour de la terre, non ?".
Au centre de l’univers ?
Voilà une idée qui a la vie dure : non, malgré les apparences, nous ne sommes pas le centre de l'univers… C’est pourtant bien notre tendance naturelle, de vouloir nous mettre à la première place, au centre de tout. C'était d’ailleurs le piège de Satan, son mensonge en Eden : « vous serez comme Dieu » (Genèse 3 : 5). En fait, ce mensonge construit une prison : à force de croire que je suis au centre de tout, que tout dépend de moi, je m’enferme dans l'angoisse et dans la rivalité. Angoisse du souci pour la nourriture, le vêtement, mon habitation ; rivalité puisque chacun veut s’élever au-dessus des autres…
Un autre point de vue ?
La Bible nous invite à un tout autre point de vue. En fait, le centre de notre univers, c'est – ou ce devrait être – Jésus : « Le Fils est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. En effet, c’est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l’invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il existe avant toutes choses et tout subsiste en lui. Il est la tête du corps qu’est l'Église; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier » (Colossiens 1 : 15-18).
Cette tendance à nous croire le centre de l’univers est tellement ancrée en nous qu'elle doit être combattue chaque jour. Jésus nous recommande de prier ainsi : « Notre Père, toi qui es dans les cieux, que tu sois reconnu pour Dieu (et pas nous-même), que ton règne vienne, que ta volonté soit faite (et pas la nôtre), et tout cela, sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6 : 9). Est-ce que parfois on n'a pas tendance à se dire "Seigneur voici mes plans pour cette journée, bénis-les et aide moi à les accomplir le mieux possible » ?
Une révolution qui libère
Bien avant que Copernic et Galilée remettent la Terre à sa place, Dieu avait envoyé des prophètes avec ce message : « revenez à moi et je répondrai à tous vos besoins ». On retrouve par exemple ces promesses dans la bouche d'Aggée et Zacharie. Jésus a porté le même message révolutionnaire : « Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus » (Matthieu 6 : 33). J'aime cette traduction (version du Semeur) : quand je mets Dieu au centre, en regardant les choses comme Il les voit, je reçois la promesse du secours de Dieu dans toutes mes préoccupations quotidiennes !
À propos de Galilée, on raconte qu’il aurait dit : "Je n’ai jamais rencontré d’homme si ignorant qu’il n’eut quelque chose à m’apprendre". Une belle manière d’accorder aux autres au moins autant de valeur qu’à lui-même. Cette parole – même si elle ne va pas aussi loin – me rappelle une recommandation de Paul « par humilité, considérez les autres comme plus importants que vous-mêmes ; et que chacun regarde, non ses propres qualités, mais celles des autres. Tendez à vivre ainsi entre vous, car c’est ce qui convient quand on est uni à Jésus-Christ » (Philippiens 2 : 3-5). En acceptant de ne plus être au centre de mon petit monde, je découvre des relations renouvelées. Une vraie révolution !
Ma vraie valeur...
Plus encore, en mettant Dieu au centre de ma vie, je découvre ma vraie valeur pour Lui :
- « Quand je contemple le ciel, œuvre de tes mains, la lune et les étoiles que tu y as placées, je dis : "Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui ?" » (Psaumes 8 : 4)
- « tu as couronné [l'homme] de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds » (Psaumes 8 : 6-7)
- « Celui qui vous touche touche la prunelle de son œil » (Zacharie 2 : 8)
Pas de doute, aux yeux de Dieu, j’ai une grande valeur !
Pour conclure, même si les nuits sont plus fraîches ce mois-ci, n’oubliez-pas de lever les yeux vers le ciel nocturne et les étoiles : c’est un bon moyen de nous rappeler combien Dieu est grand, de veiller à Lui accorder la première place dans nos journées et d’être encouragé en pensant à la valeur que nous avons pour Lui !
Veux-tu être guéri ? (Jn 5:6)
Éric BRICHEUX
C'est la question surprenante que Jésus pose à un homme couché par la maladie sur les bords de la piscine de Béthesda à Jérusalem. Cela fait 38 ans que cet homme est alité et souffre, et Jésus le sait. Sa question nous semble au mieux inutile, au pire stupide et provocatrice. Tout malade veut être guéri ; c'est la logique et le bon sens même. À moins que Jésus n'ait voulu dire, comme pour les deux aveugles dans Matthieu 9:28, "Crois-tu que j'ai le pouvoir de te guérir ?", ou encore "as-tu assez de volonté et de foi pour penser que ta situation peut changer ou es-tu résigné au point d'avoir perdu tout espoir ?", ou encore : "finalement, t'accommodes-tu de cette situation au point de l'accepter sans vouloir la changer ?"...
L'homme ne répond pas à la question de Jésus, mais relève l'impossibilité de guérison, l'impasse dans laquelle il se trouve : "je n'ai personne pour me plonger dans la piscine et le temps que je me traîne là-bas un autre y arrive avant moi."
Jésus va guérir cet homme qui met l'accent sur l'impossibilité humaine plutôt que sur la possibilité divine. Il a sans doute discerné en lui une étincelle de foi qui n'ose même pas être verbalisée. Et si nous prenions la question de Jésus pour nous-mêmes? Veux-tu être guéri ?
Ah oui bien sûr, mais au fait de quoi d'ailleurs ? Ne suis-je pas bien ainsi ?
Qu'en-t-il du péché, maladie de l'âme par excellence, dans notre vie ? Sommes-nous sourds à la voix de l'Esprit en nous, sur un péché certain ou sur certains péchés, au point de ne pas voir la nécessité de nous repentir et de changer ?
Sommes-nous aveugles quant à la réalité du péché, de ses dégâts dans notre vie au point de tolérer un "péché mignon" ? D'ailleurs, comment appeler "mignon" ce que Dieu considère comme laid ?
Une des stratégies de l'ennemi est de nous faire croire que le péché n'est pas grave, n'est pas néfaste, et même qu'il est bon pour nous, et que Dieu veut nous priver. Cela a marché dans le jardin d'Éden, et cela marche bien souvent dans ma vie quand je refuse de prendre Dieu au mot, et que je trouve un certain péché "acceptable" voire "bénéfique."
Sommes-nous découragés après des années de vie chrétienne minées par un péché tenace et récurrent au point d'avoir baissé les bras et sombré dans le fatalisme ?
Relevons notre tête. Dieu veut et peut encore nous guérir. Et il nous encourage à le croire : « Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons. » (Ephésiens 3 : 20).
Que Dieu m'aide, nous aide à réaliser toute la laideur du péché et qu'il nous en donne la haine (cette haine-là est permise).
Que Dieu nous aide à ne pas faire de compromis et à ne pas nous appuyer sur nos propres forces pour vaincre le péché.
Que Dieu nous donne pleinement le "vouloir et le pouvoir" de vivre par l'Esprit afin de ne pas "obéir aux désirs qui animent l'homme livré à lui-même" (Galates 5:16).
Oui Seigneur, je veux être guéri !
Je cours vers le but et je frappe
La coupe du monde de football est un sujet de préoccupation pour beaucoup de Français, même parmi ceux qui ne sont pas passionnés par ce sport. Pas uniquement les Français d’ailleurs, puisque toutes les nations qualifiées ont leur ensemble de supporters qui espèrent que leur équipe va aller jusqu’au bout, ou le plus loin possible. Cette compétition sportive, comme les autres, est une source d’inspiration quant au combat que constitue la vie chrétienne.
La persévérance
« [...] Oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste en Jésus-Christ »
(Philippiens 3 : 13-14)
Paul mentionne ici les échecs passés dans le combat pour être au top spirituellement. Nous aimerions tous gagner au moins 5 buts à zéro à chaque match. Mais la dureté de la compétition et de l’adversaire, ainsi que nos faiblesses passagères, nous occasionnent des accidents de parcours, des buts encaissés « bêtement » contre toute attente, voire des buts contre notre camp ! Mais, comme les meilleures équipes du monde, nous sommes appelés à oublier ces échecs passés et à combattre pour gagner au final, car seul compte le résultat au moment du coup de sifflet final de l’arbitre. Tant que nous ne sommes pas à la
fin de notre vie, nous pouvons toujours recoller au score et le dépasser, nous dépasser.
Nous avons vu des exemples d’équipes faire de grosses erreurs de défense et encaisser des buts, ou des erreurs d’attaque et en manquer (même sur penalty !), et « s’accrocher » jusqu’à la fin pour décrocher dans les dernières minutes le but de qualification pour le deuxième tour, rendant toute espérance à nouveau possible ! De même pour nous, le fait de n’avoir pas réussi à avoir un moment intime avec Dieu chaque matin dans nos priorités, pendant plusieurs mois et après plusieurs tentatives, ne veut pas dire que c’est raté. Le match n’est pas fini, ni la compétition, la persévérance finira par payer et nous trouver vainqueurs, n’abandonnons pas ! Ne regardons pas à ces échecs passés pour laisser l’adversaire nous dire que nous n’y arriverons jamais et que c’est lui qui gagnera à la fin mais fixons nos regards vers le but droit devant. Nous avons un
coach plus grand que lui en la personne de Jésus-Christ, regardons à Lui pour être encouragés. Il ne reste pas au bord du terrain mais court et joue à côté de nous en bon capitaine, et peut même nous faire la passe décisive si nous continuons le match en nous en remettant entièrement à Lui et en considérant que tout est possible grâce à Lui.
La discipline
« Moi donc je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe non pas comme battant l’air. Au contraire, je traite durement mon corps et je le discipline, de peur d'être moi-même disqualifié après avoir prêché aux autres. »
(1 Corinthiens 9 : 26-27)
Pour Paul, dans le match de la vie chrétienne, il ne s’agit pas seulement de défense mais d’attaque ! Il court, non pas dans n’importe quelle direction, mais vers le but adverse, et au moment de frapper ce n’est pas juste pour brasser du vent, il veut cadrer son tir, comme l’attaquant ne frappe pas au hasard mais vers le rectangle des buts, même s’il doit travailler sa balle avec un effet rentrant, ou même sortant pour éviter l’obstacle du gardien, même s’il doit faire une passe à un camarade mieux placé que lui pour une réussite collective.
Le gardien a très souvent notre propre visage, il essaie de défendre ses propres intérêts charnels, c’est un match contre soi-même autant que contre l’adversité qui nécessite de la discipline. Paul traite durement son corps, il s’oppose à ses penchants charnels afin de ne pas être disqualifié de la compétition. De même, si nous ne le faisons pas, nous ne serons jamais
victorieux et laisserons notre chair nous empêcher de marquer des points. Si nous écoutons notre corps en nous levant le matin, nous nous recouchons au lieu de lire la Parole et de prier. Si nous écoutons notre colère, nous agissons
selon la colère et non selon ce qui est droit pour Dieu et nous péchons, autrement dit nous « ratons le but » (sens du mot péché).
Chrétiens sauvés par la grâce une fois pour toutes par le combat de Jésus remporté contre le péché par sa mort, à l’image de ces sportifs qui en sont là où ils sont grâce à leur persévérance et leur discipline personnelle, courons vers le but et frappons de manière à marquer des points et gagner le prix à chaque jour de notre vie chrétienne, comme si notre qualification en
dépendait.
A.Berno