Devenir comme des enfants...
G. Rychen
Le dimanche 26 juin, les collégiens de l’église se sont penchés sur les premiers versets de Matthieu 18 :
"En ce moment, les disciples s'approchèrent de Jésus, et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous
ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux ».
Ces versets montrent, d’une part, la quête récurrente de l’homme « être grand, important, reconnu..., supérieur... » qui a conduit depuis la nuit des temps à des conflits, des guerres, des luttes de pouvoir ; ils montrent, d’autre part, l’attitude des enfants dont l’humilité permet d’entrer dans le royaume des cieux. Jésus indique clairement que
la recherche d’honneur et de gloire humaine ne correspond en aucun cas à l’attente du Seigneur pour les siens. Par contre l’enfant et ses attitudes semblent exemplaires. Jésus attend de ses disciples qu’ils redeviennent comme des enfants.
Avec le groupe des collégiens de l’église, nous avons découvert comment des enfants de la Bible, peu considérés et peu influents, ont joué un rôle important pour l’avancement du royaume de Dieu. Nous avons essayé d’analyser leurs actions, leurs motivations et ce que nous pouvons apprendre d’eux.
Une foi sans limite
Le premier exemple qui a retenu notre attention est celui du jeune David dans la période de sa vie où il décide d’affronter le géant Goliath. Le texte de 1 Samuel 17.32‐51 décrit avec précision la détermination du jeune David qui se met en marche sans cuirasse et sans armes. La démarche de David semble relever d’une erreur de jeunesse, d’une sous-
estimation du danger immédiat et tout simplement d’un combat perdu d’avance ! D’autant que le géant Goliath va insulter David. Selon l’hypothèse des collégiens, David se situait à au moins 10 m de Goliath... Comment pouvait-il être sûr que son caillou allait avoir la bonne direction, la bonne vitesse, le bon point d’impact pour faire vaciller le géant ? Comment pouvait-il envisager une chute du géant ? La réponse ? Une foi d’enfant : Dieu peut le faire et Dieu le fera ! David a cru à l’incroyable intervention de Dieu.
Une foi résiliente et partagée
Dans 2 Rois 5.1-14, nous avons découvert la foi d’une jeune fille qui a subi la violence de la guerre et qui a été arrachée à sa famille d’origine pour devenir servante de la femme de Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie. L’intervention de cette jeune fille allait être salutaire pour cet homme, tant sur le plan physique que spirituel. La jeune fille a été capable d’oublier un instant sa condition de servante pour partager sa foi à des étrangers du peuple d’Israël ! Elle semble convaincue que son Dieu n’établit pas de frontière et qu’il peut se révéler même à des étrangers du peuple d’Israël. Sa condition de déportée, de servante... ne l’a pas enfermée dans une forme de dépression, de découragement ni de révolte contre Dieu ni de silence.
Une foi qui s’engage
Notre réflexion s’est poursuivie avec deux autres exemples d’enfants. Celui du jeune garçon de Jean 6.9 et celui du neveu de Paul qui va déjouer un complot contre Paul en osant présenter au centenier et au tribun ce qu’il avait entendu (Actes 23.12‐22). Dans les deux cas, les enfants sont impliqués dans des projets qui les dépassent. Les faibles moyens mis à disposition vont s’avérer déterminants !
Croyons, comme ces enfants, que Dieu peut intervenir dans des situations qui nous dépassent et dans l’adversité. Avançons sereinement et n’oublions pas que notre témoignage, si limité soit-il, peut être déterminant pour le plan de Dieu...