Les sources de la sérénité
Guido RYCHEN
La lecture récente et commentée du psaume 131 (Ligue pour la lecture de la Bible) a retenu mon attention. Ce psaume qui présente « les sources de la sérénité » repose sur trois mots clés : l’humilité, le contentement et l’espérance. Je vous invite à les (re)visiter ensemble.
L’humilité
David sait ce qui relève de son pouvoir, de ses capacités et de son rôle de roi. Il sait parfaitement ce qui n’est pas de son ressort et il se repose pleinement sur Dieu. Les questions auxquelles il n’a pas de réponse ne semblent plus ronger son existence. Il s’en remet à Dieu. David fait le choix de la méditation : ce qui le dépasse, il le remet entre les mains de son Seigneur. Ce lâcher prise a caractérisé David tout au long de sa vie.
Dès sa jeunesse, David a appris la confiance en son Dieu où il s’est mis en marche contre le géant Goliath, sans armure et sans autre arme que sa fronde, son adversaire le prenant pour un chien … et pourtant Dieu ne l’abandonnera pas et lui donnera une victoire éclatante. Plus tard lorsque David était poursuivi par le roi Saül et à deux doigts de se faire massacrer, Dieu intervient directement en provoquant une invasion de Philistins sur le territoire d’Israël et David va être sauvé de manière surprenante et inattendue « David fuyait précipitamment pour échapper à Saül. Mais déjà Saül et ses gens entouraient David et les siens pour s'emparer d'eux, lorsqu'un messager vint dire à Saül : Hâte-toi de venir, car les philistins ont fait une invasion dans le pays. Saül cessa de poursuivre David…(1 Samuel 23 : 26-28) ». David aura ainsi le privilège de vivre des interventions miraculeuses de Dieu dans sa vie.
Le contentement
Au verset 2 du psaume 131, le psalmiste indique qu’il a l’âme calme et tranquille, comme un enfant sevré auprès de sa mère.
Depuis plusieurs mois nous avons le privilège de redécouvrir en famille la réalité d’une relation « mère – enfant ». Il est frappant de voir l’attachement d’un jeune enfant à sa maman. Lorsque je gardais notre petite fille le lundi de Pentecôte, il lui a fallu moins de quinze minutes pour réaliser que sa maman était sortie de la maison (jogging) et de s’effondrer en pleurs. La sortie de sa maman lui a soudainement fait perdre son espace de sécurité. A l’instar de cette relation forte qui caractérise les relations « mère – enfant », savons-nous ou saurons-nous nous réfugier dans les bras de notre Père céleste comme un enfant se blottit dans les bras de sa mère. Dans les bras de sa maman le jeune enfant se sent aimé, gardé, protégé… Ainsi en était-il de David qui trouvait refuge auprès de son Dieu.
Au fil des années, David a appris à ne plus dépendre de ses émotions, mais à s’appuyer sur les promesses de Dieu. Face à l’adversité, le jeune guerrier David a appris à s’appuyer sur les promesses de la grâce de Dieu. En est-il de même pour nous aujourd’hui ?
L’espérance
Au verset 3 du psaume 131, David nous invite à placer notre espoir en Dieu. Pourquoi ? C’est en plaçant sa confiance en Dieu que David a trouvé le vrai bonheur. En effet, la vie de David n’était pas un long fleuve tranquille ... Lorsque David s’éloignait de Dieu et nous savons que cela s’est produit, son égo prenait le dessus (ex. sa liaison avec Batschéba et la mort d’Urie) et le poussait à défendre sa réputation. Dans ces situations, David perdait sa paix et sa sérénité. Nous ne sommes pas différents de David, et la question qui nous est posée est la suivante : en qui, en quoi, plaçons-nous notre confiance ?
Puissions-nous découvrir ou redécouvrir une véritable sérénité dans notre marche avec Dieu, car « Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement » (Hébreux 13 : 8).