Accueillir le Christ ?
Guido RYCHEN
En ce début d’année 2020, sommes-nous disposés à accueillir le Christ dans notre quotidien, dans notre demeure ou, mieux encore, dans nos cœurs ? Si nous chantons facilement « Oui tu es digne de régner sur notre cœur », qu’en est-il de notre cœur ? Est-il prêt pour cet accueil ? Comment comprenons-nous les versets de Jean 15 :5 « …Celui en qui je demeure… » ou 1 Jean 4:16 « … et Dieu demeure en lui… » ? Il est bon de se souvenir que le projet de Dieu consiste à offrir au plus grand nombre l’accueil du Christ : « ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits » (Matthieu 18:14).
Le jour de Noël, le texte ci-dessous de Karl Barth, pasteur et théologien suisse (1886-1968), m’a interpellé et m’a rappelé qui nous sommes et qui est Dieu. Je vous invite à le découvrir :
« S’il s’agit pour le Sauveur de s’installer chez nous, Dieu soit béni qu’il existe aussi dans notre vie un recoin où le Sauveur puisse entrer sans avoir à demander, à se tenir dehors et à frapper ; un lieu où secrètement il est déjà descendu et où il attend simplement que nous le reconnaissions et que nous nous réjouissions de sa présence. Quel est cet endroit dans notre vie ? Ne pense pas à quelque chose de distingué, de beau ou de bien qui pourrait te servir de référence vis-à-vis du Sauveur, pour te rendre recommandable à Ses yeux et prêt à l’accueillir. Pas du tout, le lieu de notre vie où le Sauveur vient s’installer a ceci de commun avec l’étable de Bethléem qu’il est loin d’être beau, qu’il a même assez mauvaise apparence, n’a rien d’accueillant ni d’intime, n’est même pas rassurant, pas humain, tout proche des bêtes… C’est là que nous, les hommes, nous vivons, tous sans exception, pauvres comme des mendiants, des pécheurs perdus, des créatures gémissantes, des mourants, bref, des gens en plein désarroi. Or c’est là que Jésus-Christ vient loger, bien plus, c’est là qu’il a déjà choisi Sa demeure. Dieu soit loué pour ce lieu obscur, pour cette crèche, pour cette étable dans notre vie. C’est là que nous avons besoin de Lui et que Lui peut se servir de nous, de chacun de nous. Nous y sommes les gens qu'il Lui faut. Il attend seulement que nous Le voyons, que nous reconnaissions, que nous croyons en Lui, que nous L’aimions. Il nous y accueille. Il ne nous reste qu’à L’accueillir à notre tour et à Lui souhaiter la bienvenue. N’ayons pas honte de nous trouver en ce bas-fonds en compagnie du bœuf et de l’âne. C’est là précisément qu’Il se met tout à fait de notre côté ».
En ce début d’année, il est plus que rassurant de se rappeler que « L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère ; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16:7).
Dans l’Évangile nous sont rapportés les témoignages d’hommes et de femmes qui ne se sentaient pas dignes d’être considérés par Dieu, tellement leur cœur et leurs attitudes n’étaient pas recommandables. Zachée était un truand, le publicain reconnaissait son état de pécheur, la femme adultère n’avait rien pour se défendre. Pourtant ce sont ces personnes qui ont été justifiées, pardonnées, graciées.
Comme l’évoque Karl Barth, quel que soit l’état de notre cœur en ce début d’année 2020, sachons que le Christ veut y faire sa demeure. Il saura remplacer la crainte par la paix, le mal par le bien, la rupture par la réconciliation. Ouvrons-lui grand la porte de notre cœur !
UN VIEIL HOMME À LA BARBE BLANCHE ET SA LISTE DE CADEAUX
J.Savin
Si vous n’avez pas collé la vignette « Stop pub » sur votre boite aux lettres, vous avez certainement déjà reçu plusieurs catalogues de jouets de Noël, de la part des grandes enseignes des environs. Chaque années, on en imprime près de 10 millions d’exemplaires ! Du coup, s’ils sont encore jeunes, vos (petits) enfants (ou neveux ou nièces, ou vos petits voisins, ou vos petits élèves, au choix) se sont certainement déjà emparés de leur paire de ciseaux et de leur bâton de colle pour préparer la liste en image des cadeaux qu’ils aimeraient découvrir sous le sapin au soir du Réveillon de Noël. Ah, il y en a, des rêves et des espoirs, sur cette liste, et de l’impatience aussi ! D’ailleurs, vous aussi, vous avez certainement pensé à ce qui pourrait vous faire plaisir...
Des cadeaux pour qui, pour quoi ?
Dans la Bible, un homme aussi avait préparé une « liste » de souhaits qu’il attendait. En fait, cette liste ne contenait qu’une seule chose, qui ne le concernait même pas seulement lui, mais plutôt tous ses voisins et ses compatriotes : qu’ils puissent bientôt tous connaître le Messie ! Mais il lui en a fallu, de la patience ! Vous voyez à qui je pense ? Dix versets seulement nous parlent de lui, pourtant, c’est un homme attachant, et exemplaire à tous égards. Voyez-vous de qui il s’agit ? Si vous donnez votre langue au chat, ouvrez votre Bible dans Luc 2 versets 25 à 35 (ou lisez ce passage en ligne, par exemple ici). Ne trichez pas, lisez d’abord avant de passer à la suite…
Un vieux barbu hors du commun
Voilà, vous avez fait connaissance avec Siméon. On ne sait pas grand-chose de lui, mais il semble âgé, « rassasié de jours ». D’ailleurs, les tableaux ou vitraux le représentent généralement barbu. Mais rien à voir avec un célèbre barbu vêtu de rouge, généralement associé à Noël…
Le récit est court, mais voici quelques points qui décrivent ce personnage hors du commun :
- son nom signifie « il écoute » : Dieu parle à Siméon par son Saint Esprit, Siméon parle à Dieu dans la prière et la louange : chacun écoute l’autre, une relation forte existe entre les deux.
- c’est un homme juste et pieux. Siméon aime son Dieu et ça se voit dans sa vie quotidienne.
- Siméon a une vision lucide sur son époque, et un cœur plein de compassion : il sait que le peuple d’Israël (sa famille, ses amis, ses voisins, tous ses compatriotes) est éloigné de Dieu, et que tous ont besoin de l’intervention de Dieu dans leur vie : consolation, Salut. Le texte ne le dit pas expressément, mais je pense comprendre que Siméon a constamment prié Dieu pour qu’Il se révèle et que Ses promesses s’accomplissent. Cette prière est certainement revenue si souvent et si intensément dans son cœur que Dieu lui a promis qu’il verrait de ses propres yeux le Sauveur promis. Quel exemple de persévérance !
- Siméon a bien compris les prophéties des Écritures : le Messie sera la Lumière du monde, la manifestation visible de la gloire de Dieu parmi les hommes (v. 32), celui qui révèle le cœur des humains, et par qui viendra le jugement (v.34). En quatre versets, il annonce tout l’Évangile, la Bonne Nouvelle pour tous les peuples (v. 31). Et cela, 33 ans avant la Croix et la Résurrection !
- Siméon déborde de reconnaissance et d’amour : à peine son attente se termine qu’ il loue Dieu de tout son cœur. Et aussitôt après, il bénit l’enfant Jésus et ses parents. Et puisqu’il connaît les souffrances à venir, alors il explique et il encourage !
Un exemple à suivre pour ce Noël
J’aime Siméon comme nous en parle l’Évangile de Luc : fidèle à Dieu, paisible, plein d’espoir, rempli de l’Esprit Saint, annonçant l’Évangile et prêt à bénir ! Je veux m’inspirer de son exemple, et revenir au sens du premier Noël : ce petit enfant, Jésus, est « le Sauveur qui vient de Dieu, suscité en faveur de tous les peuples : il est la lumière pour éclairer les nations ».
Et toi, est-ce comme cela que tu connais Jésus ? Si non, pourquoi ne pas lire la suite du récit de Luc et découvrir ce qu’Il a fait pour toi ? Si oui, comme Siméon, que l’Esprit de Dieu te remplisse pour partager le message de Noël auprès de ceux qui t’entourent, pour la gloire de Dieu !
« A quelque chose malheur est bon »
A.Berno
Qui n’a jamais entendu ce proverbe français ? Qui l’a reçu comme une consolation après un échec, une déception plus ou moins lourde ? On l’entend souvent pour souligner que l’un de ces tristes événements a permis à quelque chose de bon de se produire en contrepartie. Je repensais à ça en lisant la biographie du célèbre « Nile Rogers », guitariste, auteur-compositeur et producteur qui marqua la musique DiscoFunk dès la fin des années 70, encore aujourd’hui incontournable dans l’industrie de la musique tant il a produit d’artistes célèbres comme « Daft Punk » auprès desquels il apparaît d’ailleurs à la guitare dans le clip de « Get Lucky » aux côtés de Pharrel Williams. Il reconnait encore aujourd’hui que l’une de ses plus dures déceptions fût à l’origine de sa carrière internationale fulgurante. Il a en effet écrit et composé avec son associé le célèbre morceau « Le Freak », un soir de frustration et de colère, après que tous deux aient été refoulés le soir du nouvel an 1977 aux portes du célèbre « Studio 54 » où se produisait ce soir-là Grace Jones avec qui ils avaient pourtant rendez-vous. Il dit à un journaliste : « Nous n'avions pas eu ce que nous désirions ardemment sur le moment, ce qui nous a finalement permis d'obtenir plus que ce que nous n'avions jamais
imaginé ».
Une réalité spirituelle
Avant que l’on croie que j’anime dans ce journal une chronique musicale, j’en viens à la réalité spirituelle que ça m’a rappelé : La Bible nous montre que Dieu sait utiliser les divers échecs, déceptions ou mésaventures de ceux qui lui restent fidèles pour accomplir son plan merveilleux pour leurs vies. Dans mon adolescence, le personnage biblique qui m’a frappé et m’a fait comprendre ça est Joseph, l’un des douze fils du patriarche Jacob. Alors qu’il était tombé très bas à cause des plans malsains de ses frères, Dieu a merveilleusement retourné sa situation. Ses frères, par jalousie le jetèrent dans une profonde citerne et le firent passer pour mort auprès de leurs parents. De là, des vendeurs d’esclaves l’ont capturé et vendu en Egypte. Puis il fut jeté en prison par son maître suite à un faux témoignage. Et c’est là, au plus bas, parmi les plus faibles et les plus opprimés, que Dieu l’a relevé en lui faisant gagner les bonnes grâces même de Pharaon par le don d’expliquer ses rêves, ce dernier le hissant finalement au plus haut rang des ministres du pays en tant que "Haut intendant de Pharaon". Non seulement sa situation s’améliora fortement, mais grâce à sa position, il put constituer des réserves de grain afin que l’Egypte subsiste pendant les sept années de famine, et aussi aider son peuple Israël (et d’autres) en leur en vendant. Il comprit alors que toute son humiliation et son passage par "la case prison" avait un sens et que c’est Dieu qui s’en servit pour sauver son peuple de la famine. Il pardonna à ses frères et leur dit : « Vous aviez médité de me faire du mal : Dieu l'a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux » (Genèse 50 : 20).
Une réalité dans nos vies
Pour chaque fidèle de Jésus-Christ aujourd’hui encore, cette parole est une réalité et un encouragement à se confier en Lui avec persévérance. Etes-vous en colère parce qu’un patron vous a licencié injustement? Dites-vous que Dieu peut changer ça en bien pour trouver un meilleur travail. Pensez-vous avoir raté une vocation professionnelle à cause d’un échec à un examen d’entrée à une grande école ? Dieu peut changer ça en bien pour un métier qui convient le mieux à votre personnalité, vos possibilités et qui vous rendra plus heureux. Etes-vous déprimé par une déception sentimentale, en vous disant que cette personne était vraiment faite pour vous et la seule qui pouvait vous convenir aussi bien et que vous pouviez aimer autant ? Tournez la page et dites-vous que Dieu a une autre carte en main, une personne qui vous conviendra encore mieux, qui vous rendra heureux et vous fera oublier la précédente car tout Lui est possible. Tous ces cas et bien d’autres encore sont réels, j’en ai moi-même vécus, mais ils impliquent de rester fidèle au Divin Maître pour le laisser changer les choses selon ses plans pour notre bonheur, de rester patient et persévérant pour L’honorer, de se relever de sa peine en continuant de vivre en cherchant Sa volonté. Ainsi, prenez courage et croyez fermement que rien ne peut échapper au contrôle de votre Seigneur dans votre vie qui, de votre malheur, peut créer quelque chose de bon. Il est « Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons » (Eph 3 :20).
L’accueil dans l’église
« Accepter l'autre, c’est lui donner la possibilité de découvrir Jésus en toi »
Les termes « acceptation » et « acceptabilité » viennent du verbe français « accepter ». Cependant, selon la situation, l'un ou l'autre peut renvoyer à un sens plus spécifique. Tandis que « acceptation » peut être appliqué au domaine juridique dans le cadre de l’établissement d'un contrat, ou tout simplement d'une offre et d'une demande avec toutes les règles que cela implique, « acceptabilité », quant à lui, renvoie au domaine social : la part de la société d’une localité donnée dans la mise en place d’un projet sur le territoire, tout en considérant l'impact environnemental et social que ce projet aurait. D'une manière plus simple mais non simpliste, on utilise également l'acceptation pour parler de la décision qu’un groupe de personnes prend de s'ouvrir à un autre, en assumant bien sûr les clivages socio-culturels qui peuvent survenir. En langage familier, on parlerait de l'intégration d'un loup, d'un chien, d'un lion, d'un tigre, etc. dans une meute.
En appliquant le terme acceptation à l'église, il s'agira, pour les membres qui la composent, de s'ouvrir aux autres, de sorte qu'il y ait un « vivre ensemble » agréable. Mais ce n'est pas tout : ceux qui sont là depuis plus longtemps sont encouragés à accueillir les nouveaux. Cela implique de les guider, de leur expliquer des choses, d'aller vers eux en premier, de les présenter à d'autres, en bref, de faciliter leur intégration, tout en gardant une dose de patience. L'acceptation dans l’église doit se faire dans une impartialité la plus totale.
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« Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ soit exempte de toute acception de personnes. Supposez, en effet, qu'il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d'or et un habit magnifique, et qu'il y entre aussi un pauvre misérablement vêtu ; si, tournant vos regards vers celui qui porte l'habit magnifique, vous lui dites : Toi, assieds-toi ici à cette place d'honneur ! et si vous dites au pauvre : Toi, tiens-toi là debout ! ou bien : Assieds-toi au dessous de mon marchepied ! Ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas sous l'inspiration de pensées mauvaises ? […] » (Jacques 2 : 1 – 4)
Que ce message nous accompagne tout au long de cette année académique et ouvre notre perspective de manière à comprendre notre rôle dans l'avancement de l’Évangile dans l'église locale à Nancy, à Épinal, à Mulhouse et partout ailleurs. Que Dieu nous bénisse et nous donne la force d'y arriver !
Bonne rentrée à tous, bonne arrivée aux nouveaux à Nancy !
J.M. Diédhiou
Connaissons, cherchons à connaître l'Éternel
R.Delforge
C’est bientôt ou déjà la rentrée ! La reprise de l’école, des cours, du travail, la course pour les fournitures, les inscriptions aux activités, la reprise du sport, des études bibliques et autres réunions de semaine… Nous avons sans doute des projets, des aspirations, peut-être certaines résolutions : « cette année c’est décidé, j’irai, je ferai, je m’inscrirai… » mais peut-être aussi que certains se diront simplement : je ne suis pas ou plus concerné par tout ça, avec nostalgie, tristesse ou… détachement. Mais pourquoi ne pas se donner un objectif sur le plan de la foi, de notre relation avec Dieu ? A moins de se croire parvenu… Personnellement, je vais vous faire un aveu, plus je découvre Dieu, plus je réalise que je le connais encore si mal,
plus je prends conscience de certains mensonges à son sujet imprimés dans mon cœur… Plus je parle avec des amis, plus je découvre aussi combien de fausses idées sur Dieu peuvent entraver leur vie, de faux enseignements qui font des ravages. L’histoire d’Adam et Eve n’est-il pas un bon exemple des ravages du mensonge sur Dieu ?
En réfléchissant à cette rentrée de septembre et à cette méditation qui ouvre l’année, il me semble que pour ma vie il est plus que jamais important de mieux connaître Dieu pour pouvoir mieux vivre ma relation avec Lui et pour pouvoir mieux le faire connaître.
Au centre du message biblique se trouvent ces 3 vérités et la bonne nouvelle associée :
- • L’homme ne peut connaître Dieu sans sa révélation (à travers Sa Parole) : on peut bien sûr savoir qu’Il existe, découvrir sa sagesse dans la nature, sa grandeur, sa puissance… avoir reçu une éducation spirituelle de qualité. Connaître même la bonne manière de prier… On peut aussi avoir notre idée sur Lui, mais la révélation intime de sa personne à travers Sa Parole est nécessaire : Qui est Dieu ? Que veut-il de moi, pour moi ? Qui est Jésus vraiment ? Pierre croyait qu’Il était le Christ (Jean 1 : 41) avant de savoir intimement qu’Il est le Christ par une révélation du Père (Mat 16 : 16) qui change tout… même si juste après il démontre qu’il n’a pas encore compris grand-chose ! La bonne nouvelle, c’est que Dieu veut se révéler à nous. Jésus-Christ est le reflet de sa gloire, l’empreinte de sa personne à travers laquelle Dieu veut nous parler. Le Saint-Esprit nous a été donné pour connaître les bienfaits de Dieu (1 Co 2 : 12) : « La Vie Eternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu » (Jean 17 : 3). Cette vérité est valable pour l’incroyant, l’incrédule, le religieux, mais aussi pour celui qui a déjà découvert Dieu, en partie… si quelqu’un refuse Dieu dans sa vie c’est qu’il ne Le connaît pas (1 Co 12 : 8), si nous luttons, doutons, craignons, nous débattons dans nos soucis, nos luttes, nos peurs, nos rébellions… c’est que nous avons besoin de mieux le connaître. Paul dira qu’autrefois il était dans l’ignorance et agissait par incrédulité (pourtant il était croyant, engagé et bien instruit !). Moïse a eu la vision du buisson ardent, il savait que Celui qui l’appelle c’est « Le Dieu de son père, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » (Gen 3 : 6), « Celui qui est » (Gen 3 :14), mais il a encore eu besoin de découvrir une autre réalité de Son Nom : « L’Eternel, L’Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité […] » (Exo 34 : 6-7)
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Nous avons besoin de découvrir qui nous sommes réellement sans Lui et en Lui : il est tellement plus facile de considérer comment La Bible décrit l’humanité : les hommes sont égoïstes, amis de l’argent, vantards… (2 Tim 3) plutôt que d’accepter que La Bible soit un miroir qui nous montre l’état de nos cœurs et notre besoin de changement profond. La bonne nouvelle c’est que Dieu nous connaît et veut changer nos vies… pas seulement une fois pour nous donner un cœur nouveau mais aussi progressivement pour nous conduire à cette restauration conforme à l’image de son fils… et il y a du boulot !! Paul dira : « je n’ai pas encore atteint la perfection mais je cours » (Phil 3 : 12). Une transformation qui se fait aussi à travers la compréhension de son œuvre, la foi dans ses promesses… mais aussi la plus grande révélation de qui Il est (2 Cor 3 : 18). Oui Dieu gagne à être connu !!
- • Nous avons besoin de réaliser la vanité de la vie sans Dieu pour comprendre comment Dieu veut nous donner de trouver notre place dans son œuvre, mais pour cela il faut qu’Il nous prépare… La bonne nouvelle c’est que nous avons été sauvés pour de bonnes œuvres, des œuvres préparées d’avance… pour devenir des vases d’honneur, sanctifiés, utiles au maître, propres à toute bonne œuvre (2 Tim 2 : 21). Car Dieu dans sa sagesse a choisi de se révéler aux hommes à travers le témoignage d’autres hommes, transformés à son image…
Alors que pour cette année nous puissions connaître et chercher à connaître Dieu et à Le faire connaître !
Laissez-vous conduire par l’Esprit de Christ…Par Soungalo ZAGRE
A quelques jours des vacances d’été qui donneront aux uns et aux autres l’occasion de goutter aux plaisirs qu’offrent mer, océan, fleuves, lacs et rivières, je prends quelques minutes pour partager avec vous quelques enseignements sur Genèse 1.2 : « L’Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux ». C’est la première fois que l’Esprit de Dieu est mentionné dans la Parole de Dieu, cela dans le contexte de la création. Dans certaine version, il est question de souffle de Dieu, car en Hébreu, « Ruakh » ou « esprit » signifie vent ou souffle. Même si la Bible ne dit pas grand-chose sur le rôle exact de l’Esprit dans l’acte divin de la création, il est indéniable que l’Eternel Dieu crée par la Parole et le souffle/Esprit (Ps.104.30 ; 133.6 ; Job.26.13).
Dans le Nouveau Testament, la Parole de Dieu est identifiée à Christ, et les apôtres appellent le Saint Esprit, l’Esprit de Christ : tout cela nous amène à croire que non seulement l’œuvre de l’Esprit de Dieu est préparatoire à l’œuvre de la création, puisqu’Il était présent sur la planète avant qu’elle ne soit organisée en habitat humain, mais que c’est l’Esprit de Dieu qui est à l’origine de notre foi en Dieu et c’est Lui qui conduit les chrétiens et anime leur foi.
Voici quelques versets qui nous rappellent l’œuvre du Saint Esprit dans la vie des croyants:
Le Saint Esprit nous enseigne à parler (Luc 12 :12), Il connaît les choses de Dieu (1 Cor.2 :11), Il parle par nous (2Sam.23 :2), Il nous aide dans notre faiblesse et intercède pour nous par des soupirs inexprimables (Rm.8 :26), Il convainc tout homme, toute femme de péché et de jugement ; L’Esprit Lui-même rend témoignage à notre esprit que nous (les chrétiens) sommes enfants de Dieu (Rm.8.16) ; Il a averti Paul qu’il connaîtra la prison et bien d’autres souffrances (Actes 20 :23), Il a révélé à Siméon bien qu'avancé en âge qu’il ne mourra pas sans avoir vu le Messie, l’Envoyé de Dieu (Luc 2 :26), les chrétiens prient par l’Esprit Saint (Eph.6 :19), les chrétiens sont fortifiés par l’Esprit Saint (Eph.3 :16), l’Esprit nous remplit (Eph.5 :18) et Paul nous exhorte dans (Eph.4 :30) à ne pas L’attrister et dans (I Thes.5 :19) à ne pas L’éteindre. Paul écrit clairement aux chrétiens de Rome que « Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas ». Rm8.9b
Dans l’Ancien Testament, l’Esprit de l’Eternel Dieu descendait sur tel ou tel personnage comme une onction particulière en vue d’entreprendre une mission donnée (les juges Gédéon et Samson), les rois (Saül, David…).
Dans le Nouveau Testament, les apôtres et plusieurs parmi les premiers chrétiens étaient remplis du Saint Esprit, avaient eux aussi reçu le Saint Esprit pour accomplir plusieurs missions : Dieu les avaient armés et équipés pour guérir des malades, ramener des morts à la vie, chasser des démons et faire tant d’autres miracles et de prodiges au nom de Jésus-Christ. Par exemple, dans Actes 11 :24, il est dit que Barnabas était un homme de bien, plein d’Esprit Saint et de foi ; parmi les sept personnes choisies pour s’occuper des veuves de Jérusalem (appelées diacres), il y avait Etienne qui était plein d’Esprit Saint. Jean-Baptiste était rempli du Saint Esprit dès le sein maternel, probablement en vue de son ministère prophétique (Luc 1 :15-17). De même, dans Actes 9, lorsque Ananias dit à Saul de Tarse devenu Paul, qu’il sera rempli du Saint Esprit, c’était sans doute en vue de sa vocation d’apôtre. Il en fut de même pour Pierre qui fut rempli du Saint Esprit au moment de s’adresser au Sanhédrin lorsque les chrétiens de Jérusalem décidèrent de poursuivre le ministère d’évangélisation et ce, en dépit de l’impitoyable et féroce persécution dont ils étaient victimes (Actes 4 :8).
Jésus-Christ Lui-même, Homme-Dieu, qui avait la plénitude de l’Esprit quand Il était sur terre parmi ses disciples. Luc nous apprend qu’Il était plein de l’Esprit Saint quand il revint du Jourdain. Cette affirmation suit immédiatement le récit de son baptême où l’Esprit descendit sur Lui (Luc 3 :22) pour L’oindre et Le qualifier pour son ministère messianique (Luc 4 :14,18). Notons au passage que le fait d’être rempli ou plein du SE était l’état normal de Jésus!
Jésus à dit ceci à ses disciples dans Jean 7 :37-39 « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi ; des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture », et Jean ajoute : « Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui ; car l’Esprit n’était pas encore répandu, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié ».
Bon vent et bonnes vacances reposantes dans le Seigneur, en vous laissant conduire par l’Esprit de Christ !
Un exemple à suivre...
Dans le Guide de la Ligue de la Lecture de la Bible, nous lisons et méditons actuellement sur le livre de Samuel, l’un des grands prophètes de l’Ancien Testament. Le début de ce livre de l’ancien testament nous parle d’Anne, la maman de Samuel : les deux premiers chapitres de 1 Samuel lui sont consacrés. L’attitude d’Anne, son témoignage, sa vie de foi et son exemple d’engagement m’ont à nouveau interpellé. Il s’agit sans aucun doute d’un exemple à suivre pour chacune et chacun d’entre nous.
Une situation difficile
La Bible nous dit qu’Anne était une des deux femmes d’Elkana, fils de Jehoram ; qu’elle était stérile et qu’elle vivait de fortes tensions au sein de sa famille. Ainsi, avant d’être la mère de Samuel, le prophète, elle a vécu des humiliations importantes, à un point tel qu’elle n’avait pas d’autres options que de se confier directement à son Créateur, dans le temple de l’Éternel à Silo : « Et, l'amertume dans l'âme, elle pria l'Éternel et versa des pleurs. Elle fit un vœu, en disant : Éternel des armées ! si tu daignes regarder l'affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n'oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête » (1 Samuel1:10-11). Sa prière était si intense que même le prêtre en exercice était perturbé et marqué de son insistance à recourir à l’intervention du Dieu.
Une démarche étonnante
Oui, il est des situations où Dieu est notre seul recours et notre unique refuge où il fait bon se retrouver. C’est ce qu’a vécu Anne à Silo. La prière d’Anne, cependant, a été singulière. Elle a demandé un enfant, non pour le garder, mais pour le consacrer à Dieu et le mettre à disposition du peuple de Dieu. Il s’agit ainsi d’une prière qui vise non ses propres besoins, mais la gloire de Dieu. En effet, faire naître un enfant pour le voir partir au bout de trois années est sans aucun doute très douloureux pour un parent. Étonnant comme démarche, n’est-ce pas ? Faire part au Seigneur de ses besoins les plus profonds pour chercher à glorifier Dieu ? Que pouvons-nous apprendre ou retenir de cette attitude ? Nous arrive-t-il de nous épancher devant Dieu pour qu’à travers nos questions ou souffrances, sa gloire rayonne ? Pour le moins, il apparaît qu’Anne avait inscrit sa vie dans celle de son peuple, dans celle d’une vie vécue pour la gloire de Dieu.
Exaucée et reconnaissante !
Le texte de 1 Samuel 1 nous indique que Dieu a répondu favorablement à ses prières. Et voici que la femme stérile va enfanter Samuel, cet enfant tant attendu et souhaité : « Dans le cours de l'année, Anne devint enceinte, et elle enfanta un fils, qu'elle nomma Samuel, car, dit-elle, je l'ai demandé à l'Éternel. » (1 Samuel 1 : 20). Et là, Anne se souvient de son engagement envers son Dieu. Cet enfant, qui répond profondément à ses attentes et à ses souhaits, va être confié définitivement au prêtre Éli pour le service dans le Temple : « Aussi je veux le prêter à l'Éternel : il sera toute sa vie prêté à l'Éternel » (1 Samuel 1 : 28). Anne n’a pas oublié son engagement et elle va sans aucun doute vivre un réel déchirement. Et pourtant, son cœur déborde de reconnaissance et de confiance : « Anne pria, et dit : Mon cœur se réjouit en l'Éternel, ma force a été relevée par l'Éternel ; ma bouche s'est ouverte contre mes ennemis, car je me réjouis de ton secours » (1 Samuel 2:1). Je déduis de l’engagement d’Anne qu’elle avait véritablement été touchée et saisie de l’amour et de la grâce de Dieu pour vivre ces événements. Elle avait sans doute compris que rien ne la séparera de l’amour du Dieu qu’elle honore, et que son Dieu allait conduire toutes choses pour elle, pour son fils et pour son peuple.