Soyez remplis du Saint-Esprit
E.Bricheux
Une émission télévisée sur la 2ème guerre mondiale a présenté la course aux puits de pétrole (Caucase, Roumanie,Indonésie) comme un objectif majeur des armées allemandes et japonaises et a expliqué la défaite de ces deux pays comme étant due en grande partie au manque de carburant pour continuer de faire tourner avions, chars et autres véhicules.
Quel est le "carburant" de notre vie ? La Bible nous exhorte à être « remplis du Saint-Esprit », c’est-à-dire à laisser la troisième personne de la trinité habiter dans notre être intérieur pour en contrôler actions et pensées.
Le verbe "soyez" est au temps aoriste du Grec, démontrant "une action qui a commencé quelque part dans le passé sans indiquer que l’acte a été complété" et donc le verset pourrait signifier "soyez continuellement remplis du Saint Esprit".
Nous sommes invités à réaliser notre besoin de revenir en permanence à la source. Il n’est pas nécessaire d’attendre d’être à sec, ni de "siphonner" seulement quelques gouttes du réservoir divin. Je pense que nous avons tous une sorte de "jauge" intérieure qui nous fait réaliser immédiatement notre état de manque et donc notre besoin d’être à nouveau rempli du Saint-Esprit, et nous soupirons alors à l’être.
Ce n‘est pas une question de quantité mais de qualité de vie intérieure. Donc, ne nous trompons pas de source. C’est Jésus la source d’eau vive qui nous invite à venir à lui et à boire, et
nous promet que cette eau vive se transformera en fleuve débordant (Jean 7 : 38 et 39). Le verset 39 précise qu’il s’agit du don du Saint-Esprit.
Pendant la 2ème guerre mondiale l’industrie allemande produisait du carburant de synthèse à partir de charbon. Ce carburant était coûteux à produire et n’était pas toujours de bonne qualité et fiable. D’ailleurs, après son suicide dans son bunker le 30 avril 1945, les derniers gardes d’Adolf Hitler ont dû s’y reprendre à plusieurs fois pour faire brûler son corps, ne disposant que de cette essence de synthèse de moindre qualité.
Pour nous il en est autrement. La « puissance divine » dont Dieu veut nous revêtir en permanence est gratuitement mise à notre disposition. Elle correspond exactement à ce qu’il nous faut et ne souffre d’aucun défaut. Cette « puissance divine nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété » (2Pierre 1 : 3). Ce n’est pas « un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse » (2 Timothée 1 : 7).
Ma prière est que nous réalisions pleinement notre besoin de l’essentiel, de "l’essence du ciel", et que nous nous laissions continuellement et pleinement remplir du Saint-Esprit (Ephésiens 5 : 18).
Le mystère de l’amour
Alain BERNO
L’image la plus forte utilisée pour parler de l’amour de Dieu pour son église est celle de l’époux et de l’épouse. Dieu a choisi dès le début de créer le couple pour que l’être humain soit "à Son image" aussi dans cette relation, et que les couples fassent vivre l’amour de Dieu et le manifestent. Dans les enseignements bibliques sur l’amour dans le couple, l’utilisation de cette image de Dieu est donc la plus parlante, et en particulier en considérant Christ comme l’époux (ou le fiancé), et l’église (les chrétiens ou chaque chrétien) comme l’épouse (ou la fiancée) :
Ephésiens 5 : 25-29 : « 25Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, 26afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, 27afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache,
ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. 28C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. 29Car jamais personne n'a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l'Église »
Mais inversement, l’observation de l’amour qui unit deux êtres nous parle de l’amour de Dieu pour nous et nous aide à mieux le percevoir pour mieux Le glorifier.
Dans d’autres passages, l’épouse soupire après la venue de l’époux pour le mariage, comme une femme peut attendre de nos jours la demande en mariage de son fiancé ou concubin avec soupirs. La seconde venue de Jésus pour chercher l’église et la garder dans sa présence pour l’éternité (le retour annoncé de Christ) est la venue de l’époux qui vient prendre sa femme avec lui pour la vie.
Dans l’évangile Joseph a failli se détourner de ce projet avec Marie en apprenant qu’elle était enceinte, avant que l’ange ne l’en dissuade (Matthieu 1 : 19). Mais il n’y a rien qui peut faire renoncer Jésus à ce projet, son retour est écrit et certain, l’église n’est pas une fiancée qui a du souci à se faire.
La préparation
Dans le contexte contemporain de l’évangile, pendant le temps des fiançailles, l’homme construisait la maison où il allait vivre pour toujours avec son épouse. Tout comme Jésus qui n’est pas inactif dans notre attente de son retour, et prépare aussi notre maison dans Son royaume : « 1Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. 2Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. 3Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi » (Jean 14 : 1-3).
L’épouse aussi se prépare pendant ce temps pour que l’époux la trouve la plus parfaite possible en beauté et à tous égards, pour être sûre de lui plaire quand il viendra l’épouser. De même l’église doit se préparer en se perfectionnant par de bonnes œuvres qui la recouvrent, en se sanctifiant pour ce moment : « 7Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, 8et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints (les chrétiens). Et l’ange me dit : Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l’agneau » (Apocalypse 19 : 7-8) ! Dieu veut la trouver (nous trouver chacun) sans tâche ni ride mais pure et irrépréhensible.
Tout comme pour l’amour conjugal, il est difficile de tout comprendre de l’amour de Dieu et de ses plans pour l’éternité ! « Ce mystère est grand. Je dis cela à cause du Christ et de son Église » (Ephésiens 5 : 32).
Mais comme une fiancée fidèle soyons encouragés à nous préparer au retour de notre fiancé Jésus-Christ en Le servant, en nous perfectionnant à Son image, puisque Lui prépare tout avant de venir nous chercher pour que nous vivions sans fin avec Lui dans Sa maison céleste.
Lequel des deux agriculteurs es-tu?
Jean Maurice DIEDHIOU
La plupart des gens pensent que le travail de l’agriculteur consiste seulement à deux choses : semer et récolter.
Mais la réalité est telle que cela n’est que la partie visible de l’iceberg. En réalité, ce à quoi doit faire face un agriculteur au quotidien est plus complexe que c’en a l’air. En effet, le travail de l’agriculteur demande beaucoup d’être proactif, de savoir anticiper, savoir agir au bon moment suivant le type de semence et le comportement du climat.
Un jour, alors dépassés par l’incertitude et impuissants face au manque de pluie menaçant ainsi la qualité de leur saison agricole, deux agriculteurs se mirent à prier. En attendant l’action de Dieu pour répondre à leur demande d’abondance d’eau, les deux cultivateurs adoptèrent deux attitudes complètement opposées :
Le premier commença à nettoyer son champ, car se disait-il, lorsque la pluie tombera, il n’aura plus qu’à semer directement sur un champ déjà prêt.
Et pendant ce temps, le second agriculteur décida qu’il attendrait que la pluie tombe d’abord avant de se lancer à faire quoi que ce soit. Car se disait-il, à quoi bon se donner de la peine à nettoyer son champ, à le préparer, sans la certitude que la pluie viendra ?
Ce qui nous amène à nous poser les questions suivantes en tant qu’individu et également en tant qu’église :
Lequel des deux agriculteurs a cru vraiment en Dieu ? Lequel des deux a vraiment cru que Dieu leur donnerait de l’eau ? Si tu étais l’un des deux, lequel serais-tu ?
Et en tant qu’Église, lequel des agriculteurs reflète notre manière de faire ? Notre attitude face aux situations qui nous dépassent ?
Quel est l’homme qui, voulant demander sa bien-aimée en mariage, dira : je vais lui demander d’abord de m’épouser. Si elle accepte, alors j’irai et j’achèterai une belle bague de fiançailles. Mais, si elle refuse de m’épouser, tant mieux, je n’aurais pas dépensé de l’argent dans une magnifique bague pour rien ? Prendriez-vous un tel homme au sérieux ?
Qu’attendons-nous de Dieu cette année ? Allons-nous accepter d’apprendre à laisser notre foi s’exprimer ? Cessons d’avoir peur ! Prenons le courage de faire un pas de plus cette année !
En attendant, que ces versets gardent nos cœurs et guident nos pensées :
« Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. » Hébreux 11 : 1
Chers frères et sœurs, ne permettons à aucune situation de nous voler la joie de servir notre Dieu. A Aucune circonstance de venir emporter la paix que Christ nous a laissée. A Aucun événement de s’introduire dans nos cœurs pour tenter de nous mener hors-piste. Car il est écrit à propos de nous : « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. » Romains 8 : 37
Amen !
*L’histoire des deux agriculteurs est tirée du Film « Facing the Giants ».
Que la grâce et la paix vous soient multipliées
R.Delforge
Une année vient de s’achever, une autre débute avec l’espoir qu’elle sera bonne, voire meilleure que celle qui s’est terminée.
Lorsque j’ai fait la conférence « Et vous trouverez du repos ! », je me souviens avoir entendu cette réflexion : ça, on en a bien besoin !
Qui pourrait dire qu’il n’a pas besoin de paix ?! Un besoin décuplé lorsqu’on voit la colère qui gronde un peu partout, le ras-le-bol, le sentiment d’incompréhension, la violence déplacée et gratuite, l’insécurité face à l’avenir ou tout simplement les nombreux soucis et inquiétudes qui nous assaillent si facilement.
Janvier sera le mois des « bons » vœux, moment de sympathie ou de devoir, un exercice spontané ou un exercice imposé, l’occasion de se souhaiter des choses sympathiques ou bien un moment d’hypocrisie redouté. « Je n’aime pas cette période » diront certains…
En tant que chrétiens, nous sommes appelés à bénir afin d’hériter la bénédiction (1 Pierre 3 : 9).
Je me suis souvent dit, en entendant certains souhaits, que cela n’a pas beaucoup de sens, on vous souhaite ce qu’on ne peut pas donner ou des choses sur lesquelles on n’a aucune prise, voire des choses qu’on ne pense pas ou qu’on ne mesure pas… le paradoxe, c’est que le langage populaire appelle cela des vœux pieux (souhaits irréalisables) ! Mais en tant que chrétien, cela change tout puisqu’on peut prier, s’attendre à l’intervention divine, encourager et nous-même être une source de bénédiction…
Le titre de cet édito renvoie à plusieurs textes bibliques :
• « que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient » (Apocalypse 1 : 4)
• « que la grâce et la paix vous soient multipliées » (1 Pierre 1 : 2)
• « que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu Notre Père et du Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 1 : 3 ; 2 Corinthiens 1 : 2 ; 2 Thessaloniciens 1 : 2 ; Ephésiens 1 : 2 ; Galates 1 : 3 ; Tite 1 : 4)
Mais en fait j’ai plutôt pensé au texte de 2 Pierre 1 : 2 qui nous donne des clefs très intéressantes : « que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! »
Savez-vous que la connaissance de Dieu et de Jésus est associée à la grâce et la paix ?!
Nous savons que la vie et la vie chrétienne, c’est une affaire de grâce (de faveur imméritée), mais avons-nous conscience de cette abondance : « nous avons tous reçu de sa plénitude, grâce sur grâce » (Jean 1 : 16) ?
Il me semble donc comprendre que si nous voulons plus de grâce et plus de paix, il nous faut aussi apprendre à mieux le connaître ! Bien sûr, nous ne parlons pas seulement de savoir beaucoup de choses, mais de la connaissance qui passe par l’expérience, la proximité, la connaissance du cœur, la maturité.
Pharaon agissait mal car il ne connaissait pas l’Eternel (Exode 5 : 2) ; une génération complète s’est levée et a fait ce qui déplaît à Dieu car… elle ne connaissait pas l’Eternel (Juges 2 : 10) ; Les fils d’Eli étaient des hommes pervers car… ils ne connaissaient pas l’Eternel (1 Samuel 2 : 12).
Alors oui connaissons et cherchons à connaître mieux le Seigneur… parfois on entend dire de certaines personnes qu’elles gagnent à être connues. Ici je pense que nous devrions plutôt dire : nous gagnons – et gagnerons – à plus le connaître !
Tout un programme… qui vaut plus qu’une année puisque Jésus nous dit que « la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17 : 3).
La grâce de Dieu, suffisante face aux nombreux défis !
S.Zagré
En écoutant à la radio ou à la télé les "gilets jaunes", on se rend compte que les choses couvaient depuis un certain temps. Car en fait, c'est le constat de la cristallisation de multiples facteurs ou causes : souffrances, peurs, craintes, frustrations, mécontentements, déceptions, sentiments d'injustice, sentiments que le gouvernement fait des cadeaux aux riches et taxe les pauvres et les faibles, difficultés de joindre les deux bouts, aussi bien pour les bénéficiaires de minima sociaux que pour les travailleurs pauvres et les retraités qui ont une très faible pension, etc. Nos concitoyens attendent de leurs dirigeants politiques qu'ils leur apportent juste ce dont ils ont besoin pour améliorer leur quotidien, c'est pourquoi leur réaction est à la mesure de leur déception tellement leur attente est grande!
Le Seigneur Jésus a bien dit à ses disciples qu'ils sont dans le monde mais ne sont pas du monde. Nous, les chrétiens, avons aussi des attentes des autorités, et nous pouvons aussi être déçus et avoir des frustrations, souffrir d'injustice, etc. Nous ne devons pas être indifférents aux revendications légitimes ou fondées de nos concitoyens, pour lesquels il faut avoir même, à leur égard, de la compassion. Nous ne devons pas non plus oublier que des frères et sœurs dans la foi connaissent les mêmes souffrances et veulent voir leur situation s'améliorer.
Mais surtout, nous devons avoir à l'esprit la Parole de Dieu qui dit notamment :
-
« Éternel, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers. Conduis-moi dans la vérité et instruis-moi, car tu es le Dieu de mon salut, tu es toujours mon espérance... Quel est l'homme qui craint l'Éternel ? L'Éternel lui montre la voie qu'il doit choisir. »
(Psaumes 25:4-5,25)
L'auteur de ce Psaume est le roi David, qui fut un dirigeant, un homme d'État, mais aussi l'ami de Dieu. Ce qu'il a dit, inspiré par l'Esprit, est encore et toujours d'actualité. Cela me rappelle que nos autorités d'abord et nos concitoyens ont eux aussi besoin de la grâce suffisante de Dieu pour mener à bien ce qu'ils entreprennent, sous le regard de Dieu qui est Dieu de notre espérance, de leur espérance. S'ils mettaient la Parole de Dieu en pratique en Lui faisant confiance, les problèmes actuels seraient vécus autrement et le cours des événements prendrait une autre direction.
Dieu, par la bouche du prophète Jérémie, dit :
- « Le cœur de l'homme est tortueux par-dessus tout, et il est méchant. Qui peut le connaître ? »
(Jérémie 17 : 9)
Lisons ce qu'écrit l'évangéliste Luc, citant le prophète Jean-Baptiste :
- « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées, ce qui est tortueux sera redressé, et les chemins raboteux seront aplanis. Et toute chair verra le salut de Dieu. »
(Luc 3 : 4-6)
Jean-Baptiste prédit ce que fera Jésus dans la vie des êtres humains, en redressant tout ce qui est tortueux, à commencer par le cœur qui est le centre de tous les sentiments et d'où sortent toutes les souillures !
En ce mois de décembre où nous, les chrétiens du monde entier, fêterons la naissance de notre Divin Sauveur et Seigneur Jésus-Christ, ma prière est que nous ayons continuellement à l'esprit que nous sommes sauvés pour Le servir en attendant Son retour. Notre devoir est de témoigner autour de nous de Son amour, en aimant notre prochain, quel qu'il soit, et en nous aimant les uns les autres. Jésus n'a-t-Il pas déclaré
- « C'est à l'amour que vous aurez les uns pour les autres que l'on reconnaîtra que vous êtes mes disciples » ?
(Jean 13 : 25)
Avec plusieurs semaines d'avance, je me permets de souhaiter à toutes et tous JOYEUX NOËL dans la Paix et la Joie de Christ.
Apprendre à nager
G.Rychen
Récemment j’ai été interpellé par une méditation issue du recueil « Dans ses pas » de C. Tiegreen. La méditation du 30 octobre débutait par le paragraphe suivant « un vieux manuel de natation montre aux novices comment nager. On y trouve des images de la position du corps dans l’eau, les techniques des mouvements des bras pour différentes nages, les techniques de respiration pour conserver de la vitesse… Mais personne n’a jamais appris à nager à la seule lecture de cette brochure. Ses lecteurs ont pu acquérir les connaissances nécessaires, mais pas la technique elle même. Certaines choses ne s’apprennent que par la pratique ».
Il y a deux semaines, nous étions avec plusieurs collègues en mission aux Antilles françaises et nous profitions du lever du jour pour aller nager en mer avant le début du travail. Plusieurs des collègues antillais de ma génération ne nous rejoignaient pas car ils n’avaient pas appris à nager dans leur jeunesse et gardaient une forme d’appréhension de la mer des Caraïbes. Le fait de voir des milliers de touristes profiter des plages somptueuses ne leur avait pas conféré la pratique de la natation.
Cet exemple de la pratique de la natation peut évidemment être étendu à toutes les activités : il m’a été nécessaire de pratiquer souvent pour enfin réussir le kouglof alsacien qui semble être une évidence pour certains. Lors des séances de conduite accompagnée avec mes enfants, j’ai réalisé combien la maîtrise de la voiture n’était pas une évidence et qu’il fallait beaucoup de pratique et de répétitions avant qu’ils ne deviennent des as de la conduite. Je vis également ce type de situation dans mon travail : j’ai suivi une formation pour la maîtrise de l’outil informatique Arche, mais ne l’ayant jamais pratiqué depuis, je suis aujourd’hui au même stade qu’avant la session de formation. Je réalise aussi au quotidien que les étudiants ne s’approprient réellement les concepts qu’au moment de leur mise en œuvre sur le terrain. Ainsi, je confirme pleinement le texte de C. Tiegreen : « certaines choses ne s’apprennent que par la pratique ».
Le texte de Jacques 1 : 21b-27 nous révèle qu’il en est exactement de même sur le plan de la foi chrétienne. L’apôtre Jacques a repris sévèrement ceux qui écoutaient la Parole mais ne la traduisaient pas en actes. Ce n’est pas uniquement une question de discipline mais c’est aussi une question d’entraînement, de pratique ! La foi chrétienne consiste donc en un apprentissage concret et quotidien. Un chrétien authentique « scrute la loi parfaite qui donne la liberté, il y conforme ses actes » (Jacques 1 : 25). Dans le Psaume 119 : 56, le psalmiste disait déjà « La part qui me revient c’est de me conformer à tes commandements »
Voulons-nous apprendre à conformer nos actes à la loi parfaite enseignée par Jésus-Christ ? Sommes-nous avides de pratiquer notre foi à l’image de l’enfant qui veut apprendre à nager, de l’apprenti conducteur qui veut réussir son permis de conduire, de l’étudiant qui veut acquérir les notions utiles à son développement professionnel ? Dans l’affirmative nous pourrons individuellement et collectivement vivre le dernier verset de Jacques 1 : « la religion authentique et pure aux yeux de Dieu consiste à aider les orphelins et les veuves dans leur détresses et à ne pas se laisser corrompre par le monde »
La tête dans les étoiles
Jonathan Savin
Avez-vous pu profiter des belles nuits de l’été ? Cette année, elles étaient exceptionnelles ! Le 27 juillet, c’était l’éclipse de Lune des records, la plus longue du XXIème siècle. La planète Mars, de son côté, est passée au plus près de la Terre, ce qui ne se reproduira pas avant 2035. Du coup, ces nuits estivales ont été un magnifique écrin où ont brillé 4 planètes étincelantes, d’un bout à l’autre du ciel. À la vue de ce spectacle nocturne, un enfant demanda un soir à son père : "d'accord, Papa, les planètes tournent autour du soleil, mais le soleil tourne bien autour de la terre, non ?".
Au centre de l’univers ?
Voilà une idée qui a la vie dure : non, malgré les apparences, nous ne sommes pas le centre de l'univers… C’est pourtant bien notre tendance naturelle, de vouloir nous mettre à la première place, au centre de tout. C'était d’ailleurs le piège de Satan, son mensonge en Eden : « vous serez comme Dieu » (Genèse 3 : 5). En fait, ce mensonge construit une prison : à force de croire que je suis au centre de tout, que tout dépend de moi, je m’enferme dans l'angoisse et dans la rivalité. Angoisse du souci pour la nourriture, le vêtement, mon habitation ; rivalité puisque chacun veut s’élever au-dessus des autres…
Un autre point de vue ?
La Bible nous invite à un tout autre point de vue. En fait, le centre de notre univers, c'est – ou ce devrait être – Jésus : « Le Fils est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. En effet, c’est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l’invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il existe avant toutes choses et tout subsiste en lui. Il est la tête du corps qu’est l'Église; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier » (Colossiens 1 : 15-18).
Cette tendance à nous croire le centre de l’univers est tellement ancrée en nous qu'elle doit être combattue chaque jour. Jésus nous recommande de prier ainsi : « Notre Père, toi qui es dans les cieux, que tu sois reconnu pour Dieu (et pas nous-même), que ton règne vienne, que ta volonté soit faite (et pas la nôtre), et tout cela, sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6 : 9). Est-ce que parfois on n'a pas tendance à se dire "Seigneur voici mes plans pour cette journée, bénis-les et aide moi à les accomplir le mieux possible » ?
Une révolution qui libère
Bien avant que Copernic et Galilée remettent la Terre à sa place, Dieu avait envoyé des prophètes avec ce message : « revenez à moi et je répondrai à tous vos besoins ». On retrouve par exemple ces promesses dans la bouche d'Aggée et Zacharie. Jésus a porté le même message révolutionnaire : « Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus » (Matthieu 6 : 33). J'aime cette traduction (version du Semeur) : quand je mets Dieu au centre, en regardant les choses comme Il les voit, je reçois la promesse du secours de Dieu dans toutes mes préoccupations quotidiennes !
À propos de Galilée, on raconte qu’il aurait dit : "Je n’ai jamais rencontré d’homme si ignorant qu’il n’eut quelque chose à m’apprendre". Une belle manière d’accorder aux autres au moins autant de valeur qu’à lui-même. Cette parole – même si elle ne va pas aussi loin – me rappelle une recommandation de Paul « par humilité, considérez les autres comme plus importants que vous-mêmes ; et que chacun regarde, non ses propres qualités, mais celles des autres. Tendez à vivre ainsi entre vous, car c’est ce qui convient quand on est uni à Jésus-Christ » (Philippiens 2 : 3-5). En acceptant de ne plus être au centre de mon petit monde, je découvre des relations renouvelées. Une vraie révolution !
Ma vraie valeur...
Plus encore, en mettant Dieu au centre de ma vie, je découvre ma vraie valeur pour Lui :
- « Quand je contemple le ciel, œuvre de tes mains, la lune et les étoiles que tu y as placées, je dis : "Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui ?" » (Psaumes 8 : 4)
- « tu as couronné [l'homme] de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds » (Psaumes 8 : 6-7)
- « Celui qui vous touche touche la prunelle de son œil » (Zacharie 2 : 8)
Pas de doute, aux yeux de Dieu, j’ai une grande valeur !
Pour conclure, même si les nuits sont plus fraîches ce mois-ci, n’oubliez-pas de lever les yeux vers le ciel nocturne et les étoiles : c’est un bon moyen de nous rappeler combien Dieu est grand, de veiller à Lui accorder la première place dans nos journées et d’être encouragé en pensant à la valeur que nous avons pour Lui !