Des cyclones dévastateurs
Nous avons tous vu ces images satellites montrant le cyclone Irma dévastant l’île de Saint-Martin aux Antilles françaises. En quelques heures, l'île paradisiaque est devenue un champ de ruines. Cette réalité, longuement relayée dans les médias français, nous rappelle brutalement que nous ne sommes pas maîtres de nos vies et de notre environnement. Notre apparente sécurité peut être bien vite mise à mal ! Et aucun homme si puissant soit-il ne peut objectivement lutter contre les forces de la nature.
Les tempêtes, ouragans ou cyclones ne sont pas nouveaux. Déjà, dans le temps bibliques, il est fait état de tempêtes et de moments de panique intenses. Souvenons-nous des deux textes ci-dessous où la vie des disciples de Jésus était menacée :
Tout à coup, une grande tempête se leva sur le lac et les vagues passaient par-dessus la barque. Pendant ce temps, Jésus dormait. Les disciples s'approchèrent de lui et le réveillèrent en criant : Seigneur, sauve-nous, nous sommes perdus !
(Matthieu 8:24-25)
Mais bientôt un vent impétueux, qu'on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l'île. Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive. […] Comme nous étions violemment battus par la tempête, le lendemain on jeta la cargaison à la mer. [...] Le soleil et les étoiles ne parurent pas pendant plusieurs jours, et la tempête était si forte que nous perdîmes enfin toute espérance de nous sauver.
(Actes 27:14-20)
Le cyclone Irma, avec tous les autres déchaînements de la nature, nous rappellent que notre humanité n'est pas à l'abri des tempêtes, et les tempêtes peuvent prendre différentes formes : destruction massive de biens, pertes de vies, mais aussi licenciements, maladies graves, ruptures conflictuelles qui subitement changent le cours des choses. Le chrétien peut ne pas être épargné par les tempêtes de la vie : il arrive même que le Seigneur, dans sa sagesse, permette l'apparition de tempêtes (prenons l’exemple de Job, homme de Dieu).
Il est par contre acquis que le Seigneur sera présent dans les tempêtes que nous devons ou devrons affronter. Dans le livre de Job (Job 38:1, Job 40:1), il est dit « l'Éternel s’adressa à Job au milieu de la tempête». Et rappelons-nous le verset du psaume 46:2 : « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse ». S'il ne nous est pas donné de dominer les événements, ni de les comprendre, nous avons ce privilège extraordinaire de savoir que nous ne serons jamais abandonnés.
Comme le rappelle le pasteur T. Huser (Le Lien Fraternel, juillet 2017), Jésus nous « propose comme base d'anticipation de l'avenir, le regard de la confiance. Pouvez-vous penser qu'il vous oubliera, lui qui prend soin des moineaux, et qui pare les fleurs des champs ? Cette confiance, parfois, sera facile et apaisante. À d’autres moments, elle exigera un vrai combat pour aligner nos sentiments sur ce que nous croyons. À d’autres moments encore, il nous faudra apprendre à nous décharger, à nous délester sur Dieu de ce qui nous pèse. Mais la base forte reste la même : "déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous" (1 Pierre 5 :7) »
Guido RYCHEN
Dire ou ne pas dire...
La convention de notre association d'églises s'est tenue à Vichy début août : un moment précieux de ressourcement, de réflexion, de partages et de détente, auquel plusieurs personnes de notre église ont eu la joie de participer. Voici, en quelques mots, un résumé très (trop) court d'une petite partie de ce que nous avons pu recevoir lors de cette rencontre...
Le thème
« Dire ou ne pas dire ? ». Derrière cette question un peu vague, l'idée était de réfléchir à nos paroles et nos silences. Cette question est devenue très concrète et très vivante, tant au cours des trois conférences portant sur la communication de l'Évangile (« que dire ? », « pourquoi dire ? », « comment dire ? ») que lors des ateliers interactifs pour les adultes et les jeunes (« face à la souffrance... », « dire ou être ? », « dire ou faire ? », « partager ma foi au collège ou au lycée »).
"Libre de le dire"
Le thème et les conférences de cette convention ont été inspirés de la campagne « Libre de le dire » réalisée par le CNEF, l'organe représentatif des chrétiens évangéliques de France. Malgré ce qu'affirme un grand nombre de média et de politiques, en France, les libertés de conscience et d'expression sont garanties et donnent le droit de manifester et partager sa foi en public (articles 18 et 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, article 9 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, alinéa 5 du Préambule de la Constitution française), même si dans certains contextes, des limitations existent pour des motifs d'ordre public (en particulier pour la Fonction publique).
Gros plan : « Une parole pleine de saveur »
Pour répondre à la question « comment dire l'Évangile », voici quelques principes proposés par Thomas Hoddapp, évangéliste, sur la base de ce verset : « Conduisez-vous avec sagesse envers les gens de l’extérieur et rachetez le temps. Que votre parole soit toujours pleine de grâce et assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun » (Col 4:5-6).
- offrir une parole en cohérence avec une attitude : notre vie témoigne-t-elle d'un amour agissant et d'un intérêt sincère pour notre prochain qui est en dehors de l'église ? Allons-nous à sa rencontre ? Est-ce que notre attitude montre notre espérance ? Même quand ça nous coûte ? En un mot, est-ce que notre attitude reflète Jésus-Christ et révèle quelque chose du Royaume de Dieu (esprit de service, humilité, douceur, vérité, persévérance) ?
- offrir une parole adaptée au contexte : connaissons-nous vraiment les préoccupations de notre prochain ? Est-ce que nous nous gardons du temps pour des activités « hors de l'église » ? Savons-nous profiter des « ponts de communication » pour parler de l'Évangile : le sens d'une fête ou d'un jour férié, le thème d'un film à l'affiche, les paroles d'une chanson ? Les mots que nous utilisons ont-ils un sens pour notre prochain ? Est-ce que nous avons une idée de son niveau de connaissance de Dieu, de la Bible ? Savons-nous parler de notre foi avec des mots accessibles ?
- offrir une parole qui répond à un besoin : si notre attitude a suscité des questions et si la conversation est engagée, notre témoignage doit maintenant répondre aux besoins particuliers de notre prochain. Le message de l'Évangile est un message de sacrifice, de pardon, d'accueil, de consolation, de victoire... : lequel de ces éléments est le plus approprié pour cette personne ? Osons poser des questions, dans le respect, à l'exemple de Jésus : cela permet de de séparer les problèmes, de mieux connaître notre prochain et de le conduire à voir ses propres contradictions et ses besoins.
Pour aller plus loin
Difficile de résumer toute la richesse de cette convention en quelques lignes. Alors n'hésitez pas à consulter ce site web : https://associationbaptiste.org/lire/convention-2017. Il propose les enregistrements de toutes les conférences. Vous y trouverez de quoi réfléchir à vos paroles ou vos silences, et de quoi réveiller votre zèle à partager l'Évangile. En plus, les moments de louange aussi ont été enregistrés : c'est une autre manière d'être encouragé !
Et pour mieux connaître vos droits de partager votre foi, consultez un ou plusieurs des 5 livrets édités par le CNEF pour sa campagne « Libre de le dire » (http://libredeledire.fr/). Ils sont en présentation à l'entrée de l'église et un achat groupé peut être organisé. Nous avons bien plus de possibilités que ce que notre société veut nous le laisser croire, ainsi que le devoir de prier pour nous autorités !
À retenir et à mettre en pratique
Proverbes 16:23-24 « Le cœur du sage rend sa bouche prudente et augmente la force de persuasion sur ses lèvres. Les paroles agréables sont un rayon de miel : elles sont douces pour l'âme et porteuses de guérison pour le corps ».
1 Pierre 3:15-16 : « Respectez dans votre cœur la sainteté de Dieu le Seigneur. Soyez toujours prêts à défendre l'espérance qui est en vous, devant tous ceux qui vous en demandent raison, mais faites-le avec douceur et respect, en gardant une bonne conscience, afin que là même où ils vous calomnient comme si vous faisiez le mal, ceux qui critiquent votre bonne conduite en Christ soient couverts de honte ».
Mémoire...
Si vous utilisez un ordinateur, vous avez forcément déjà rencontré ces mots : méga, giga et même tera. Ces petits mots décrivent par exemple la taille de la mémoire de la clé USB où vous enregistrez vos photos, vos musiques favorites – ou peut-être la dernière prédication que vous voulez ré-écouter à la maison…
Une clé USB de 128 méga, c’était fantastique il y a 15 ans. Ça représentait environ deux heures de musique. Aujourd’hui, on peut facilement trouver une clé USB de 128 giga, soit une mémoire mille fois plus grande. Pour les disques durs, on compte couramment en téra, et bientôt en péta. Et comme, fin 2016, les utilisateurs de Youtube y déposaient 400 heures de vidéo à chaque minute, il va falloir nous habituer à compter en exa, en zetta puis en yotta. Mais là, c’est un nombre tellement grand (un 1 suivi de vingt-quatre 0), ça dépasse largement mon imagination !
Ces mémoires informatiques sont bien pratique mais elles sont fragiles : vous pouvez d’un coup perdre toutes les photos ou les documents que vous aviez soigneusement archivés. Si vous n’en aviez pas une autre copie ailleurs, il ne vous reste plus que vos souvenirs…