Un chrétien peut-il être retraité ?
Marc Nuffer
Il y a quelques semaines, la nouvelle réforme des retraites a été adoptée au Parlement, relevant l’âge du départ à la retraite à 64 ans, malgré de nombreuses actions de la part d’opposants à cette réforme.
On a vu dans les médias des personnes témoigner de leur déception à devoir travailler plus longtemps, dans des métiers difficiles ou physiques. D’un autre côté, j’ai vu un lycéen, interviewé sur cette réforme, dire qu’elle était injuste, car il n’allait pas commencer à vivre après 64 ans !
« Commencer à vivre seulement à partir de la retraite », est-ce ce que le Seigneur attend de nous?
L’importance de travailler mais aussi de se reposer !
En désobéissant à Dieu, l’homme a renoncé à la vie avec Dieu et a reçu comme sentence dans Genèse 3 : 19 :[que] c'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre. Le travail est alors devenu quelque chose de pénible. Psaumes 104:23 mentionne que l’homme doit y passer du temps, du lever du soleil jusqu’au soir.
Cependant, le Seigneur ne nous interdit pas de nous reposer. Dans Marc 6:31, Jésus conseille à ses apôtres, dévoués à répandre la Parole, de se reposer en leur disant :« Venez à l'écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu ». Ou encore dans Matthieu 11:28, où Jésus dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos »
Dieu Lui-même s’est reposé après la création, comme nous pouvons le lire dans Genèse 2 : 3 : « Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son oeuvre qu'il avait créée en la faisant ».
En revanche, ce temps de repos, de déconnexion de la vie active, de ressourcement, ne doit pas correspondre à un temps loin du Seigneur, mais être un temps où dans vos actions ou votre comportement, vous restez fidèles à l’enseignement de Dieu, en aspirant à être saints, comme écrit dans 1 Pierre 1:15-16 : Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint.
La retraite, et après ?
Le mot retraite signifie l’action de se retirer du monde et de la vie active. Personnellement, je n’ai pas encore envie d’y être !
On peut lire dans Nombres 8 :25-26 que les Lévites doivent partir en retraite à 50 ans. A cet âge, ils ne peuvent plus servir dans la tente d’assignation, mais ils peuvent continuer à aider leurs frères dans leurs fonctions.
Il n’y a pas de date de retraite dans la vie spirituelle. En effet, Luc 2:25-38 mentionne Siméon et Anne, deux personnes très âgées qui continuent à servir le Seigneur malgré leur âge ou leurs infirmités.
En conclusion, le travail prend une place importante de notre vie et le Seigneur, selon les dons qu’Il nous a donnés, souhaite que cette période de notre vie soit à la fois épanouie et témoignant de notre statut de chrétien, comme écrit dans 1 Pierre 4 : 11 : si quelqu'un remplit un ministère, qu'il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu'en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles.
La retraite est une étape de plus dans la vie d’un homme, qui plus est chrétien. Elle doit se préparer, mais elle n’est pas une fin en soi. La Bible nous exhorte à glorifier Dieu tout au long de notre vie – y compris lorsque nous sommes ou serons « à la retraite ». Amen !
Le scepticisme : à qui la faute ?
Le scepticisme est un courant de la philosophie antique qui s'est attaché à montrer de façon méthodique que l'esprit humain ne saurait atteindre une quelconque vérité. Ce courant nie qu'une vérité ou une certitude absolue puissent être atteintes. Dans l’article du mois d’octobre, j’ai abordé le profil du penseur. Dans cet article-ci, je propose un deuxième
profil tout autant intéressant que le premier : le sceptique.
Il y a au moins quatre catégories de sceptiques :
- le sceptique radical : il a grandi dans un milieu où on a une aversion pour la religion. C’est l’exemple en France où on fait tout pour effacer la religion de l’espace public et dans les média, sous prétexte de laïcité;
- le sceptique intermédiaire : il croit vaguement en un dieu, mais ne croit pas que Dieu puisse faire précisément quelque chose pour lui. Il s’intéresse aux choses ésotériques. Quand tu lui dis que Dieu l’aime, il te prend
pour un fou; - le sceptique modéré : il l’est devenu à cause des dures épreuves de la vie. Son cœur est endurci à cause de la souffrance. Dans son désarroi, il a pris la décision de ne faire confiance à personne. On peut en trouver même dans nos églises;
- le sceptique de base: c’est comme nos enfants pas encore convertis. Ils doutent de tout. Le jour où ils trouvent quelqu’un qui est prêt à leur accorder du temps, ils pourraient croire.
Que faire face au sceptique ?
Quant au monde : Il n’est pas dit forcément que toutes les personnes autour de nous connaîtront le Seigneur à travers nous. Cependant, une chose est évidente : toute âme a besoin de Dieu. En effet, plusieurs personnes rêveraient de confronter Dieu, même dans leur négation radicale de son existence.
Appliquons à chaque profil une approche d’évangélisation adaptée. Dans son ministère, Jésus, notre modèle parfait, n’a
pas hésité à laisser son amour pour l’humanité s’exprimer face à des publics différents, pour traiter des cas ou répondre à des interpellations. À son image, Soyons remplis d’amour pour ces âmes perdues:
« voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des
brebis qui n'ont point de berger. » Matthieu 9 : 36.
La compassion est l’élément déclencheur de l’amour. Guidés par le Saint Esprit et enrichis par la parole de Dieu, soyons à l’écoute de ceux qui sont autour de nous. La lumière n’a de valeur que lorsqu’elle éclaire des endroit sombres ; et le sel n'a de valeur que quand il sale les aliments. Rendons-nous disponibles pour servir toutes ces personnes perdues,
désespérées, comme Jésus l’a fait pour nous.
La réaction de certains face à l’Evangile n’est que l’expression de leur souffrance, de leurs blessures, d’une part,
et de la profondeur des ténèbres dans leurs cœurs d'autre part:
« Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous » 1 Pierre 3 : 15.
Quant à l’église : La Bible nous appelle à porter les fardeaux des uns des autres dans la compassion, la patience et la persévérance. Ces fardeaux peuvent être l’épuisement spirituel, le doute, des épreuves, des tentations diverses,
problèmes familiaux, problèmes professionnels qui peuvent conduire à l’incrédulité :
« Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. » Galates 6 : 2
Que Dieu nous bénisse !
LA SEIGNEURIE DE CHRIST APPELLE À LUI OBÉIR
Soungalo ZAGRE
Dans ce chapitre 6 de Jean, on voit Jésus attirant la foule notamment à cause de ses nombreux miracles : des guérisons, la multiplication des pains et poissons, la marche sur les eaux de la mer. Puis, Jésus, voyant l'opposition grandir contre Lui, va distiller çà et là des messages en faisant régulièrement allusion aux événements qui ont jalonné l'Histoire du peuple d'Israël sous la direction de Moïse :
- Il est le pain de vie descendu du ciel (cf. la manne envoyée par Dieu lors de la traversée du désert),
- Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim, celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif (v35-40)
- Vos ancêtres ont bien mangé la manne dans le désert et cela ne les a pas empêchés de mourir. Mais c'est ici le pain qui descend du ciel : celui qui en mange ne mourra pas. Moi je suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain-là, il vivra éternellement (v49-51)
- Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous (v53)
C'est après toutes ces paroles de Jésus qu'il est écrit que plusieurs de ses disciples dirent : « ce langage est bien difficile à accepter ! Qui peut continuer à L'écouter » ? Une telle question suppose qu'il faudra choisir : soit continuer à suivre Jésus ou cesser de Le suivre. Les Douze ont décidé de suivre leur Maître.
Connaissant le fond de la pensée des disciples, Jésus apporte quelques précisions à son enseignement : « C'est l'Esprit qui donne la vie...Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie. Hélas, il y en a parmi vous qui ne croient pas ». Jésus veut dire par là que celles et ceux qui s'attachent avec foi à ses paroles reçoivent le Saint-Esprit qui transforme et communique la vie en Christ. Jésus sait tout et savait, comme il est écrit, quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui allait le trahir (Judas). Jésus ajouta : « C'est bien pour cela que je vous ai dit : Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est accordé par le Père ». Ceci ayant été clairement dit, dès ce moment -là, beaucoup de ceux-là mêmes qui se disaient être les disciples de Jésus L'ont abandonné et ont cessé de Le suivre, établissant ainsi clairement, qu'ils n'étaient pas les Siens. A travers les déclarations de Jésus et les réactions des uns et des autres, il apparaît que Jésus veut amener les gens à prendre position sur son enseignement. Alors, Jésus se tourna vers les Douze et leur demanda : « Et vous, voulez-vous vous aussi vous en allez » ? Pierre, au nom des Douze répond à Jésus : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous avons cru en Toi, nous savons que Tu es le Saint (Oint) de Dieu ». Pierre confirme ainsi l'engagement des Douze (« Les Douze » représente une entité même si l'un est identifié par Jésus comme un diable qui va Le trahir). En effet, Judas aussi faisait partie des Douze et a eu les mêmes enseignements que les onze autres. Il a aussi pu bénéficier de la grâce de Dieu qui voulait que lui aussi Lui obéisse et Le craigne pour être sauvé, mais il n’a pas saisi cette grâce de Dieu...
Pour les auditeurs Juifs de Jésus parmi la foule, certaines allusions à leur Histoire auraient pu les amener à réaliser la portée du message de Jésus. Pour les uns, c'était quelque chose d'incompréhensible parce qu’on ne peut pas toujours tout comprendre. Pour les autres, ils comprenaient les attentes de Jésus mais n'étaient pas prêts à se soumettre à ce que voulait Jésus. Pour certains, certaines paroles ont été prises au premier degré et donc inadmissibles pour eux lorsque Jésus parle de manger sa chair et boire son sang alors que Jésus voulait montrer que celui qui veut être son disciple devait se consacrer entièrement pour Lui, en Le servant et en témoignant de l’amour qu’ils ont auront reçu de Lui. À quelques jours de la célébration de la Pâques, qui nous rappelle la résurrection triomphante de notre Seigneur Jésus, n’oublions jamais que Jésus est notre Espérance. Or, l’espérance est une attente confiante. Sans espérance, la vie n’a pas de sens. Le Nouveau Testament présente l’espérance comme la reconnaissance que Christ est l’accomplissement des promesses de l’Ancien Testament. L’espérance nous pousse à persévérer dans la souffrance. Celles et ceux dont l’espérance est en Christ L’exalteront par leur vie et par leur mort. Héb.6.19 rappelle que « cette espérance est pour nous comme l’ancre de notre vie, sûre et solide ».
Joyeuses Pâques à toutes et à tous.
Il sait tout... vraiment ?
Jonathan SAVIN
Une révolution !
Depuis plusieurs semaines, les média parlent de lui. Il serait l'espoir des élèves et des étudiants (pour faire à leur place leurs devoirs et leurs dissertations) et le cauchemar des profs (va-t-il me remplacer ? comment repérer si ce n'est pas lui l'auteur de la copie que je corrige à l'instant ?). Lui, c'est ChatGPT, un système d'intelligence artificielle (IA) qui explore tout internet en quelques secondes pour répondre à votre question. Il sait tout ! Quoi de mieux pour répondre à ma soif de connaissance, mieux comprendre le monde et rendre plus légère ma vie au quotidien !
Pas si vite
Mais commençons par lire "les phrases écrites en petit". Les auteurs précisent que GPT est "susceptible de produire occasionnellement des informations incorrectes, des instructions nuisibles ou un contenu biaisé". Tout de suite, ça calme ! Est-ce qu'un tel système peut m'aider au quotidien ? Pour mieux comprendre la technologie ou la science, peut-être. Mais au plus profond de moi, il y a aussi des émotions, une quête d'identité, une quête de sens. Dis-moi, GPT, tu peux m'aider ?
Le sens de la vie selon GPT
En moins de 10 jours, nous avons appris le décès soudain de 4 personnes dans notre cercle familial et
d'amis, par maladie ou suicide. À chaque fois, ça a été la sidération, le choc, l'effondrement. Quel sens donner à ces événements tragiques ? Quel est le sens de la vie, de ma vie ? J'ai posé la question à GPT (réponse en 500 mots max s'il te plait). Voici sa conclusion : "en définitive, le sens de la vie est un concept profondément personnel et subjectif qui peut prendre de nombreuses formes en fonction des croyances, des expériences et des aspirations de chacun. Bien qu'il n'y ait peut-être jamais de réponse définitive à cette question, la recherche d'un sens et d'un objectif peut inciter les individus à mener des vies épanouissantes et significatives". Je me sens bien seul et démuni face à cette réponse. Normal, c'est juste la synthèse de l'humanisme ambiant : pas de vérité, pas de certitude, juste la finalité de vivre pour soi. Au final, aucun réconfort, juste un mensonge !
Voir plus large et regarder plus haut...
Le pasteur et évangéliste Wilhelm Busch (1897-1966) a fait de cette question l'objet du deuxième chapitre de son livre, "Jésus notre destin" (disponible dans la bibliothèque de l'église). Il y montre que bien des personnes se contentent d'une réponse superficielle (je vis pour servir ma famille, mon pays, pour sauver des vies, etc.) ou même aucune (la vie est le fruit du hasard donc il ne faut pas lui chercher de sens). Mais pour trouver une réponse solide, tournons-nous vers Celui qui sait (vraiment) tout, parce qu'Il est le Créateur. Sa Parole nous présente des certitudes. À ses yeux, notre vie a une valeur, sinon pourquoi serait-Il venu Lui-même, en Jésus, à notre rencontre et pour subir notre punition (Ph 2 : 6-8)? Notre vie prend son sens dans le projet de Dieu : nous pouvons devenir Ses enfants (Jn 1 : 12-13) et entrer dans Son plan sur lequel la mort n'a pas de pouvoir (Mt 16:18). Notre vie a un objectif : Jésus nous a donné une grande mission (Mt 28:19-20). Est-ce que c'est là le sens que tu veux donner à ta vie ?
...même dans la tourmente
Pourtant, malgré ces certitudes, devant la disparition d'un proche, nous restons quand même pleins d'interrogations, d'incompréhensions, de colère même. Pour avancer sur notre chemin, le pasteur David Théry propose cette prière : "Père, je t’apporte ma souffrance et ma colère. Merci parce que je peux te les exprimer car tu es aussi en colère contre la mort. Je t’ouvre mon coeur afin que l’Esprit de vérité et Ta parole en moi remplacent les mensonges qui viennent accentuer ma souffrance et me privent de Ta consolation. Je choisis de croire en Ta bonté, relève-moi ! Au nom de Jésus, Amen".
SUR LES PAS DU MAITRE
Jean-Maurice Diédhiou
« Avec douceur et respect », 1 Pierre 3 : 15
« L’Essentiel pour Convaincre » de Harvard Business school, publié par les « échos » identifie quatre types de profile dans chaque public. Le penseur, le sceptique, le suiveur et le contrôleur. Je nous propose pour commencer, d’analyser le profil du penseur. Il est défini comme est une personne cérébrale, logique, peu disposée à la prise de risque, qui a besoin de beaucoup d'informations avant de prendre une décision. Ce qui implique que nous devons adapter notre approche d’évangélisation et d’enseignement en fonction du public/ des ou de la personne (s).
Pourquoi les humains sont si peu disposés à prendre des risques ? Comprenons bien qu’on ne demande pas ici à quelqu’un de faire des choses dangereuses. Mais le risque est défini ici comme étant une action entreprise hors de sa zone de confort.
Le sentiment d’abandon et les traumatismes du passé
Quand nous évangélisons ou que nous enseignons, il est important dès le début de prendre conscience que notre interlocuteur a déjà un vécu : des croyances, des expériences douloureuses, des dispositions socio-culturelles ou personnelles qui ont jalonné sa vie jusque-là.
En effet, devenir disciple de Jésus nécessite de quitter son ancienne vie pour rentrer dans une vie nouvelle dans laquelle on n’a plus les commandes ou le contrôle. C’est un risque important. C’est pourquoi, dans les exemples ci-dessous, l’ange de l’Éternel et Jésus ont fait preuve de pédagogie face à leur interlocuteur.
- 1. Gédéon faisant des reproches à Dieu : le sentiment d’abandon ! Juges 6 : 12 – 13
«12 L'ange de l'Éternel lui apparut, et lui dit : L'Éternel est avec toi, vaillant héros ! 13 Gédéon lui dit : Ah ! mon seigneur, si l'Éternel est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent, quand ils disent : L'Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? Maintenant l'Éternel nous abandonne, et il nous livre entre les mains de Madian ! »
En nous basant sur la bible, sachons répondre aux « pourquoi » des gens dans le respect et la douceur de leur vécu. Arrêtons de les attaquer. Comme nous voyons ici que malgré les vifs reproches par Gédéon, l’ange de l’éternel est resté patient, respectueux envers lui. Il aurait pu lui dire « hé fais gaffe à la manière dont tu me parles ! Tu sais qui je suis ? » Notons bien ceci, en chaque personne que nous évangélisons, nous avons une sœur ou un frère en devenir.
- 2. Les traumatismes du passé de Thomas : le doute compréhensible ? Jean 20 : 24 – 29
Une autre catégorie de personnes très peu disposées à prendre le risque comprend des personnes qui ont été traumatisées dans le passé. Thomas a assisté à la mort atroce de jésus à la croix. Il a vu un garde lui percer le côté avec une lance pour s’assurer qu’il était vraiment mort. (Jean 19 : 33 - 34). Quand il entend que Jésus est ressuscité, l’image de cette mort violente de son maitre l’empêchait de croire, à moins de voir par ses propres yeux et d’y toucher avec ses mains. Et c’est après avoir vu et touché qu’il a pu s’exclamer : « mon seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20 : 28). Soyons patient avec les personnes qui ont du mal à accepter l’évangile. On ignore ce qu’ils ont vécu. Soyons à l’écoute. Ouvrons-leur nos cœurs pour les entendre !
Dans l’évangélisation, on n’impose pas la bonne nouvelle, on la propose. Proposer signifie que la personne en face n’a aucune obligation de l’accepter.
Mais c’est en étant patient et en ouvrant les yeux des personnes sur tel et tel aspect comme Jésus, qu’on arrive à les aider à mieux voir et comprendre.
Pour conclure, vous l’avez tous compris, la stratégie ou l’approche à utiliser pour des personnes cérébrales, c’est de leur fournir autant d’informations et ou de preuves possibles pour les rassurer. Et pour ce faire, le chrétien doit connaitre la bible de laquelle il tirera des exemples pratiques. Les exemples ci-dessus nous montrent que Dieu a une pédagogie collective mais aussi personnelle.
Que Dieu nous donne de nous améliorer par sa grâce.
Fais de l'Éternel tes délices...
Soungalo Zagré
Première lecture, psaume 37:1-4
Dans ce Psaume 37, David traite de la confiance en Dieu. Sa vie durant, confronté à maintes reprises à des situations
périlleuses, il a su faire confiance à Dieu et expérimenté ce que c'est que "faire de l'Éternel ses délices". Il ressort de ce
psaume 3 conseils importants concernant l'attitude que nous devons avoir à l'égard du monde qui nous entoure :
- se confier en l'Éternel et pratiquer le bien;
- rester fidèle à l'Éternel;
- faire de l'Éternel ses délices.
Ce dernier point comprend les deux premiers conseils car, d'une part, on ne peut pas faire de Dieu ses délices (le mettre à la première place) sans se confier à Lui ; d'autre part, spirituellement, le vrai refuge du chrétien est la fidélité à Dieu.
C'est ainsi que, trouvant en Dieu sa joie, le chrétien obtiendra, en plus les désirs de son cœur, ce qui veut dire que non seulement nous ne devons pas demander n'importe quoi à Dieu, mais que Dieu ne nous donnera pas plus que ce qu'Il a prévu dans sa souveraineté, selon son plan et sa volonté. Ce que nous avons parfois du mal à comprendre et à accepter dès lors que nos prières ne sont pas exaucées dans le sens que nous voulons...
Un "délice" est un plaisir extrême. Au sens figuré, "faire de Dieu ses délices", c'est prendre un vif plaisir aux choses de
Dieu : Sa Parole, ses commandements, l'enseignement des apôtres en ce qui concerne les disciples de Jésus, grâce
auxquels l'évangile nous est parvenu ! C'est donner à Dieu la première place dans nos vies, reconnaître sa souveraineté sur nos vies, nous soumettre à Lui, Lui obéir; c'est craindre Dieu, Le servir, etc. C'est ce que nous verrons dans le témoignage d'Élie, Jean-Baptiste et Paul...
Deuxième lecture, 1Rois 18:17-24, 19:8-18
Élie fut un prophète exceptionnel aux prises à différentes sortes de situations. Même au bord du découragement et de la dépression, il sut se reposer entièrement sur Dieu en exécutant à la lettre ce que Dieu lui ordonnait, ce qui lui a permis de mener à bien ses missions. Ce choix lui a coûté la persécution mais il n'a pas renoncé.
Élie était appelé "l'homme de Dieu", il était pieux et vouait une fidélité absolue à Dieu, ce qui l'amena à préférer plutôt être seul avec le Seigneur que de s'associer à ceux qui pratiquaient la religion officielle de son époque (qui consistait à rendre culte aux idoles telles que Baal) et les soi-disant prophètes auxquels il fut confronté. Mais sa confiance totale et sa
soumission à Dieu au Mont Carmel ont glorifié Dieu. Cela s'est traduit par la défaite des prophètes de Baal et la reconnaissance par le peuple de l'Éternel Dieu comme le seul vrai Dieu.
Sa dépendance à Dieu fut telle que même toutes ses ressources étaient en Dieu. La Bible ne mentionne nulle part, au sujet d'Élie, qu'il tirait ses ressources et ses moyens de façon naturelle : la Bible ne parle que des ressources qu'il a obtenues par l'intervention spéciale de Dieu: les corbeaux qui le nourrissent au torrent de Kérith, l'huile et la farine chez la veuve de Sarepta, les provisions préparées à deux reprises par l'ange de l'Éternel au cours de sa fuite à Horeb. La main de Dieu fut sur Élie et il devança le char d'Achab. Puis Dieu le fortifia ce qui lui permit de marcher pendant 40 jours et 40 nuits etc.
Élie réussissait ses missions parce que l'Éternel Dieu était avec lui. Il dépendait vraiment exclusivement de Dieu. En toutes circonstances, il regardait à Dieu seul capable de satisfaire à ses besoins et de le secourir. Élie était un homme de prière : la Bible dit que même le ciel lui-même fut fermé puis rouvert en réponse à sa prière !
Tout cela nous aide à mieux comprendre cette déclaration de l'ange de Dieu à Zacharie, au sujet de son enfant Jean-Baptiste qui allait naître : "Il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé ". Luc 1.17
Troisième lecture, Luc 7:24-28
C'est Jésus-Christ Lui-même qui, parlant de Jean-Baptiste son précurseur, a déclaré : "C'est lui qui est l'Élie qui devait venir" (Mat 11:14). Donc, Jean-Baptiste avait l'esprit et la puissance d'Élie.
Jean-Baptiste était plein d'humilité et se savait rempli d'une seule mission : préparer le terrain pour le ministère de Jésus. Son humilité l'a amené à dire : "Il faut qu'il (Jésus) croisse et que moi je diminue" (Jn 3:30). Jean-Baptiste avait pour mission de préparer le terrain pour le ministère terrestre de Jésus : ceci consistait à amener le peuple à un retour moral et religieux à Dieu. Seuls les convertis qui manifestent leur repentance par un changement de conduite, échapperont au
jugement. Il avertit en ce sens les chefs religieux (Mat 3:7) à fuir la colère de Dieu.
Plus tard, Jésus va prononcer un discours très élogieux sur Jean-Baptiste au sujet de sa grandeur (Luc 7:28). Il subira le martyr, décapité en prison, après avoir pleinement rempli sa mission avec courage et humilité. Cela nous rappelle un autre serviteur de Dieu du Nouveau Testament, en l'occurrence Paul...
Jonathan SAVIN
Face à la Violence
Conjugale, verbale, terroriste, militaire… À l’heure où j’écris ces lignes (le 22 septembre), je suis frappé par la violence qui se déchaîne, à tous les niveaux. En France, la violence conjugale d’un député a fait la « une » de nos journaux – mais combien de cas similaires « anonymes » restent ignorés ou tolérés ? Puis ce sont les violences verbales des politiques de tous bords qui se sont engouffrés dans cette bulle médiatique, pour paraître plus vertueux que leurs concurrents. À l’est de l’Europe, le président Russe s’apprête à annexer plusieurs régions d’Ukraine – un comble pour celui qui prétend vouloir dénazifier ce pays, mais qui agit exactement comme Hitler en 1938 avec l’Autriche, les Sudètes et la Tchécoslovaquie…
La violence n’est pas absente de la Bible. Au contraire ! Elle contient des récits de guerres, de trahisons, de détresse. Plusieurs auteurs de la Bible ont crié leur tristesse, leur colère et leur incompréhension. « J'ai crié vers toi pour dénoncer la violence, mais tu ne secours pas ! Pourquoi l’oppression et la violence sont-elles devant moi ? » (Hab 1 : 2-3). « Je dénonce la violence dont je suis victime et personne ne répond, j’appelle au secours et il n’y a personne pour me rendre justice ! » (Job 19 : 7). Alors des idées radicales peuvent venir à l’esprit : « Sème la confusion, Seigneur, brouille le langage [de l’ennemi et du méchant], car je ne vois dans la ville que violence et querelles. [...] Que la mort les surprenne, qu’ils descendent vivants au séjour des morts, car la méchanceté est dans leur demeure, elle est dans leur cœur ! » (Ps 55 : 10, 16).
Que faire face à toute cette violence ?
D’abord, ne pas y répondre par la violence : ce ne serait qu’un cercle sans fin : « Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit : c’est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite, dit le Seigneur » (Rm 12:19).
Ensuite, nous engager : « recherchez la justice, protégez l'opprimé, faites droit à l'orphelin, défendez la veuve » (És 1 : 17). Donc l’action personnelle et citoyenne a tout son sens pour dénoncer, atténuer et corriger, si possible, les conséquences de la violence : contacts à nos autorités, engagement associatif, etc.
Et puis bien sûr, la prière. On l’a vu, l’Ancien Testament contient les prières de croyants fidèles qui voulaient attirer l’attention de Dieu sur des injustices et la violence. Dieu a ainsi répondu à Habacuc qu’Il était déjà à l’œuvre : « si même il faut attendre que vienne l’Éternel, attends-le patiemment, car il vient sûrement, il ne tardera pas » (Hab 2 : 3). Et Jésus invite à aller encore plus loin dans la prière : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous détestent et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Mt 5:44). Paul écrira aussi : « bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas » (Rm 12 : 14).
Alors, si nous prenions pour nous même ces défis pour le mois d’octobre ? Puis-je vous proposer une « cause » qui, à l’heure où j’écris ces lignes, est encore totalement « sous les radars », passée sous silence ? Je relaye les mots de Pascal Portoukalian, un chrétien français installé depuis peu en Arménie.
« L’Arménie est un îlot démocratique dans une région au carrefour de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient, qui continue d’exister après 3.000 ans d’une histoire mouvementée. […] Les 13 et 14 septembre 2022, l’Azerbaïdjan voisin, lourdement armé et emmené par un dirigeant autoritaire, envahissait le sud et l’est du pays, faisant plus de 200 morts arméniens en deux jours, avec l’ambition d’annexer une partie (sinon plus) du territoire souverain de l’Arménie. […] Dans la foulée, la Turquie, alliée de l’Azerbaïdjan, a avancé plusieurs milliers de militaires [...] à sa frontière avec l’Arménie. L’Iran, qui détient une frontière de 50 km avec l’Arménie, aurait positionné une centaine d’équipements militaires. […] Aussi, je veux te demander avec foi, pendant les prochains jours, de prier pour la paix et pour les dirigeants des nations qui détiennent les clés de ce conflit »1.