LA DECEPTION DE DIEU…
Guido RYCHEN
Dès le 6ème chapitre de la BIBLE nous pouvons lire dans Genèse 6 : 5-7 « L'Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. L'Eternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son coeur. Et l'Eternel dit : J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel ; car je me repens de les avoir faits ». Oui Dieu a regretté d’avoir créé l’être humain car son cœur était et est malheureusement encore tourné vers le mal et la violence.
En ce début d’année 2022 lors d’un voyage professionnel au Bénin, mes collègues et moi avons eu l’occasion de découvrir le site de Ouidah à 42 km de Cotonou. Cet ancien fort portugais a été au XVIIIème siècle l’un des principaux centres de vente et d’embarquement d’esclaves dans le cadre de la traite occidentale. Ainsi près de 2 millions d’hommes et de femmes ont été parqués sur ce site avant d’être embarqués de force. Les esclaves étaient rassemblés sur une place pour y être vendus. Puis, ils parcouraient enchaînés les quelques kilomètres qui les séparaient de la
plage. Enchaînés les uns aux autres, ils montaient dans des canots pour être entassés dans les cales des navires avant la longue traversée vers le Nouveau Monde. La violence physique et morale qui y a été déployée nous a été relatée dans les moindres détails et nous avons pu réaliser la souffrance générée. A noter que les autorités européennes, les autorités locales et l’église ont tous soutenus cette traite humaine. Désolant !
Hélas le cœur de l’homme n’a pas changé depuis les propos du prophète Ezéchiel 22 :29 « Le peuple du pays se livre à la violence, commet des rapines, opprime le malheureux et l'indigent, foule l'étranger contre toute justice » qui sont encore malheureusement d’actualité. Il suffit de se rappeler les horreurs de la dernière guerre mondiale ou encore actuellement les exactions perpétrées dans différentes régions du monde ou les nouvelles formes d’esclavage contre lesquelles ils nous faut combattre.
Le dernier numéro du lien fraternel (janvier 2022) comporte un article très intéressant que je vous invite à lire avec attention. Intitulé « La violence dans la Bible » cet excellent article comporte aussi des pistes pour nous permettre de sortir de l’engrenage de la violence. Je reprends ci-dessous quelques extraits de l’article de A Vandenbroeck-Torrini, pasteure au sein de la communauté chrétienne de Stockel :
LA RESOLUTION EN CHRIST
« Le violent c’est moi. La racine de la violence est en moi, dans mon irritation, dans ma colère. Les versets tels que Matth 5 : 38 « Eh bien moi je vous dis de ne pas rendre le mal pour le mal » ou « aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » ne peuvent être appliqués indépendamment de la personne de Christ. C’est parce qu’il a porté sur lui notre violence et en a assumé les conséquences, qu’en lui je peux apprendre. C’est possible parce qu’il est mon grand frère qui m’a précédé et qu’il me montre le chemin. Quand je renonce à me faire justice, je ne suis pas une victime, je ne suis pas un faible, je ne suis pas un lâche ; je suis un enfant du Père. Agir ainsi est incompréhensible au regard du monde, mais conforme à notre citoyenneté d’un autre Royaume »
A nous de choisir de devenir les apprentis du Christ ; des artisans de paix…
Redéfinissons notre vision de l'église
Tous les dimanches, les chrétiens dans le monde entier se ruent vers des salles de cultes. Un regard extérieur aurait raison légitimement de ne pas comprendre un tel attachement sans relâche au cours des siècles. Et si à l’interne on se posait la question suspendue à nos lèvres ? Pourquoi allons-nous à l’église ?
Dans Matthieu 16:18, nous découvrons la première mention de l’église. Lancée par Jésus Christ lui-même, l’église est l’ensemble des croyants qui croient en Lui. Aller à l’« église » est, pour le chrétien, le fait d’aller « re » trouver des personnes partageant les mêmes convictions, les mêmes valeurs et à la même espérance pour adorer et louer Dieu dans l’unité.
En cette nouvelle année 2022, je nous encourage à reconsidérer notre conception de la vie d’église. Aussi incroyable que cela puisse paraître, beaucoup de chrétiens n’ont pas réussi ou n’arrivent toujours pas à comprendre qu’aller à l’église n’a rien de banal. Il n’est pas étonnant que, dans l’épître aux Hébreux, chapitre 10 et les versets 23 – 25, nous y trouvions les recommandations suivantes :
- « Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle. Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. N'abandonnons pas notre assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour… »
Certes, il n’est pas aisé pour tout le monde de prendre conscience de la place que chacun occupe dans une famille et de son importance pour les autres membres de la famille. Cela ne veut pas dire que c'est impossible. Une sensibilisation ne serait pas de trop.
Dans une famille, on se soutient, on protège, on aide, on accueille, on accepte les autres, on les honore, on est artisan de paix. Mais comment peut-on aider, encourager, soutenir quand nous nous mettons dans une situation d’auto-isolement ? Une chose à savoir c’est que quand on se coupe des autres, on devient une proie, une cible facile pour l’Ennemi. C’est ainsi qu’il détruit la vie de beaucoup de chrétiens en leur soufflant des idées pour leur propre destruction.
L’année 2021 est finie, laissant la place à une nouvelle année 2022, avec une toute nouvelle page. Sur cette page, je nous invite à y noter nos engagements envers nous-mêmes mais également envers les frères et sœurs de l’église locale :
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Faire le choix d’accueillir toute nouvelle personne qui arrive à l’église ;
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Faire abstraction de la méfiance et aller vers les autres pour faire connaissance ;
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Être un encouragement pour les autres ;
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Arrêter de se hâter de rentrer à la fin du culte ;
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Proposer un café, un repas ou une activité pour mieux faire connaissance ;
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S’intéresser aux activités de l’église.
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Que la communion fraternelle soit parmi nos priorités en 2022.
Que notre Père Céleste commun nous arme de sa force, de sa grâce et d’une volonté pure de vivre cette année une communion fraternelle qui découle de notre communion avec Dieu. Qu’il nous bénisse, nous guide et nous dirige dans nos projets personnels et professionnels et nous aide à grandir spirituellement en Christ.
BONNE ANNÉE 2022 À TOUTES ET À TOUS EN JÉSUS
« Penser est une affaire intime », inconnu
Jean Maurice DIEDHIOU
Notre société en pleine mutation nous propose beaucoup d’offres intéressantes. Tout est au rendez-vous pour se sentir bien ! Sur internet, nous avons des tutoriels sur tous les sujets ou presque : comment être une maman organisée, un papa cool, un grand frère parfait ? etc. : ce qui est en effet une très belle chose. Ces conseils que nous pouvons y trouver sur des sites spécialisés ou amateurs, des chaines YouTube, des blogues, sont autant de ressources intéressantes pour servir de canevas de réflexion.
Avant l’avènement de l’internet, nous pouvions passer une semaine à chercher des solutions à un problème : comment remplacer une pièce d’un appareil (aspirateur, téléphone, ordinateur, robot de cuisine, vélo, voiture) ou comment trouver une recette de cuisine (gâteau ou plat spécifique) ? La plupart du temps, on ne pouvait que se contenter de la notice d’utilisation et ce n’était pas une mince affaire. Mais aujourd’hui, cela ne nous prend que quelques minutes pour trouver des milliers de tutos sur ce que nous recherchons. Inutile de préciser qu’à la vitesse à laquelle les choses avancent de nos jours, c’est un gain de temps précieux.
Cependant, malgré ces nombreuses offres, nous rencontrons des difficultés à trouver des solutions à certains problèmes. Par exemple, j’ai cherché sur YouTube « comment bien penser » ? J’ai trouvé quelques propositions intéressantes notamment « comment penser positivement ? », « comment réfléchir comme un pro ? », « comment arrêter de trop penser ? », etc. En effet, « penser » est difficilement quelque chose qu’on peut enseigner car comme le dit le titre, « penser est une affaire intime ». C’est une situation dans laquelle on est à nu face à soi-même. Cela explique pourquoi nous avons quelquefois peur de nous retrouver face à nos propres pensées. Nous craignons leur reflet, leur message à notre égard. Les messages de nos propres pensées peuvent être très stimulants : cela n’est pas le problème. Tout se complique quand on se retrouve prisonnier, jugé, condamné, quand nous sommes en divergences avec nos propres pensées sur ce qui est convenable ou non. Dans mon rattrapage de culture cinématographique, j’ai regardé un film dans lequel deux amies pratiquaient le sport. Elles courraient quand l’une demanda « mais nous ne courons pas avec des iPods ? », l’autre rebondit et dit « non les iPods sont pour ceux qui ne peuvent pas être seuls avec leurs pensées ».
Est-ce donc pour cela que certaines personnes aiment des endroits bruyants ? Peut-être que vous êtes comme ça ? Mais on entend des gens dirent « quand je suis seul chez moi, soit je mets la musique à fond, soit j’allume la télé car je n’aime pas le silence ! ».
Ne craignons pas de penser. Nos pensées ne sont pas nos ennemis. Il est vrai que dans certains cas, ne pas les écouter est une preuve de sagesse. Mais craindre d’être seul avec nos pensées peut nous empêcher de mieux se connaitre, d’identifier nos forces et faiblesses, bref de trouver des solutions à certains problèmes. Penser est une preuve de maturité et également de responsabilité. On fuit nos pensées autant qu’on fuit Dieu dans certaines situations.
Dans Matthieu chapitre 1 : 18 – 21, un homme fiancé, avec toutes les illusions autour du mariage, ne rêvait que de ce jour où il pourrait commencer à vivre avec sa promise comme prescrit dans la loi de Moise. Mais ses rêves ont vite pris fin, pour laisser place à un dilemme cornélien : ce combat interne entre la raison qui sait ce qu’il faut faire et l’amour qui sait ce qu’il ressent. Sa fiancée est enceinte alors que le mariage approche. Mettons-nous à sa place. Quelle pression personnelle et sociale ! Malgré tout, il s’est proposé de la protéger en rompant secrètement. Il n’est pas allé le raconter à ses parents, à ses amis, ou à qui voulait entendre combien était grande sa déception. Ce qu’on comprendrait tous. Au-lieu de cela, il s’est mis à penser, réfléchir en vue d’une solution qui épargnerait Marie de souffrir. « Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint-Esprit ; ». Pour le chrétien, penser = se laisser le temps de réflexion + prier + attendre la réponse de la part de Dieu. C’est en regardant qu’on voit, c’est écoutant qu’on entend.
Dieu nous aide, nous fortifie et nous conduise dans ce sens !
« Nous sommes peu à penser trop, trop à penser peu »
(Inconnu)
"Fais de l'Éternel tes délices, et Il te donnera ce que ton cœur désire"
Psaume 37:4
Raphaël Delforge
J'imagine que nous sommes nombreux à connaître ce passage et cette belle promesse ! Et pour celles et ceux qui la découvriraient, j'imagine qu’elle est aussi très agréable à entendre et à serrer sur leur cœur ! Un beau programme dans lequel le Seigneur s'engage pour débuter cette nouvelle année probablement pleine de surprises ! La suite est aussi intéressante à considérer : « Recommande ton sort à l'Éternel, mets en lui ta confiance, et Il agira ». (verset 5) ; wahou génial, je signe !
Pour autant, il ne faudrait pas faire dire à ce texte ce qu’il ne dit pas… Parce que sinon c’est la déception assurée ! Je vous invite d'ailleurs à lire le Psaume 37 en entier, car le contexte montre que le psalmiste rencontrait quelques difficultés. Il était visiblement insatisfait de son sort et éprouvait sans doute un peu de colère qu’il avait du mal à contrôler. Il était probablement choqué, dans le questionnement, peut être aussi dans le doute et le découragement, en considérant sa vie et ce qu'il pouvait observer autour de lui. Est-ce que cela vous est déjà arrivé ?
En fait, on a tellement facilement envie de retenir seulement la fin du verset : il me donnera ce que mon cœur désire (bien sûr si c’est honnête). Sauf que c’est Lui le Seigneur, et que l’engagement dont il est question ici nous invite à un changement d’attitude d’abord, c’est-à-dire d’une certaine manière à nous repentir.
Rassurez-vous : il y a bien dans ce texte un encouragement. Car, oui, Dieu est bien Celui qui s'engage, qui agit, qui est digne de toute notre confiance, et c’est important qu'on s'adresse à Lui dans nos besoins. Alors qu'est-ce que tout cela veut dire ?
Un des plus grands soucis de notre cœur c’est la difficulté à être satisfait, à regarder pleinement à Lui pour lui faire confiance (pour le présent et pour l’avenir, et même pour la gestion du passé), et à nous réjouir en Lui, en considérant qui Il est et ce qu’Il fait quotidiennement. En fait c’est le « Dieu d’abord » ; c’est l’acceptation de sa pleine Seigneurie sur nos vies.
Personnellement j’ai encore du mal à me réjouir pleinement en Lui, et à me réjouir toujours alors que, pourtant honnêtement, il y a de multiples raisons: sa fidélité dans le passé et le présent, sa grâce, sa bonté, l'espérance extraordinaire qu'Il nous a donnée, sa Toute-puissance, sa fidélité, même si je ne le suis pas, son amour prouvé en donnant son propre fils, pas uniquement pour un événement (la croix qui ne durerait que quelques heures) mais c'est le don d'une vie entière avec tout ce qu'il y a autour, pour nous qui étions très très très loin de lui, bref, des pécheurs. Dans la lettre aux Romains, Paul explique que l’Évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit… et que l’Évangile révèle la justice de Dieu par la foi et pour la foi, ainsi que le principe de la relation avec lui: « Le juste vivra par la foi » (Romains 1:16-17).
La suite est également très intéressante et explicite: la colère de Dieu se révèle contre toute impiété et toute injustice… l'homme ne cherche pas à connaître (ou reconnaitre) Dieu, ne le glorifie pas et ne lui rend pas grâces, c’est-à-dire ne déborde pas de reconnaissance. La suite c’est que ce comportement le conduit à toutes sortes de péchés. Mais cela veut également dire que lorsque je crois en l'évangile, j'apprends à connaitre Dieu (et à le reconnaitre), je vis pour cela (la vie Éternelle, c’est qu’ils te connaissent), je le glorifie et je suis reconnaissant… C'est donc bien ma mentalité qui n'est plus la même… Je fais de Lui mes délices… et je le laisse guider mon cœur vers de saines et de justes préoccupations et aspirations… et clairement cela change tout !
Qu'est-ce qu'on peut retenir alors de tout cela comme « mot d’ordre pour débuter l’année » ? Probablement que nous avons besoin d'apprendre à connaître le Seigneur et à bien lire Sa parole dans son contexte. Probablement aussi que nous devons apprendre à nous réjouir en Lui toujours et surtout lorsque nous avons des sujets de colère ou de frustration (c’est aussi tout le cheminement de Paul dans Philippiens 4 : Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur (notamment Évodie et Syntiche qui se disputent)… le Seigneur est proche, ne vous inquiétez de rien mais faites connaitre vos besoins… Sa paix qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs… et puis que tout ce qui est vrai, honorable, juste… soit l'objet de vos pensées.
En somme, fais de l’Éternel tes délices, recommande ton sort, mets en Lui ta confiance… Il te donnera ce que ton cœur désire et Il agira.
L'ennemi de nos âmes
Alain BERNO
Il est important pour nous préserver du mal d’avoir une idée juste de qui est le diable. Dans la culture de ce monde, beaucoup sont convaincus qu’il n’existe tout simplement pas, ce qui est la plus grande réussite de ses ruses: comment résister à un ennemi qui n’existe pas ? Il est pourtant une personne réelle et non un concept, appelé dans la Bible « Satan » ce qui veut dire en Hébreu « adversaire ».
Sa deuxième ruse la plus réussie est de donner de lui une image effrayante afin de se dissimuler derrière ce qui est beau, attirant, lumineux pour briser toute méfiance et nous attirer à lui. Souvent représenté avec une tête cornue, une queue fourchue et des pieds de biche comme s’il était une créature terrestre, cet héritage du Moyen-Âge suggère l’idée qu’il est moche, repoussant, effrayant, alors qu’en vérité il est beau, attirant, lumineux, c’est pourquoi la Parole nous encourage à lui résister (1 Pi 5:9). Si notre cœur n’était naturellement attiré que par ce qui est bon, pur et parfait selon Dieu, nous ne serions pas encouragés par les apôtres à résister au diable, et le mot même de « tentation » n’existerait pas, il n’aurait aucun sens. Il était en réalité le plus bel ange de la création de Dieu avant de se laisser dévorer par son désir de devenir plus grand que Dieu (Esaïe 14:13-14), son nom de « Lucifer » signifie « astre brillant » en Hébreu et « porteur de lumière » en Latin. Il lui est donc aisé de se déguiser en « ange de lumière » (2 Cor 11:14), pour que nous confondions le bien et le mal et soyons attirés à faire sa volonté qui est de nous éloigner de Dieu et de nous détruire. Le terme de « séduction » liée à son œuvre prend tout son sens (Apo 12:9).
Il se fait passer pour notre ami car il peut satisfaire nos convoitises - les mauvais désirs (Jac 1:15) - si nous lui obéissons, et nous apporter une sensation de satisfaction et de bien-être. Mais c’est un leurre, il est l’ennemi juré de la création de Dieu, dont nous faisons partie, et ne veut que l’entraîner dans la perdition éternelle avec lui car il a déjà été vaincu à la croix. Il a promis à Jésus de lui offrir toutes les richesses de ce monde s’Il se prosternait devant lui, et donc se détournait de Son Père pour l’adorer lui. Jésus l’a repoussé grâce à Sa connaissance parfaite des écritures, et de sa personne malfaisante quand Il a été tenté par lui au désert.
Le diable est notre adversaire, l’ennemi de nos âmes, et ne veut que notre mal. Il est appelé dans la Bible meurtrier et menteur (Jean8 :44), l’accusateur (Apo 12:10, Zac 3:1). Jésus dit à Pierre « Simon, Simon, Satan vous a réclamé pour vous cribler comme du froment, mais j’ai prié pour que ta foi ne défaille point » (Luc22 :31). Dans la parabole du semeur, c’est bien Satan qui vient enlever la parole qui a été semée, il veut détourner les croyants de leur foi. Pierre écrit « Votre adversaire le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde » (1 Pi 5:8-9).
Ne nous faisons donc pas avoir par ses ruses (Eph 6 :11) et ses manoeuvres de séduction bien ancrées dans ce monde qui est le sien. Tout ce qui nous attire n’est pas forcément bon, nous devons être vigilants et baser nos choix sur la Parole de Dieu, sur les enseignements de Jésus et des apôtres. Et mettre à l’épreuve de cette vraie lumière tous les principes humains à l’apparence juste, comme la vengeance, le mensonge arrangeant (voire « pieux » !) et l’attrait naturel de notre cœur et de notre corps à toute sorte de péché, afin d’être victorieux en Jésus-Christ qui nous donne toutes les armes pour résister, se préserver du mal, demeurer dans la communion du Père, et protéger l’église.
Scandale !
Jonathan SAVIN
Il faisait beau et doux. Un bel après-midi de printemps. Le temps idéal pour aller me dépenser en profitant du paysage, pourquoi pas aller courir sur les "chemins blancs" des alentours (vous savez, ces chemins entre les champs, avec cette couleur typique des terres calcaires du Toulois)... Je me suis donc lancé avec plaisir, avec comme panorama les Côtes de Toul, les forêts, les vignes.
Il était là, au milieu du chemin. Les yeux sur l'horizon, goûtant le paysage, je ne lui avais pas prêté attention. Il n'était pas particulièrement visible, mais il était d'une belle taille. Un gros caillou, clair comme le chemin. Quand j'ai posé mon pied dessus, il a roulé, et ma cheville s'est pliée et tordue. Douleur fulgurante ! J'ai évité la chute de justesse, mais plus possible de poser le pied par terre : une bonne entorse ! Je n'avais plus qu'à rentrer tant bien que mal, en clochant piteusement jusqu'à la maison...
Heureusement, cette histoire est imaginaire, même si elle aurait pu m'arriver plus d'une fois. En tout cas, elle décrit parfaitement le sens premier du mot grec "scandale" : un "piège sur le chemin" selon le dictionnaire Bailly, un caillou qui fait tomber. Et puis le sens du mot a évolué, pour désigner aujourd'hui "une affaire retentissante qui soulève l'indignation de l'opinion publique". Tout cela nous conduit aussi à l'actualité de ce début d'avril : Pâques.
La Croix de Pâques : un scandale
Le mot scandale est utilisé plusieurs fois dans la Bible. En particulier, Paul parle de la mort de Jésus sur la Croix comme d'un *scandale* pour les juifs : "nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs" (1 Cor 1:23).
Les juifs du temps de l'apôtre attendaient un Messie victorieux pour redresser leur pays et repousser les Romains. Jésus et ses disciples font des miracles, et s'Il était le Messie ? Ils auraient accouru de partout pour participer à cette aventure, pour le retour de la fierté nationale ! Et puis ce Jésus est mort sur la Croix. Déception totale. Notre héros *meurt* comme un esclave, dans la honte, comme un maudit.
Tout devait être visible, terrestre, concret, tangible. Mais ce que Jésus était vraiment, la Vérité et la Vie divine, ils ne l'ont pas vu. Un peu comme le coureur qui regarde au loin, sans voir le caillou sur le chemin. La course victorieuse est stoppée nette, comme par une entorse pour le marathonien ou une déchirure musculaire pour le sprinter. Retour au vestiaire. On n'ira pas plus loin. C'est fini. On nous a menti. Indignation publique.
La Croix de Pâques : une folie
L'apôtre Paul écrit dans ce même passage aux Corinthiens que la Croix de Pâques est une *folie* pour les grecs.
Eux recherchaient la sagesse, la philosophie. Ce qui les choquait, c'est l'idée même de la résurrection (Actes 17:32). Puisque la matière et le corps sont "mauvais", que seul l'esprit et les idées sont "nobles", qu'est-ce que cette absurdité, un dieu qui voudrait _revivre_, en plus dans un corps humain ?
Leur raisonnement borné ne sait pas voir que même la Sagesse Parfaite, Jésus, l'image du Père, peut être contenue et rayonner dans ce qu'il y a de plus commun. Quoi, Dieu aurait fait l'homme en son image, Dieu serait venu à la rencontre des humains en devenant Lui-même un homme, Jésus ? Ils sont fous ce qui croient de telles bêtises ! Indignation publique, mépris.
Et aujourd'hui ?
Dans quelques jours (au moment où j'écris ces lignes), nous allons fêter Pâques : la résurrection de Jésus, Dieu lui-même venu parmi les hommes pour les sauver, pour _nous_ sauver, de la colère que nous méritons à cause de notre rébellion contre Lui.
Sur le chemin de la vie, où en es tu? Pour toi, la Croix est-elle un scandale ou une folie ? Elle est le plan que Dieu a choisi pour que nous soyons en paix avec Lui, et par laquelle Jésus devient Le guide sur le chemin de notre vie. Jésus, mort en esclave sur la Croix, est ressuscité, Il est Roi ! La mort a perdu sa force, elle n'a pu Le retenir et ne nous retiendra pas non plus.
C'est vrai, parfois, Dieu nous choque, surtout quand nous essayons de le faire rentrer dans nos "cases", dans les chemins étroits de notre petite intelligence. Mais son plan est parfait, Il nous aime, Il t'aime ! Alors Joyeuse fête de Pâques à tous : Jésus est ressuscité !
Le débat eschatologique (suite)
Jean-Maurice Diedhiou
Partie 2 : la position mi-tribulationniste.
Comme nous l'avons déjà introduit dans la première partie, dans le débat eschatologique, il est important de garder à l’esprit que presque tous les chrétiens s’accordent sur trois points :
- il y aura à l’avenir un temps de tribulation tel que le monde n’en a jamais connu;
- Jésus-Christ reviendra ( Jean 14.1-3);
- les croyants passeront de la mortalité à l’immortalité lors d’un événement connu sous le nom d’Enlèvement (1 Corinthiens 15.51-52, 1 Thessaloniciens 4.16-17).
Se pose seulement la question : quand l’Enlèvement aura-t-il lieu par rapport à la Tribulation et au retour de Christ ? Les trois théories principales à ce sujet sont :
- le pré-tribulationnisme - la croyance que l’Enlèvement aura lieu avant le début de la Tribulation;
- le mi-tribulationnisme - la croyance que l’Enlèvement aura lieu au milieu de la Tribulation;
- le post-tribulationnisme - la croyance que l’Enlèvement aura lieu à la fin de la Tribulation.
Intéressons-nous aujourd’hui au mi-tribulationnisme.
Quelques points forts
La position mi-tribulationniste enseigne que l’Enlèvement aura lieu au milieu de la Tribulation. Les mi-tribulationnistes mettent en avant la chronologie de 2 Thessaloniciens 2.1‐3 comme un argument en faveur de leur théorie. Voici selon eux l’ordre des événements :
- apostasie;
- révélation de l’Antéchrist;
- Jour de Christ.
Selon la théorie mi-tribulationnaliste, l’Antéchrist ne sera pas clairement révélé avant « l’abominable dévastation » (Matthieu 24.15), qui surviendra au milieu de la Tribulation (Daniel 9.27). Par ailleurs, les mi-tribulationnalistes interprètent « le jour de Christ » comme l’Enlèvement. Par conséquent, ils pensent que l’Église ne sera pas enlevée au ciel avant la révélation de l’Antéchrist. Un autre enseignement fondamental du mi-tribulationnisme est que la trompette d’1 Corinthiens 15.52 est celle mentionnée en Apocalypse 11.15. La trompette d’Apocalypse 11 est la dernière d’une série de trompettes. Par conséquent, cela a du sens de l’assimiler à « la dernière trompette » d’1 Corinthiens 15. Mais les deux ne sonnent cependant pas dans le même objectif : la trompette qui sonnera à l’Enlèvement est « la trompette de Dieu » (1Thessaloniciens 4.16), tandis que celle en Apocalypse 11 est porteuse de jugement. La première est l’appel de la grâce pour les élus de Dieu, la deuxième annonce la fin des méchants. De plus, la septième trompette de l’Apocalypse n’est pas la « dernière » dans l’ordre chronologique : Matthieu 24.31 parle d’une autre trompette qui sonnera au commencement du Royaume de Christ.
Quelques faiblesses
1 Thessaloniciens 5.9 dit que l’Église n’a pas été destinée « à la colère, mais à la possession du salut », ce qui semble indiquer que les croyants ne subiront pas la Tribulation. Le mi-tribulationnalisme interprète cependant la « colère » comme faisant référence seulement à la deuxième moitié de la Tribulation, plus spécifiquement aux coupes de jugement. Cette interprétation est cependant difficilement défendable : il est clair que les terribles jugements des sceaux et des trompettes, comme la famine, les fleuves empoisonnés, la lune qui s’obscurcit, le sang, les tremblements de terre et les tourments, sont également l’expression de la colère de Dieu. Une dernière faiblesse de la théorie mi-tribulationnaliste concerne aussi les autres théories : la Bible ne donne pas de chronologie claire des événements à venir. Les Écritures n’enseignent pas explicitement l’une ou l’autre de ces positions, ce qui permet une diversité d’opinions concernant les temps de la fin et une variété d’harmonisations possibles des diverses prophéties. Positionner donc l’enlèvement dès Apocalypse 11, serait incohérent au regard des chapitres 6 :17 (grande tribulation) et 7 :14 (grand jour de colère).
Extraits de : Got questions ?