Connexion Membres

Identifiant
Mot de passe

JE CROIRAI SI…

Guido RYCHEN

Le disciple Thomas s’est rendu célèbre par sa prise de position « Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point ». Est-il si difficile de croire ? Jésus dira à son tour dans Jean 20 « Heureux ceux qui n’ont pas vu mais qui ont cru ! ». En ce début d’été 2023, je vous invite à méditer sur un texte biblique de l’ancien testament (2 Rois 5 : 1-14) que je vous invite à lire avec attention. Dans ce texte se côtoient des personnages exemplaires animés d’une foi vivante et des personnages qui rapidement doutent d’une possible intervention de Dieu.

Une foi exemplaire

Dans le récit de 2 Rois 5, il est question d’un général syrien, du nom de Naaman, qui avait mené des opérations militaires dans le pays d’Israël et qui souffrait d’une maladie incurable, la lèpre. Une jeune servante déportée du pays d’Israël, prisonnière dans ce pays étranger, indique à la femme du général une piste de guérison via un prophète du Dieu d’Israël qui se trouve en Samarie. La foi de cette fille est remarquable, non seulement elle sait que Dieu « Peut le faire » à travers le prophète mais elle fait tomber les barrières humaines en indiquant au général syrien que même un ennemi d’Israël peut bénéficier de la bonté du Dieu d’Israël. Dans le même texte, le prophète Elisée dira « Fais venir vers moi ce syrien, et

Il saura qu’il y a un prophète en Israël ». Ainsi, aucune place pour le doute chez la jeune fille de porte e ou chez le prophe te Elise e.

Place au doute …

 

Le même récit fait état de deux autres personnages qui se mettent à douter de la situation. Il y a d’une part le roi d’Israël qui voit dans la visite du général syrien une occasion de dispute avec le peuple d’Israël. Après avoir lu la lettre envoyée par le roi de Syrie, le roi d’Israël déchira ses vêtements et dit « Suis-je Dieu, pour faire mourir ou vivre ? En effet il s’adresse à moi afin que je guérisse un homme de la lèpre ». Le roi avait complètement oublié la toute puissance du Dieu de son peuple et de ses ancêtres, à tel point qu’il se sentait désemparé.

De son côté le général syrien n’a guère apprécié la recommandation du prophète qui lui suggérait d’aller se laver 7 fois dans le fleuve Jourdain. A cette invitation, le général syrien a répondu. Le verset 12 indique que le général syrien « tourna le dos et partait plein de colère ». La suite du texte nous montre que Naaman a finalement écouté ses serviteurs lui conseillant de suivre les recommandations du prophète Elisée, et il a été guéri avant d’exprimer sa reconnaissance et son attachement au Dieu d’Israël.

Dieu utilise de petites choses

 

Naaman aura dû apprendre une certaine humilité. Lui, riche et puissant, devra finalement sa guérison à des choses simples : la parole d’une servante, le geste d’obéissance demandé – se plonger dans l’eau d’un pays étranger –, les conseils de ses propres serviteurs. Par lui-même, Naaman aurait refusé la consigne d’Élisée. Il a fallu que ses subordonnés lui fassent entendre raison, et qu’il les écoute. Ce n’est pas la gloire et la puissance des rois qui comptent, mais c’est de faire la volonté de Dieu (Le Guide, 27/06/2023).

Foi ou doute ?

 

Ce texte de 2 Rois 5 m’interpelle. En ce début d’été, ressemblons-nous à la jeune fille, au prophète Elisée ou aux serviteurs du général qui ont cru sans hésiter ? Sommes-nous au contraire comme le roi d’Israël ou le général dans ses premières réactions, englués dans nos citadelles de « pouvoirs, richesses, honneurs, responsabilités » pour ne plus croire en l’intervention extraordinaire de notre Dieu ?